•  

    MaJ 16 (10)

     

     Andy et Spencer étaient tous deux enlacés sur le lit du jeune homme, discutant depuis un long moment, n'ayant même pas eu le courage de s'habiller, pour Andy, ou de continuer à s'habiller, pour Spencer, qui était encore torse nu.

     

    MaJ 16 (10)

     

     Ils riaient, oubliaient leurs tracas de la matinée, au plus grand plaisir d'Andy, y'a pas à dire, Spencer sait remonter le moral des gens, chez certaines personnes, c'est même inné, et c'est ce que commençait à croire Andy.

     

    MaJ 16 (10)

     

     Finalement, un bruit sortit d'outre tombe les stoppa net dans leurs discussion. Ils se regardèrent en riant avant d'exploser de rire.

    _ Je crois que je meurs de faim, dit Andy en riant.

    _ Et je crois que t'es pas la seule, il est quelle heure ?

    _ Onze heures passées, lui assura Andy.

    _ Tu m'étonnes qu'on crève la dalle, allez, debout mauvaise troupe, on va aller dévaliser le frigo.

     

    MaJ 16 (10)

     

     Sur ces mots, Spencer sauta sur ses pieds, et Andy s'allongea sur le dos, mains sous la tête.

    _ Andy ?

    _ Mmh …

    _ T'as plus faim ?

     

    MaJ 16 (10)

     

     _ Arf, nan, c'est pas ça, je réfléchis …

    _ Ah bon ? S'amusa-t-il. Et à quoi donc ?

    _ A nous deux. Tu te rends compte que sans Julian, on ne serrait pas ensemble toi et moi ?

     

    MaJ 16 (10)

     

     Spencer rit et s'assit sur le lit.

    _ Tu sais, la vie est une suite de hasards, faut juste savoir saisir l'opportunité.

    _ Je sais pas ce que je serais devenue si je ne t'avais pas rencontré.

    _ Eh, qu'est-ce que tu me fais comme scène là ? S'inquiéta-t-il aussitôt.

     

    MaJ 16 (10)

     

     Andy ferma les yeux, ne voulant pas croiser le regard de Spencer. Elle n'allait pas bien quand il n'était pas là. Elle angoissait, se sentait démunie et vulnérable. Comme si elle avait peur de se faire abandonner, de ne pas se relever.

     

    MaJ 16 (10)

     

     _ Je suis parano, dit-elle en pleurant.

    _ Andy ?

    _ Je ne veux pas que tu me laisses, plus jamais, je veux plus jamais ressentir ça. Ce matin, en me réveillant, j'étais paniquée. J'ai tellement peur que tu m'abandonnes, je survivrais pas …

     

    MaJ 16 (10)

     

     Spencer prit aussitôt la jeune femme dans ses bras, la berçant, voulant la calmer.

    _ Je ne compte pas t'abandonner Andy, lui dit-il.

    _ C'est ce qu'il me disait, et il est parti.

    _ Je ne suis pas comme Nate, lui dit-il. Je t'ai acceptée, avec tes forces et tes faiblesses, tes qualités comme tes défauts, et je te promets, je te jure même, que s'il arrivait que l'on devait se séparer, ce serait pour une raison valable. Je refuse de te voir dans cet état là, je t'aime trop pour ça.

     

    MaJ 16 (10)

     

     _ Je vais mourir Spencer, ça fait trop mal.

    _ Non, tu ne vas pas mourir, il faut que ça sorte, c'est tout. Tu as tout gardé pour toi depuis la mort de Delphes, tu craques, c'est normal.

     

    MaJ 16 (10)

     

     Andy crocheta ses doigts au dos de Spencer afin de l'embrasser, le griffant sans aucun doute, mais il s'en fichait. Après tout, ça se soigne, ça cicatrise et puis ça disparaît. Les blessures du coeur, elles, ne se soignent pas en deux jours, il faut du temps, et malheureusement, parfois, elles s'infectent et entraînent leur propriétaire dans leur perte.

     

    MaJ 16 (10)

     

     Mais Spencer a tout sauf envie de la voir sombrer. Il veut la garder près de lui le plus longtemps possible …

     

    MaJ 16 (10)

     

     Mais le plus longtemps possible, ce sera quand ?

    Tout semble s'écrouler autour de lui, et tout de suite encore, un étrange pressentiment l'envahit.

     

    MaJ 16 (10)

     

     Il n'est pas négatif, ne l'a jamais été.

    Mais aujourd'hui, il se sent encore moins en sécurité qu'avant.

     


  •  

    MaJ 16 (11)

     

     Pénard dans l'appartement de son meilleur, Will sortait de la douche, histoire d'effacer ses tracas, et ses inquiétudes quand à Julia. A quoi bon ruminer, ça fait du mal.

     

    MaJ 16 (11)

     

     Il s'habilla en quatrième vitesse, se sécha les cheveux, qu'il pensait décolorer, histoire de changer un peu. Le changement, ça fait du bien. Arf, et puis, un nouveau piercing, se serait bien aussi …

    Il barra son reflet sur la glace embué et sortit de la salle de bain pour attraper son téléphone cellulaire.

     

    MaJ 16 (11)

     

     _ Prêt à mentir ? Se demanda-t-il en appelant Nate, tout d'abord.

    Le téléphone sonna une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, répondeur.

    _ Biiiiiiiiiiiiiiiip ! C’est Nate ! Je suis pas là, où j’ai pas envie de vous répondre. Laissez pas de messages, sauf si c’est urgent! Après votre message, faîtes le 1 pour plus d’options, biiiiiiiiiiip !

    Will raccrocha aussi sec, pour retenter de joindre son meilleur ami, non, il s'en fiche du décalage horaire. Au bout de trois sonneries, le brun daigna répondre d'une voix pâteuse.

     

    MaJ 16 (11)

     

     _ Qu'est-ce qu'il y Will ? J'espère que c'est urgent, je dors moi.

    _ Tu fais quoi à Noël ? Demanda le jeune homme au cheveux bleus.

    _ Je suis à Woodstock chez ma copine, pourquoi ?

    _ Nate ? C'est qui ? Demanda une voix endormie dans le combiné, Marine.

    _ Laisse-tomber, chuchota-t-il à la jeune femme, encore un de mes potes qui connaît pas le décalage horraire.

     

    MaJ 16 (11)

      

     _ Bon, je répète, fit Will. Tu veux passer Noël avec Sienna et moi au Blast ? Tu peux amener ta copine si tu veux, j'y verrais aucun inconvénient, je serais avec Kim, et Sienna avec Matt.

    _ Y'aura Andy ? Demanda-t-il de sa voix endormie.

    _ Non, elle peut pas venir, un truc chez Valérie. Alors ?

    _ Je viens, bonne journée Will, je suis crevé.

    Et Nate lui raccrocha au nez.

     

    MaJ 16 (11)

     

     _ Bon, et ben en voilà un, à l'autre maintenant.

    Il n'était pas peu fier de son coup de maître, plus qu'à appeler miss Andy. Il fit sonner le téléphone d'Andy, et eut réponse au bout de la première tonalité, elle est rapide. Sauf que ce n'était pas Andy au téléphone, mais une voix d'homme.

     

    MaJ 16 (11)

     

     _ Allô ? Dit la voix.

    _ Bonjour, je suis bien sur le portable d'Andy.

    _ Oui, elle est dans l'incapacité de décrocher. A qui ai-je l'honneur ?

    _ William, un ami.

    _ Ah oui, elle m'a parlé de toi, je suis Spencer, son copain.

    _ J'avais compris. Ce serait pour l'inviter en boîte à Noël, tu lui demandes ?

     

    MaJ 16 (11)

     

     Un bruissement se fit entendre, avant que Spencer ne reprenne la parole.

    _ Elle demande si Nate sera là ?

    _ Non, il ne peut pas rentrer pour Noël, trop pris par son boulot.

    Nouveau bruissement.

    _ Elle est d'accord, elle te rapellera, ça marche.

    _ Pas de problème, t'es invité aussi, je viens avec ma copine, et Sienna avec le sien, c'est une façon de faire connaissance.

    _ Pas de problème, je viendrais.

    _ On se voit à Noël alors ?

    _ C'est ça, salut.

    Spencer raccrocha, laissant Will seul au téléphone.

     

    MaJ 16 (11)

     

     _ J'ai réussi, hurla-t-il en courant dans toute sa chambre et en imitant le pas de danse d'un dénommé Terry Dreher : un célèbre thriller bien connu de tous les plans machiavélique un peu foireux.

     

    MaJ 16 (11)

     

     _ Bon ben, maintenant, j'ai plus qu'à m'acheter un gilet par balle, je suis pas dans la merde.

    Mais même cette pensée l'amusa, au moins, il aura oublié Julia le temps d'une après midi.

     


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    MaJ 17 (1)

     

     Houlton - Maine - USA

    19 décembre 2009

    10:30

    Météo : nous annonçons de fortes chutes de neige pour tout le nord est des Etats Unis, n'oubliez pas les écharpes et les moufles !

     

    MaJ 17 (1)

     

     _ De la neiiiiiiiiiiiiiiige !!! hurla une jeune femme en sortant de l'avion.

    _ Tu peux pas être un peu plus discrète Marine ? s'exaspéra Nate en la suivant, de loin.

    _ Allez quoi mon chéri, y'a pas de naige en France, là, c'est la paradis !

    _ T'es indécrottable ... lui dit-il en s'approchant d'elle avant de l'enlacer par derrière.

     

    MaJ 17 (1)

     

     _ Il ne fait pas un peu froid ? demanda le jeune homme.

    _ Non, juste assez pour que la neige tienne ...

    _ Ah oui, la neige, si tu l'aimes tant que ça, tu n'as qu'à sortir avec ... bougonna-t-il.

    _ Je serais vite embêtée, dit-elle en riant.

    _ Ah bon, et pourquoi ?

    _ Si je me rapproche de toi, tu ne fonds pas, alors que la neige, si ...

    _ Tsss, t'es pas croyable toi, lui dit-il en l'embrassant sur la joue.

    _ Moi aussi je t'aime.

     

    MaJ 17 (1)

     

     Nate et Marine prirent la direction des bâtiments, afin de se réchauffer un peu et récupérer leurs bagages.

    Ca y'est, ils étaient arrivés à Houlton, Nate était rentré chez lui, et rien que de savoir qu'Andy se trouvait dans la même ville que lui, qu'il pouvait la croiser dans les rues, dans les bras d'un autre le terrifiait. Il ne voulait pas la voir, il le savait, mais étrangement, il voulait savoir si elle allait bien, si elle se relevait ... Arf, après tout, il pourra toujours poser la question à William et Sienna. Quand ils passèrent les portes de l'aéroport, une furie brune se rua sur le jeune homme en hurlant son prénom. Nate, sentant le coup venir, se décala vivement de Marine afin de lui éviter le choc frontal.

    _ NAAAAAAAAAAAAAAAAATEEEEEEEEEE !!!!

     

    MaJ 17 (1)

     

     La femme s'accrocha au cou du jeune homme, pleurant toutes les larmes de son corps tandis qu'un homme arrivait derrière elle riant.

    Marine fit une mine boudeuse tandis que l'homme s'approchait d'elle.

     _ Bonjour, vous devez être Marine, je me trompe ? lui demanda-t-il.

    _ Euh, ... oui et vous êtes ?

    _ Ah, excusez moi, Caleb Handers, le père de Nate.

    _ Oh, enchantée.

     La femme brune accrochée au cou de Nate ne cessait de lui embrasser les joues, pleurant de plus belle.

    _ Mon chériiiiiiii ! Espèce d'idiot première pression !!

    _ Tu vas me lâcher oui ?! On est dans un lieu public !

    _ Eh bien, ça t'apprendra sale garnement. 

     _ Je suppose que c'est sa mère, demanda Marine à voix basse.

    _ Bien vu ... Et comme vous vous en doutez, Nate va passer un sale quart d'heure ...

    Marine se mit à rire en regardant cette mère poule se decoller de son fils et le remettre à propre.

     

    MaJ 17 (1)

     

     La femme se rapprocha de Marine, lui tendant une main chaleureuse.

    _ Bonjour, je suis Katia, la mère de sale bougre.

    _ Enchantée, Marine Etienney.

    _ Vous n'êtes pas Américaine ...

    _ Je suis d'origine française mais je vis au Canada en temps normal ... Pourquoi ?

    _ Pour rien ...

     

    MaJ 17 (1)

     

     _ Bon, et vous avez récupéré vos valises les jeunes ? demanda Caleb pour changer de sujet.

    _ Pas encore, lui répondit Nate, faut qu'on aille les chercher si on ne veut pas nous les faire piquer ...

    Il jeta un regard noir à sa mère, assez explicite "et c'est de la faute de qui hein ?"

    _ Rooh, ça va Nate hein !

    _ Mais oui, très bien. Allez, viens Marine.

    _ Je te suis.

     

    MaJ 17 (1)

     

     Les deux amoureux disparurent dans l'aéroport, laissant Katia et Caleb seuls au milieu du hall.

    _ Je me sens idiote.

    _ C'est parce que tu l'es, renhérit Caleb.

    _ Je lui ai foutu la honte ... devant l'aéroport en entier ...

    _ Je crois que c'est l'idée qu'à pu se faire Marine qui l'inquiète plus ...

    _ Je préfère Andy, dit Katia sur un ton sec, voulant faire réagir son époux, qui ne fit rien de plus que de guetter l'arrivée des deux jeunes gens.

     

    MaJ 17 (1)

     


  •  

    MaJ 17 (2)

     

     Tandis que Nate et Marine fuyaient les parents de ce premier, deux personnes se réveillaient doucement dans un luxueux appartement du centre ville, un peu trop luxueux pour la simple paye d'agent de mairie de son habitant.

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Sienna ? demanda Matt en s'approchant de la jeune femme.

    _ Mmmh ...

    _ Je vais pas pouvoir être avec toi à Noël, ou du moins en journée ... jai du boulot.

    La jeune femme ouvrit grand ses yeux. Pas encore ?

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Du boulot le jour de Noël ?

    _ Dois-je te rappeler que le 24 décembre n'est pas un jour férié ? s'amusa-t-il.

    _ Ah oui. Tu viendras au Blast quand même ?

    _ Normalement, oui.

    _ Comment ça normalement ?

     

    MaJ 17 (2)

     

     La jeune rouquine s'assit sur le lit, suivie de près par Matt.

    _ Je pars en voyage d'affaire, je reviens le 24, en journée.

    _ T'es chiant Matt ! Tu connais pas les vacances ? Et puis, un voyage d'affaire ? Pour un employé de mairie ? J'ai des doutes ...

    _ Crois moi, je pars cet après-midi pour ne revenir que le 24.

    _ Lâcheur, bougonna-t-elle.

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Je peux te donner ton cadeau de Noël maintenant ? osa-t-il.

    Sienna ouvrit de grands yeux. Son cadeau de Noël. Une étincelle brilla dans ses yeux, comme tous les enfants qui découvrent un sapin illuminé sous lequel on comptait les cadeaux bariolés par dizaine. Matt sortit une enveloppe de la table de nuit avant de la tendre à Sienna, qui affichait une moue intriguée.

    _ Une enveloppe ?

    _ C'est ce qui est dedans qui compte. Ouvre la.

    Sienna émit un petit rire avant d'arracher le haut de l'enveloppe et d'en sortir un papier grifonné.

    _ Famille Knight, place des Ormes, New Portland, Maine. Que ? Qu'est-ce que c'est Matt ?

     

    MaJ 17 (2)

     

     Matt sourit avant de serrer Sienna contre lui, apréhedant sa réaction.

    _ Ce sont tes parents Sienna, je les ai retrouvés.

    Sienna dévisagea Matt, essayant de comprendre ces quelques mots plutôt simples, mais qui perdent tout sens quand on ne sait plus quoi penser.

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Merci Matt, finit-elle par lâcher avant d'exploser en sanglots dans les bras de son compagnon. Que ... qu'est-ce que tu sais d'eux ?

    _ Ta mère s'appelle Millowe, ton père Keith et on respectivement trente quatre et trente six ans. Oui, il t'ont eue jeunes, répondit-il à sa question muette. Tes parents voulaient te garder, mais leur propres parents t'ont mise dans dans un orphelinat avant de déménager. Ils ont tout fait pour te retrouver, en vain.

    _ J'ai été transférée à Houlton vers mes six ans, c'est là que j'ai rencontré Will et Andy, c'est peut-être pour qu'ils ne me retrouvent pas...

     

    MaJ 17 (2)

     

     _ Aujourd'hui, ils sont mariés, ont deux enfants, des jumeaux, Cole et Karin.

    _ Comment tu sais tout ça ? Où as-tu trouvé tout ça ?

    _ On va dire que j'ai des relations, avoua-t-il.

    Sienna sourit avant de regarder l'adresse, la caresser du bout de ses doigts. Elle se doutait qu'il ne lui disait pas tout, sur la manière dont il a retrouvé ses parents, ses relations et tout ça, mais pour l'instant, elle s'en fichait. Blottie dans ses bras, papier en main, elle rêvait à ses parents, à quoi ils ressemblaient, à qui ils étaient, comment ils vivaient. Et ses frère et soeur, le reste de la famille.

    _ Je t'aime Matt, chuchota-t-elle en enfouissant un peu plus son visage dans son torse.

     


  •  

    MaJ 17 (3)

     

     Tout semblait se passer au mieux dans cette petite maison du centre ville. Les vacances avaient commencé pour le jeune homme, quant à la jeune femme, elle avait décidé d'abandonner les cours, afin de prendre soin d'elle et de son bébé.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Les jours coulaient doucement, Julia devenait de plus en plus joyeuse, ne ressemblant plus au feu follet blond de son enfance. Elle riait, s'interessait à ce qu'il se passait autour d'elle. Elle attendait les jeudis après midi avec impatience, pour voir on frère, que Mikael avait gentiment prévenu.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Elle se surpernnait elle même à être une parfaite maîtresse de maison, ne rechignant aucune tâche ménagère, voulant se comporter finalement comme elle n'a jamais été. Et voir la jeune femme ainsi, tout simplement heureuse, faisait sourire Mikael, qui commençait déjà à réfléchir à l'avenir.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Il veut reconnaître l'enfant de Julia, car un enfant ne peut grandir sans père. Même si les parents divorcent, un enfant aura quand même un père. Et il refuse que cet enfant vive le même calvaire que lui, d'entendre les enfants ne dire que du bien de leur père, sans que lui même ne sache ce que c'est qu'un "papa".

     

    MaJ 17 (3)

     

     Et puis, à long terme ... pourquoi pas s'installer définitivement ensemble ? Pour l'instant, il sait très bien que cette situation est temporaire, le temps qu'elle puisse se délier de son père, qu'elle puisse vivre seule comme elle le désire.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Il ne dit rien, mais il sait qu'il aura mal au coeur de la voir partir, après plusieurs mois passés ensemble. Car plus le temps passe, plus son affection pour la jeune femme s'agrandit, et moins il a envie de se séparer d'elle.

    _ Dis, Julia ...

    Ding-Dong

    _ Je vais ouvrir.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Mikael se leva et descendit ai rez de chaussé, en hurlant un "j'arrive " bien audible pour son visiteur surprise, puisqu'il n'attendait personne, et nous ne sommes pas jeudi, donc pas de William en prévision. Finalement, il ouvrit la porte, se demandant bien qui ça pouvait être ...

     

    MaJ 17 (3)

     

     ... sur un Harry Mayers, en colère, qui le regardait de toute sa hauteur.

    Mikael déglutit bruyamment et se figea.

    Qu'est-ce qu'il fichait là ?

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Bonjour, dit-il le plus naturellement possible.

    _ Où est ma fille ? s'emporta Mayers.

    _ Je ... je ne sais pas de quoi vous parlez.

    _ Ne fais pas l'insolent avec moi, s'emporta Harry en serrant le cou de Mikael.

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Que ...

    _ Ma fille !

    _ Elle ne veut plus vous voir !

    _ Tu connais le prix pour kidnapping ?

    _ Et vous ? Pour viol sur mineur, monsieur Mayers.

    _ Je ne te permets pas de m'accuser de la sorte.

    _ Lâchez-moi ! J'ai des preuves contre vous, vous avez de la chance que je ne vous ai pas encore conduit en justice.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Des bruits de pas se firent entendre dans les escaliers, et Mikael vira blanc comme un linge. Ce n'était ni le lieu, ni le moment pour que sa protégée rapplique. Le visage d'Harry se fendit d'un large rictus avant de se fâner devant le ventre de sa fille.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Julia ne bougea pas quand elle reconnut son père, elle était tétanisée. Ses pires cauchemars venaient de briser la sécurité de ce lieu magique à ses yeux. C'était fini, elle le sentait au plus profond d'elle même, alors, pour se donner du courage, elle caressa son ventre rebondi.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Un gifle vrilla sur la joue de la blondientte, sous la colère du quinquagénaire.

    _ Comment as-tu pu tomber enceinte, sale traînée ! Je me suis occupée de toi à la mort de ta mère, avec autant de soin que possible, et voilà comment tu me remercies ? En écartant les cuisses devant ce parvenu et lui faire un gosse !

    De grosses coulèrent sur le visage de Julia, noyant ses yeux, et la jeune femme courut se réfugier sur son lit.

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Vous êtes fier de vous je suppose ? Lança Mikael, sarcastique.

    _ Tu engrosses ma fille et je devrais faire quoi, danser la gigue ?

    _ J'assume totalement mes actes, moi, monsieur.

    _ Garde la ta putain. Elle n'est plus ma fille, elle ne l'a jamais été de toute façon.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Sur ces mots, Harry claqua la porte d'entrée pour retourner chez lui, laissant Mikael seul dans le salon, les bras ballants. Cet Harry Mayers le dégoutait. Il avait suffi qu'il voit que sa fille soit enciente pour la renier, et il ne s'attendait vraiment pas à ça de sa part.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Le jeune homme grimpa les escaliers, le pas lent et dépité, pour essayer de retrouver Julia, lui donner le réconfort dont elle a besoin. Il ouvrit la porte de la chambre de la jeune femme, s'attendant à la voir ici, en vain. Il se dirigea alors vers sa propre chambre, pour la retrouver recroquevillée, sur son lit, à lui.

     

    MaJ 17 (3)

     

     _ Julia ...

    La blondinette ne leva pas la tête pour autant, de gros sanglots la bouleversant tout entière, elle faisait peine à voir.

    _ Julia ... répéta Mikael en s'approchant d'elle.

     

    MaJ 17 (3)

     

     Il s'installa sur le lit, tout près d'elle, avant de la prendre dans ses bras, lui caressant doucement les cheveux, voulant l'empêcher de pleurer.

    _ Calme-toi Julia, c'est fini, il ne va plus revenir ...

    _ M ...

    _ Oui, je suis là, calme-toi princesse ...

     

    MaJ 17 (3)

     

     Julia ferma les yeux pour se blottir un peu plus contre Mikael, s'accrochant à son tee-shirt, enfouissant son visage dans son torse. Elle attrapa la main du jeune homme pour la poser sur son ventre, et Mikael l'embrassa sur le front.

    _ Ne crois surtout pas que je vais t'abandonner princesse ... Je serais toujours là pour toi, jusqu'à ce que tu n'aies plus besoin de moi ...