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    MaJ 17 (1)

     

     Houlton - Maine - USA

    19 décembre 2009

    10:30

    Météo : nous annonçons de fortes chutes de neige pour tout le nord est des Etats Unis, n'oubliez pas les écharpes et les moufles !

     

    MaJ 17 (1)

     

     _ De la neiiiiiiiiiiiiiiige !!! hurla une jeune femme en sortant de l'avion.

    _ Tu peux pas être un peu plus discrète Marine ? s'exaspéra Nate en la suivant, de loin.

    _ Allez quoi mon chéri, y'a pas de naige en France, là, c'est la paradis !

    _ T'es indécrottable ... lui dit-il en s'approchant d'elle avant de l'enlacer par derrière.

     

    MaJ 17 (1)

     

     _ Il ne fait pas un peu froid ? demanda le jeune homme.

    _ Non, juste assez pour que la neige tienne ...

    _ Ah oui, la neige, si tu l'aimes tant que ça, tu n'as qu'à sortir avec ... bougonna-t-il.

    _ Je serais vite embêtée, dit-elle en riant.

    _ Ah bon, et pourquoi ?

    _ Si je me rapproche de toi, tu ne fonds pas, alors que la neige, si ...

    _ Tsss, t'es pas croyable toi, lui dit-il en l'embrassant sur la joue.

    _ Moi aussi je t'aime.

     

    MaJ 17 (1)

     

     Nate et Marine prirent la direction des bâtiments, afin de se réchauffer un peu et récupérer leurs bagages.

    Ca y'est, ils étaient arrivés à Houlton, Nate était rentré chez lui, et rien que de savoir qu'Andy se trouvait dans la même ville que lui, qu'il pouvait la croiser dans les rues, dans les bras d'un autre le terrifiait. Il ne voulait pas la voir, il le savait, mais étrangement, il voulait savoir si elle allait bien, si elle se relevait ... Arf, après tout, il pourra toujours poser la question à William et Sienna. Quand ils passèrent les portes de l'aéroport, une furie brune se rua sur le jeune homme en hurlant son prénom. Nate, sentant le coup venir, se décala vivement de Marine afin de lui éviter le choc frontal.

    _ NAAAAAAAAAAAAAAAAATEEEEEEEEEE !!!!

     

    MaJ 17 (1)

     

     La femme s'accrocha au cou du jeune homme, pleurant toutes les larmes de son corps tandis qu'un homme arrivait derrière elle riant.

    Marine fit une mine boudeuse tandis que l'homme s'approchait d'elle.

     _ Bonjour, vous devez être Marine, je me trompe ? lui demanda-t-il.

    _ Euh, ... oui et vous êtes ?

    _ Ah, excusez moi, Caleb Handers, le père de Nate.

    _ Oh, enchantée.

     La femme brune accrochée au cou de Nate ne cessait de lui embrasser les joues, pleurant de plus belle.

    _ Mon chériiiiiiii ! Espèce d'idiot première pression !!

    _ Tu vas me lâcher oui ?! On est dans un lieu public !

    _ Eh bien, ça t'apprendra sale garnement. 

     _ Je suppose que c'est sa mère, demanda Marine à voix basse.

    _ Bien vu ... Et comme vous vous en doutez, Nate va passer un sale quart d'heure ...

    Marine se mit à rire en regardant cette mère poule se decoller de son fils et le remettre à propre.

     

    MaJ 17 (1)

     

     La femme se rapprocha de Marine, lui tendant une main chaleureuse.

    _ Bonjour, je suis Katia, la mère de sale bougre.

    _ Enchantée, Marine Etienney.

    _ Vous n'êtes pas Américaine ...

    _ Je suis d'origine française mais je vis au Canada en temps normal ... Pourquoi ?

    _ Pour rien ...

     

    MaJ 17 (1)

     

     _ Bon, et vous avez récupéré vos valises les jeunes ? demanda Caleb pour changer de sujet.

    _ Pas encore, lui répondit Nate, faut qu'on aille les chercher si on ne veut pas nous les faire piquer ...

    Il jeta un regard noir à sa mère, assez explicite "et c'est de la faute de qui hein ?"

    _ Rooh, ça va Nate hein !

    _ Mais oui, très bien. Allez, viens Marine.

    _ Je te suis.

     

    MaJ 17 (1)

     

     Les deux amoureux disparurent dans l'aéroport, laissant Katia et Caleb seuls au milieu du hall.

    _ Je me sens idiote.

    _ C'est parce que tu l'es, renhérit Caleb.

    _ Je lui ai foutu la honte ... devant l'aéroport en entier ...

    _ Je crois que c'est l'idée qu'à pu se faire Marine qui l'inquiète plus ...

    _ Je préfère Andy, dit Katia sur un ton sec, voulant faire réagir son époux, qui ne fit rien de plus que de guetter l'arrivée des deux jeunes gens.

     

    MaJ 17 (1)

     


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    MaJ 17 (2)

     

     Tandis que Nate et Marine fuyaient les parents de ce premier, deux personnes se réveillaient doucement dans un luxueux appartement du centre ville, un peu trop luxueux pour la simple paye d'agent de mairie de son habitant.

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Sienna ? demanda Matt en s'approchant de la jeune femme.

    _ Mmmh ...

    _ Je vais pas pouvoir être avec toi à Noël, ou du moins en journée ... jai du boulot.

    La jeune femme ouvrit grand ses yeux. Pas encore ?

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Du boulot le jour de Noël ?

    _ Dois-je te rappeler que le 24 décembre n'est pas un jour férié ? s'amusa-t-il.

    _ Ah oui. Tu viendras au Blast quand même ?

    _ Normalement, oui.

    _ Comment ça normalement ?

     

    MaJ 17 (2)

     

     La jeune rouquine s'assit sur le lit, suivie de près par Matt.

    _ Je pars en voyage d'affaire, je reviens le 24, en journée.

    _ T'es chiant Matt ! Tu connais pas les vacances ? Et puis, un voyage d'affaire ? Pour un employé de mairie ? J'ai des doutes ...

    _ Crois moi, je pars cet après-midi pour ne revenir que le 24.

    _ Lâcheur, bougonna-t-elle.

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Je peux te donner ton cadeau de Noël maintenant ? osa-t-il.

    Sienna ouvrit de grands yeux. Son cadeau de Noël. Une étincelle brilla dans ses yeux, comme tous les enfants qui découvrent un sapin illuminé sous lequel on comptait les cadeaux bariolés par dizaine. Matt sortit une enveloppe de la table de nuit avant de la tendre à Sienna, qui affichait une moue intriguée.

    _ Une enveloppe ?

    _ C'est ce qui est dedans qui compte. Ouvre la.

    Sienna émit un petit rire avant d'arracher le haut de l'enveloppe et d'en sortir un papier grifonné.

    _ Famille Knight, place des Ormes, New Portland, Maine. Que ? Qu'est-ce que c'est Matt ?

     

    MaJ 17 (2)

     

     Matt sourit avant de serrer Sienna contre lui, apréhedant sa réaction.

    _ Ce sont tes parents Sienna, je les ai retrouvés.

    Sienna dévisagea Matt, essayant de comprendre ces quelques mots plutôt simples, mais qui perdent tout sens quand on ne sait plus quoi penser.

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Merci Matt, finit-elle par lâcher avant d'exploser en sanglots dans les bras de son compagnon. Que ... qu'est-ce que tu sais d'eux ?

    _ Ta mère s'appelle Millowe, ton père Keith et on respectivement trente quatre et trente six ans. Oui, il t'ont eue jeunes, répondit-il à sa question muette. Tes parents voulaient te garder, mais leur propres parents t'ont mise dans dans un orphelinat avant de déménager. Ils ont tout fait pour te retrouver, en vain.

    _ J'ai été transférée à Houlton vers mes six ans, c'est là que j'ai rencontré Will et Andy, c'est peut-être pour qu'ils ne me retrouvent pas...

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Aujourd'hui, ils sont mariés, ont deux enfants, des jumeaux, Cole et Karin.

    _ Comment tu sais tout ça ? Où as-tu trouvé tout ça ?

    _ On va dire que j'ai des relations, avoua-t-il.

    Sienna sourit avant de regarder l'adresse, la caresser du bout de ses doigts. Elle se doutait qu'il ne lui disait pas tout, sur la manière dont il a retrouvé ses parents, ses relations et tout ça, mais pour l'instant, elle s'en fichait. Blottie dans ses bras, papier en main, elle rêvait à ses parents, à quoi ils ressemblaient, à qui ils étaient, comment ils vivaient. Et ses frère et soeur, le reste de la famille.

    _ Je t'aime Matt, chuchota-t-elle en enfouissant un peu plus son visage dans son torse.

     


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    MaJ 17 (3)

     

     Tout semblait se passer au mieux dans cette petite maison du centre ville. Les vacances avaient commencé pour le jeune homme, quant à la jeune femme, elle avait décidé d'abandonner les cours, afin de prendre soin d'elle et de son bébé.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Les jours coulaient doucement, Julia devenait de plus en plus joyeuse, ne ressemblant plus au feu follet blond de son enfance. Elle riait, s'interessait à ce qu'il se passait autour d'elle. Elle attendait les jeudis après midi avec impatience, pour voir on frère, que Mikael avait gentiment prévenu.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Elle se surpernnait elle même à être une parfaite maîtresse de maison, ne rechignant aucune tâche ménagère, voulant se comporter finalement comme elle n'a jamais été. Et voir la jeune femme ainsi, tout simplement heureuse, faisait sourire Mikael, qui commençait déjà à réfléchir à l'avenir.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Il veut reconnaître l'enfant de Julia, car un enfant ne peut grandir sans père. Même si les parents divorcent, un enfant aura quand même un père. Et il refuse que cet enfant vive le même calvaire que lui, d'entendre les enfants ne dire que du bien de leur père, sans que lui même ne sache ce que c'est qu'un "papa".

     

    MaJ 17 (3)

     

     Et puis, à long terme ... pourquoi pas s'installer définitivement ensemble ? Pour l'instant, il sait très bien que cette situation est temporaire, le temps qu'elle puisse se délier de son père, qu'elle puisse vivre seule comme elle le désire.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Il ne dit rien, mais il sait qu'il aura mal au coeur de la voir partir, après plusieurs mois passés ensemble. Car plus le temps passe, plus son affection pour la jeune femme s'agrandit, et moins il a envie de se séparer d'elle.

    _ Dis, Julia ...

    Ding-Dong

    _ Je vais ouvrir.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Mikael se leva et descendit ai rez de chaussé, en hurlant un "j'arrive " bien audible pour son visiteur surprise, puisqu'il n'attendait personne, et nous ne sommes pas jeudi, donc pas de William en prévision. Finalement, il ouvrit la porte, se demandant bien qui ça pouvait être ...

     

    MaJ 17 (3)

     

     ... sur un Harry Mayers, en colère, qui le regardait de toute sa hauteur.

    Mikael déglutit bruyamment et se figea.

    Qu'est-ce qu'il fichait là ?

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Bonjour, dit-il le plus naturellement possible.

    _ Où est ma fille ? s'emporta Mayers.

    _ Je ... je ne sais pas de quoi vous parlez.

    _ Ne fais pas l'insolent avec moi, s'emporta Harry en serrant le cou de Mikael.

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Que ...

    _ Ma fille !

    _ Elle ne veut plus vous voir !

    _ Tu connais le prix pour kidnapping ?

    _ Et vous ? Pour viol sur mineur, monsieur Mayers.

    _ Je ne te permets pas de m'accuser de la sorte.

    _ Lâchez-moi ! J'ai des preuves contre vous, vous avez de la chance que je ne vous ai pas encore conduit en justice.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Des bruits de pas se firent entendre dans les escaliers, et Mikael vira blanc comme un linge. Ce n'était ni le lieu, ni le moment pour que sa protégée rapplique. Le visage d'Harry se fendit d'un large rictus avant de se fâner devant le ventre de sa fille.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Julia ne bougea pas quand elle reconnut son père, elle était tétanisée. Ses pires cauchemars venaient de briser la sécurité de ce lieu magique à ses yeux. C'était fini, elle le sentait au plus profond d'elle même, alors, pour se donner du courage, elle caressa son ventre rebondi.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Un gifle vrilla sur la joue de la blondientte, sous la colère du quinquagénaire.

    _ Comment as-tu pu tomber enceinte, sale traînée ! Je me suis occupée de toi à la mort de ta mère, avec autant de soin que possible, et voilà comment tu me remercies ? En écartant les cuisses devant ce parvenu et lui faire un gosse !

    De grosses coulèrent sur le visage de Julia, noyant ses yeux, et la jeune femme courut se réfugier sur son lit.

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Vous êtes fier de vous je suppose ? Lança Mikael, sarcastique.

    _ Tu engrosses ma fille et je devrais faire quoi, danser la gigue ?

    _ J'assume totalement mes actes, moi, monsieur.

    _ Garde la ta putain. Elle n'est plus ma fille, elle ne l'a jamais été de toute façon.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Sur ces mots, Harry claqua la porte d'entrée pour retourner chez lui, laissant Mikael seul dans le salon, les bras ballants. Cet Harry Mayers le dégoutait. Il avait suffi qu'il voit que sa fille soit enciente pour la renier, et il ne s'attendait vraiment pas à ça de sa part.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Le jeune homme grimpa les escaliers, le pas lent et dépité, pour essayer de retrouver Julia, lui donner le réconfort dont elle a besoin. Il ouvrit la porte de la chambre de la jeune femme, s'attendant à la voir ici, en vain. Il se dirigea alors vers sa propre chambre, pour la retrouver recroquevillée, sur son lit, à lui.

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Julia ...

    La blondinette ne leva pas la tête pour autant, de gros sanglots la bouleversant tout entière, elle faisait peine à voir.

    _ Julia ... répéta Mikael en s'approchant d'elle.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Il s'installa sur le lit, tout près d'elle, avant de la prendre dans ses bras, lui caressant doucement les cheveux, voulant l'empêcher de pleurer.

    _ Calme-toi Julia, c'est fini, il ne va plus revenir ...

    _ M ...

    _ Oui, je suis là, calme-toi princesse ...

     

    MaJ 17 (3)

     

     Julia ferma les yeux pour se blottir un peu plus contre Mikael, s'accrochant à son tee-shirt, enfouissant son visage dans son torse. Elle attrapa la main du jeune homme pour la poser sur son ventre, et Mikael l'embrassa sur le front.

    _ Ne crois surtout pas que je vais t'abandonner princesse ... Je serais toujours là pour toi, jusqu'à ce que tu n'aies plus besoin de moi ...

     


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    MaJ 17 (4)

     

     A proximité de la maison, Nate ralentit la cadence de ses pas, tirant Marine vers lui. Autant la prévenir avant qu'elle ne commette un meurtre.

    _ Q'est-ce qu'il y a Nate ?

    _ Là dedans, il y a un monstre qui ne peut pas se passer de moi, chuchota-t-il.

     

    MaJ 17 (4)

     

     _ Me dit pas que ce monstre est une de tes exs collantes ? bouda Marine.

    _ Oh non, c'est bien pire, c'est ...

    _ NAAAAAAAAAAAAAAATEEEEEEEEEE !

     

    MaJ 17 (4)

     

     Une mini tornade brune se rua sur le jeune homme, s'accrochant à son cou pour ne plus le lâcher.

    _ Naaaaaaaaate !!! continuait la jeune fille. Spèce de con, d'idiot, de sacripant ! Tu m'as abandonnée ! Seule !!

    _ Lola, lâche moi !

    _ Non.

    _ Lola ... fit-il plus durement.

     

    MaJ 17 (4)

     

     L'adolescente lâcha finalement le cou de Nate, pour se mettre à son côté et lui aggriper le bras.

    _ T'es qui toi ? grogna Lola à l'intention de la jeune femme.

    _ Euh ...

     

    MaJ 17 (4)

     

     _ Marine, reprit Nate. Voici Lola, ma soeur. Lola, je te présente Marine, ma petite amie.

    _ C'est elle le pot de glue ?

    Nate hocha la tête, dépité.

    _ C'est une des raison qui m'a poussé à fuir dans un appart' perso.

    _ Et pourquoi on va pas dans ton appart' ?

    _ William le squatte.

     

    MaJ 17 (4)

     

     _ Nate !! Nate !! piailla l'adolescente. On passe nos vacances ensemble ? Dis ?

    _ Lola, t'as plus six ans, tu sais que je t'adore, mais bon ... Et puis, Marine n'est pas là pour jouer les plantes vertes.

    _ De toute, elle dort au grenier.

     

    MaJ 17 (4)

     

     _ Pardon ? s'offusqua aussitôt la concernée. Hors de question que je dorme au grenier, non mais ça va pas !

    _ Tu dormiras pas avec Nate, c'est hors de question !

    _ Et pourquoi donc jeune demoiselle ? attaqua Nate.

    _ Parce que seule Andy a le droit ! Nate le lui a promis ! ajouta-t-elle à l'intention de Marine. Et toi, t'es rien du tout face à Andy !

     

    MaJ 17 (4)

     

     Sur ces mots, Lola retourna dans la maison, laissant Marine et Nate seuls devant la maison.

    _ Je ne suis rien pour toi ? lâcha Marine au bords des larmes.

    _ Que ? Tu ne vas pas croire tout ce que raconte Lola ?!

    _ Et pourquoi ça ? Hein ?

    _ Lola est une Andy-maniaque ! La seule personne avec laquelle je dois sortir selon elle, c'est Andy. Je te promets qu'il n'y a plus rien entre Andy et moi, Marine, crois moi.

     

    MaJ 17 (4)

     

     Nate se rapprocha de Marine, voulant l'embrasser, mais cette dernière détourna la tête.

    _ Je sens que ces vacances vont être galère, entre ta mère qui ne m'aime pas, ne me dis pas que c'est pas vrai, je l'ai bien senti, ta soeur qui me traite de rien du tout ... Je ferais mieux de rentrer à Woodstock moi ...

    _ Hors de question ! Comment veux-tu que ma famille t'apprécies si tu te casses ? Tu restes ! T'as pas vu mes potes, et leur avis compte bien plus !

     

    MaJ 17 (4)

     

     _ Tes potes t'ont toujours vu avec Andy ...

    _ Ils sont plus compréhensifs que tu ne le crois Marine.

    _ Il ne m'ont jamais vue !

    _ Rah, tu fais chier, lâcha Nate. Tu demanderas à Lola de t'installer dans ma chambre, je file au grenier.

     

    MaJ 17 (4)

     

     Nate se détacha de Marine avant de filer vers la maison, laissant Marine dans la cour.

    _ Que ...? Il a pas osé quand même ? s'étonna-t-elle.

    _ On dirait bien que si, fit Lola en s'approchant. Allez, suis moi, je te montre sa chambre.

     

    MaJ 17 (4)

     

     _ Euh ... t'es pas schyzo toi ? s'étonna Marine.

    _ Euh, non, pourquoi ?

    _ T'es toute gentille, c'est bizarre.

    _ Peut-être parce que j'ai l'impression que Nate tient à toi ... t'inquiète pas, il va déballer ses sacs, prendre sa gratte, nous bousiller les oreilles et venir s'excuser.

    _ J'espère, soupira Marine.

    _ Mais oui, tu verras bien, allez, come on !

     

    MaJ 17 (4)

     


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    MaJ 17 (5)

     

    La jeune femme passa la porte du rez-de-chaussée de cette grande maison blanche. Elle était frigorifiée. Une chute de neige avait décider de se présenter juste sur le chemin du retour, et elle avait les cheveux couverts de blanc. Elle passa ses mains dans ses longs cheveux bruns pour enlever son léger manteau blanc. Puis elle regarda autour d'elle. Il n'était pas là.

    - Spencer ? Tu es par là ? dit-il en haussant la voix de quelques décibels au dessus d'une moyenne raisonnable.

    Et seul le silence lui répondit. Elle allait perdre patience. Mais genre, vraiment. Déjà qu'il l'avait plantée en plein centre ville.

    - SPENC' !

     

    MaJ 17 (5)

     

    - Bonjour Andy.

    Et cette fois-ci, on lui répondit. Victoire ! Elle suivit la voix, qui ne ressemblait en rien à celle de Spencer maintenant qu'elle faisait attention. En tournant la tête, elle vit le père de son petit-ami, Kael, assis à la table de la salle à manger. Et merde. Elle avait hurlé dans la maison, ce n'est pas comme ça qu'elle allait se faire accepter par ses propriétaires.

     

    MaJ 17 (5)

     

    L'homme se leva et rejoignit la jeune femme. Il avait un petit sourire sur le visage, un peu amusée. Il aimait bien Andy, elle apportait un peu de vie dans cette grande maison fade. 

    Cette dernière était rouge de gêne et regardait ses pieds. Encore heureux que la mère de Spencer, Elodie, ne soit pas là. Elles ne se supportent pas, et c'est bien parce qu'Andy est la petite amie de son Spencer adoré qu'elle l'autorisait à vivre ici. Rien de plus. Et puis, Spencer a l'air plus souriant depuis qu'elle est là.

     - Comment vas-tu Andy ? demanda l'homme. Je ne t'ai pas vue de la matinée, tu t'es levée tôt ?

    - Pardon ? Ah oui, j'avais des courses à faire pour Noël, je me suis dit que j'avais intérêt à me lever tôt, j'ai tendance à tout repousser pour plus tard.

    Kael acquiesça. Il ferait bien de même s'il avait le temps et le courage de quitter cette maison aussi tôt que la jeune femme. Il l'enjoignit à le suivre dans le salon, et elle le suivit, hochant la tête de manière positive.

     

    MaJ 17 (5)

     

     - Un problème ? demanda-t-elle, perplexe.

    Quand bien même le père de Spencer était adorable, autant il était assez difficile de lire son visage, et de facto, de discuter avec lui de manière posée. Andy s'était toujours sentie assez mal à l'aise en sa présence, et la question qui allait venir n'allait probablement pas lui faire changer d'idée à ce sujet.

    - Je sais que ce ne sont pas nos oignons, à Elodie et à moi, mais ...

    Et voilà, le "mais" qui allait annoncer les problèmes. Elle était sûrement de trop dans cette maison de 400m², ils allaient lui demander de rentrer chez elle, d'arrêter de squatter cette maison autant à sa guise. Ce n'est pas de sa faute quand même si Spencer l'à invitée à passer du temps ici, non ? Il lui a dit que c'était dangereux pour elle dehors.

     

    MaJ 17 (5)

     

     - ... je trouve Spencer étrange en ce moment, tu sais ce qu'il se passe ?

    Andy soupira longuement. Il ne la fichait pas dehors, et grands dieux, quel soulagement. Elle était déjà en train de se faire des films, à devoir vivre encore ailleurs vu que Spencer refusait qu'elle retourne dans son logement. Elle essaya de reprendre une attitude plus posée et releva la tête pour faire face et lui répondre, le plus sûrement qu'elle put :

    _ Rien de spécial, mentit Andy. Qu'est-ce qui vous inquiète comme ça ?

    _ Rien de spécial. Je me fait sûrement des idées.

     

    MaJ 17 (5)

     

    Peu de temps après, la porte d'entrée de la maison grinça, et Spencer entra dans la maison. Quand il vit Andy, il poussa un léger soupir de soulagement. Il était en pleine panique de ne pas la retrouver en ville, et craignait déjà le pire. Une fois le soulagement passé, cette fois-ci c'est un autre sentiment qui traversa son visage : le mécontentement.

    - 'tain Andy, je peux savoir ce que tu as fichu ? J'ai remué ciel et terre pour te retrouver, grogna le jeune homme.

    - Oui, ben tu m'as trouvé, c'est pas le moment de me faire un drame en trois actes.

    Kael, qui sentait que c'était le moment parfait pour se replier et pour éviter des projectiles, se leva et souhaita un "bon courage" du bout des lèvres à Andy, et il s'éclipsa. Andy eut juste le temps de lui répondre par un petit sourire que Spencer s'approcha d'elle et l'enlaça de dos.

    D'abord s'assurer qu'elle allait bien. Ensuite, gronder.

     

    MaJ 17 (5)

     

    - Tu as une idée de l'inquiétude que tu m'as causé ? 

    Spencer se pencha vers Andy et l'embrassa sur le front. Si jamais elle avait fait une mauvaise rencontre, il s'en serait voulu toute sa vie.

    - Tu n'avais qu'à pas disparaître sans prévenir, rétorqua Andy. J'ai fini mes courses et je suis rentrée. Et tu n'avais qu'à prendre ton portable aussi.

    - Pardon ?

    - Quoi ? Ose me dire qu'il est pas resté sur le lit là haut, et je m'excuse. Je t'ai appelé, t'as pas répondu et je me les suis pélé alors je suis rentrée.

    Spencer tâta ses poches à la recherche de son téléphone tandis qu'Andy se redressait pour lui faire face. Elle croisa les bras un instant, admirant son compagnon faire sa fouille, et souriant quand il revint bredouille. Bien, ce n'était donc pas de sa faute à elle.

    - Pardon. Je n'ai pas mon téléphone.

    - Voilà qui est réglé.

    Elle passa ses bras autour du cou de Spencer, avec une petite idée derrière la tête. Après tout, l'appel de William n'était pas si loin, et elle avait hâte de présenter ses meilleurs amis à Spencer, et réciproquement. Ils allaient forcément s'entendre. Et l'absence de Nate n'était plus si contrariant. Au contraire, elle se sentirait plus légère s'il n'est pas là. 

     

    MaJ 17 (5)

     

    - Tu as trouvé ce que tu vas mettre à Noël ? demanda-t-elle.

    - Je vais y réfléchir cinq minutes avant de partir, comme toujours, lui répondit son brun en haussant les épaules.

    Il n'a jamais été très mondanité et ce soir de Noël en était une. Il était ravi d'avoir été invité, il ne le nie pas. Mais ce n'est pas pour autant qu'il fera des efforts particuliers pour entrer dans un moule qui ne lui convient pas.

    - Tu vas rencontrer mes meilleurs amis, et puis, j'aimerais bien te voir en costume. S'il te plaît ?

    - En costume ? toqua-t-il. Parce que je ne suis pas assez bien pour que madame me présenter avec mes vieilles nippes ?

    Il monta d'un cran un peu trop rapidement qu'elle n'aurait cru. Spencer avait un tempérament plus calme que colérique, et Andy ne s'était pas attendue à ça.

     

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     - Les trois quarts de tes vêtements sont percés Spenc', argumenta Andy le plus posément.

    Elle n'avait pas envie qu'il explose davantage, surtout pour une histoire de fringues. Autant arrêter le massacre maintenant.

    - Et alors ? Ca ne t'a jamais posé problème avant aujourd'hui. Pour traîner en ville, oui, mais pour tes potes acariâtres, ça le fait pas ?

    Il allait vraiment lui faire une scène pour des vêtements. Si on le lui avait dit un jour que c'était possible, elle ne l'aurait pas cru. Elle essaya alors de temporiser la situation. Cette situation était ridicule, d'autant plus que Spencer était le calme incarné.

    - On n'en parle plus. Tu fais comme tu veux, souffla Andy. Désolée si j'ai dit quelque chose qui te déplaît ?

    - QUI ME DEPLAIT ?!

     

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     Andy recula de Spencer, le visage horrifié. Celui du jeune homme était emprunt d'une colère noire, qui émanait de tous ses pores. Elle ne l'avait jamais vu ainsi : mauvais. Ca n'avait rien d'un coup de colère normal, ni même d'un coup de sang normal. Spencer n'était pas dans son état normal. Elle avait pourtant essayé de le croire quand il disait qu'il ne touchait pas à ce qu'il vendait, et jusqu'à aujourd'hui, elle aurait mis sa main à coupé que Spencer était clean.

    Mais là, avec cette réaction démesurée ?

    Le doute s'installait en elle, et elle ne se sentait pas si rassurée que ça en face de son petit ami.

    - Je vais te laisser, dit Andy. On se revoir quand tu seras plus calme.

    - Dégage tiens, ça me fera des vacances !

     

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    Elle le toisa une dernière fois.

    Elle partirait de son champ de vision. Mais pas de la maison. Parce qu'elle méritait des explications, et ce n'est pas une fois dehors qu'elle les aura. Et quand bien même tout son être tremblait, elle voulut rester forte et droite devant Spencer. Lui montrer qu'elle n'allait pas en rester là quand bien même il la terrorisait à l'instant.

    Peut-être juste parce qu'elle l'aimait et qu'elle ne voulait pas le laisser avec ses démons, seul.