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    Nous étions arrivés depuis quelques minutes aux bureaux de la société Kadokawa, mais je ne portais nullement attention à ce qu'il se passait devant moi. Je distinguais à peine Heaven, qui était en pleine discussion avec Uri et Masamune, mais ma vision avait très vite tourné flou. Et ce n'était pas la seule chose qui avait changé ce matin. Mon cœur s'était alourdi, et les battements étaient pires qu'hier soir, irréguliers, allant de trop fort à trop faible.

     

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    Je passai mes mains sur mon visage, voulant me ressaisir, n'avais-je pas une mission à accomplir aujourd’hui avec Heaven ? Je m'assenai une solide claque, et me concentrai pour essayer de suivre la conversation.
    _ Ça ne vous est jamais arrivé d'avoir une conversation normale tous les deux ? Juste normale, avec bonjour, s'il te plaît, merci et au revoir ?
    _ Pourquoi faire ? Questionna Uri à ma meilleure amie.

     

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    _ Empêcher nos oreilles de saigner peut-être, ça nous ferait vraiment des vacances, et vous aussi. Même à travers les murs de vos apparts vous vous faites la guerre, ça devient lassant. Vous n'êtes plus des gamins.
    _ Ça ne te concerne pas de toute manière, rétorqua Masamune à Heaven. Toi et ton copain vous n'êtes là que pour quelques jours, et vous serez tranquilles une fois partis.
    _ Certes, mais pas vous. Allez, faites la paix, s'il vous plaît …

     

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    _ NON ! Répondirent-ils en chœur.
    Bon et bien comme ça, c'est fait. Je plissai les yeux, cherchant le signe d'Heaven, à savoir qu'elle tapote sa cuisse avec sa main comme un tic nerveux. Mais ça me devenait difficile dans une telle situation. Je m'efforçais et alors que je crus percevoir un geste, je m'approchai de Masamune, tentant de le pousser vers Uri, mais en vain.

     

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    Je n'avais plus aucune force dans les bras. Alors, dans une volonté qui ne me serait jamais venue à l'esprit, je lui donnais un virulent coup d'épaule dans le dos, il tomba vers l'avant, droit dans les bras d'Uri.

     

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    Mais je ne retrouvais pas mon équilibre et m'effondrai au sol, face contre terre. Ma respiration était difficile, je n'entendais plus rien autour de moi, si ce n'est les battements forts et désordonnés de mon cœur. Je vis Heaven se précipiter vers moi, appeler à l'aide. Je tentais d'articuler son prénom, avec beaucoup de difficulté. Mon front me chauffait, de la sueur y perlait pour s'écraser sur le sol.

     

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    BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM …. BOUMBOUM