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Oh, que restait-il
De nos rires aux éclats,
De la confiance en l'avenir,
De nos rêves d'autrefois ?
Oh non, quelques jours
Peut-être plus longtemps
On était tous les deux pour
Se séparer un moment.
Plus le temps passe
Et plus j'ai peur
De perdre ma place
Au sein de ton cœur
Il est temps pour nous de déposer les armes
La nuit nous appartient
Laisse la nous dire ce qu'on devient
Il est temps pour nous de raviver la flamme
Je n'ai plus que mes larmes
Car la vie perd tout son charme sans toi...
Toi
Au début
On n'fait pas la différence
On respire, on n's'en fait plus
Puis on se lasse du silence
Oh non, ces parfums
Me reviennent et me hantent
Comment apprécier la vie
Quand c'est toi qui me manques
Plus le temps passe
Et plus j'ai peur
Que tu ne m'effaces
Un peu plus d'heure en heure
Il est temps pour nous de déposer les armes
La nuit nous appartient
Laisse-la nous dire ce qu'on devient
Il est temps pour nous de raviver la flamme
Je n'ai plus que mes larmes
Car la vie perd tout son charme sans toi
La vie perd tout son charme sans toi
Il est temps pour nous de déposer les armes
La nuit nous appartient
Laisse-la nous dire ce qu'on devient
Il est temps pour nous de raviver la flamme
Je n'ai plus que mes larmes
Car la vie perd tout son charme sans toi
Il est temps pour nous de déposer les armes
La nuit nous appartient
Laisse-la nous dire ce qu'on devient
Il est temps pour nous de raviver la flamme
Je n'ai plus que mes larmes
Car la vie perd tout son charme sans toi
Oh il est temps, oh il est temps
Laisse-la nous dire ce qu'on devient...
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Le réveil fut difficile en ce matin de premier de l'an.
Le soleil venait à peine de percer au travers des fenêtres de la petite chambre, pour chatouiller la peau nue des deux jeunes gens, enlacés sur le lit rose et vert de la pièce.
Les effets de l'alcool se faisait ressentir, et les yeux ne voulaient pas s'ouvrir, jusqu'à ce que le jeune homme se rende compte d'une présence dans ses bras.
Il ouvrit alors les yeux, n'ayant aucun souvenir de sa soirée, et découvrit qu'il était nu dans le lit de sa colocataire, nue, également, la jeune femme dormant à poing fermés. Il ne lui fallut pas plus de deux secondes pour réaliser ce qu'il s'était produit. Il s'extirpa alors du lit, avant de sortir discrètement de la chambre, et se diriger dans la salle de bain.
L'eau avait beau le sortir de sa catatonie, il ne se rappelait plus de sa soirée, de sa nuit, même pas de flash, rien, à croire qu'ils s'étaient juste endormis l'un avec l'autre, sans vêtements, ce qui était, soyons sérieux, très peu probable.
Il veut bien croire qu'on fait des conneries dès que le taux d'alcool dans le sang devient important, mais juste s'endormir de cette manière, était juste improbable.
Il resta bien vingt minutes sous l'eau chaude, se passant les mains sur le visage, forçant sa mémoire à lui restituer ses souvenirs, jusqu'à ce qu'une affreuse vérité lui vienne en tête.
Suite à son déni, Andy a tout de suite arrêté chacun de ses traitements, qu'elle n'a jamais repris, incluant la pilule. Et pour sa part, il sait très bien qu'une fois bourré, il ne pense à rien d'autre sinon à sauter ce qui lui tombe sous la main, sans se protéger au préalable, ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, et bien évidemment, c'est avec Andy à chaque fois.
Le voilà donc confronté à l'affreuse vérité : il avait très probablement couché avec Andy, sans que ni l'un ni l'autre ne se soit protégé, incluant donc la probabilité que la jeune femme tombe enceinte, ce qui n'est pas la meilleure nouvelle de tous les temps.
Il se hâta donc de s'habiller, de se raser, pour une fois, avant de se ruer dans la chambre de la demoiselle, encore endormie.
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_ Andy !
_ Mmmm ...
_ Réveille-toi merde !
La brunette ouvrit timidement les yeux, avant de réaliser à son tour l'état de sa tenue, à savoir inexistante. Elle enfila rapidement un simple short avant de cacher sa poitrine de se bras pour tourner ensuite la tête vers Nate.
_ Que ? Me dis pas que ...
_ Toi non plus t'as aucun souvenir je suppose, soupira Nate avant de s'asseoir dos à Andy, sur le lit.
_ Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Souffla-t-elle en attrapant un tee shirt à la volée.
_ Je crois pas qu'il te fasse un dessin tu sais. On a couché ensemble, voilà ce qu'il s'est passé.
_ Que ...?
_ Vu l'état du salon, j'en déduis qu'on s'est bourré la gueule à la bière, qu'on a commencé sur le canapé pour finir dans ta piaule.
_ Mais je ... je la prends plus, murmura-t-elle.
_ Oui, je viens de réaliser. On s'est pas protégés non plus, souffla-t-il, dépité.
_ Que ...?
_ Je te le dis tout de suite, si tu es enceinte, hors de question que tu le gardes Andy. Je ne suis pas prêt à être père, et je refuse qu'un enfant grandisse alors qu'il est un accident...
_ Enceinte ?
_ Tu vas t'habiller, et on passe à la pharmacie dans l'heure Andy, et ce n'est pas une suggestion.
_ Je ...
Les paroles de la jeune femme moururent dans sa bouche, ne réalisant pas vraiment les conséquences de sa soirée.
Enceinte, encore une fois.
Il y'a cinq mois, on venait de lui apprendre qu'elle serait mère, elle a repoussé cet enfant, et aujourd'hui, Nate lui annonce que son cauchemar pourrait recommencer. Et pourtant, n'avait-elle pas regretté cet abandon ?
L'espace d'un instant, elle se permit de rêver à cet enfant qui pourrait naître. Qui pourrait remplacer celui qu'elle a perdu.
Alors, elle prit une grande inspiration, avant de lâcher d'une traite en cherchant à croiser le regard de son colocataire.
_ Il arrivera ce qu'il doit arriver, je ne compte pas prendre c'te fichue pilule.
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A quelques rues de là, Julia était endormie sur le canapé du salon.
Depuis le départ de William, elle n'avait pas osé bouger de la pièce, hormis pour nourrir Georg il y a une bonne heure.
Elle s'en voulait de s'être comportée ainsi avec lui, de ne pas avoir été sincère avec William. De ne pas lui avoir dit ce qu'elle ressentait pour lui.
Et à cet instant, elle craignait qu'il n'est passé la nuit dans des bars divers et miteux, à se souler du mieux qu'il pouvait, Dieu seul sait ce qu'il pouvait faire à l'instant.
Finalement, la porte s'ouvrit, et la jeune femme se leva à tout vitesse du canapé, avant de se ruer, en larmes, vers son frère. Peu importe qu'il soit bourré, de mauvaise humeur, tout ce qu'elle voulait, c'était le prendre dans ses bras.
_ William ... dit-elle en se précipitant vers lui, avant qu'il ne la rattrape dans son élan.
_ Je suis navré d'avoir fuit Julia, je suis désolé de m'être comporté comme un idiot, si tu savais.
_ Will, je ...
_ Je vais me faire une raison, ne panique pas pour ça. Je ne veux plus jamais vous laisser seuls toi et Georg, plus jamais.
_ William, je ... bégaya la blondinette en rougissant.
Les deux jeunes gens se décolèrent, Julia ne savait plus où se mettre, pourtant, elle voulait le lui dire, ce qu'elle avait sur le cœur.
_ Je suis désolée William. Mais, j'arrivais pas à te le dire hier soir. Si tu savais comment je m'en suis voulue quand t'es parti. J'avais peur que tu ne repasses jamais la porte. Je t'aime William, j'aurais dû te le dire hier soir ...
_ Que ?
_ Hier, je ... j'avais envie de t'embrasser, parce que je t'aime. Mais, j'ai pensé à Mikael, à Georg, à ce que les autres pourraient penser, et ... et t'es parti, avant que je m'explique.
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William se rapprocha de la jeune femme, plantant son regard sombre dans les yeux pâles de Julia, détaillant chaque centimètre carré de son visage.
_ Tu es sincère ? Demanda-t-il.
_ Oui.
_ Ce n'est pas juste pour me faire plaisir ?
_ Embrasse moi William. Je t'aime.
Sans se faire prier plus longtemps, William s'empara tendrement des lèvres de son ex-soeur, tout en réalisant qu'il était très certainement l'homme le plus heureux du monde à l'instant.
Pourtant, il dut se détacher à contre cœur des lèvres de la jeune femme, avant que celle-ci ne reprenne la parole.
_ C'est indiscret si je te demande ce que tu as fait cette nuit ?
_ Non. Je ne veux rien te cacher, plus maintenant.
_ Tu as fait quoi cette nuit alors ?
_ Je me suis allé en centre ville, direction le bar le plus proche. Et puis, je me suis souvenu que je t'ai promis d'arrêter de boire, pour toi et pour Georg. Alors je me suis assis dans un parc, à regarder les passants, et à réfléchir à la meilleure façon de m'excuser au sujet d'hier.
_ Tu es tout pardonné, dit-elle en souriant.
_ Merci.
_ Je peux te demander quelque chose ?
_ Bien sûr ...
_ Ne pars plus jamais comme ça, je me suis fait un sang d'encre.
_ Promis.