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MaJ 3 (2)
Non loin de là, dans une villa de la petite ville, un homme s’énervait seul face à sa fille cadette, cette boniche incapable qui ne savait rien faire d’autre de sa journée que de s’enfermer dans sa chambre et pianoter à longueur de temps.
D’ailleurs, c’est dans cette fameuse chambre que Harry Mayers s’escrimait de si bon matin. Julia était assise sur le banc du piano, ne touchant pas à l’instrument pour autant.C’était devenu une habitude pour la jeune femme, qui ne disait rien, encaissait, fermait les yeux, ne grimaçait pas.
Elle restait immobile face à son père qui s’énervait tout seul, encaissant les gifles les unes après les autres, les mots violents les uns derrière les autres… La colère de Harry finirait bien par passer un jour, elle le savait. Elle restait telle une poupée de chiffon dont la tête se balançait au fil des mouvements de la main de son père sur son visage.
Dans quelques minutes, quelques secondes, Harry tirera sa fille par la main pour l’allonger sur le lit et profiter de sa faiblesse.
Et comme chaque fois qu’il abusait d’elle, elle n’était plus qu’une poupée sans vie sous les doigts violent de ce père qui rejetait toute sa colère sur cette enfant de seize ans qui ressemblait de trop à cette épouse décédée.
Et ce sera Julia qui paiera, entre gifles, pénétrations violentes et insultes crachées au visage. Comment ne pas se renfermer sur elle-même quand la seule famille qu’il vous reste se sert de vous comme d’un défouloir ?
Et au fond des yeux de l’enfant brillait une lueur d’espoir, que la seule personne qu’elle aimait de cet amour si pur attribué aux anges viennent la sauver de cette humiliation, lui rende la vie, tout simplement.
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