-
6/
Je me suis allongé sur mon lit, bras derrière la tête et jambes légèrement écartées. Et distraitement, je regarde le plafond blanc au dessus de ma tête en me demandant si je m’en sortirais un jour. Oh, je sais, vous allez me dire qu’il y a des centres pour ça, des cures de désintoxications, des traitements, des addictologues ou que sais-je encore. Mais je n’ai aucune confiance en la médecine. Ce sont qui m’on fait plonger dans cette merde sans me donner la chance de m’en sortir. Ce sont eux qui ont été incapables de doser la morphine comme il fallait pour me soulager. Ils se sont simplement contentés de banales excuses avec un petit « Nous sommes navrés, mais votre morphine a été mal dosée dès votre arrivée, votre douleur est fictive et vous êtes dépendants à cette substance », dans les grandes lignes. Ils m’ont même pas proposé de suivre un traitement, rien, quedal, zéro. On vous rend drogué, mais démerdez vous et portez vous bien ! Qu’ils aillent au diable !
D’ailleurs, en parlant de diable … Je me redresse tel un ressort sur mon lit et me précipite sur mon PC que j’avais laissé allumer. Celui-ci étant une véritable ruine de l’Antiquité (n’achetez pas de HP les gens, encore moins sous prétexte qu’il a un design du tonnerre … vous vous en mordez les doigts après !), je disais donc, celui-ci étant une véritable ruine de l’Antiquité, il met au moins vingt minutes à se lancer, sans compter les éventuels bugs de lancement. Tandis que je naviguais tant bien que mal sur ma boite de reception de messagerie électronique, je tapai frénétiquement des doigts sur le bureau.
_ Ah, bah quand même ! soufflai-je quand celle-ci fut enfin ouverte.
Je scrutai l’écran avec pour objectif de trier ma masse grouillante de mail, à savoir une petite centaine par jour. Une cinquantaine de spams et pubs en tout genres qui passait à la corbeille dès le premier tri. Ensuite, les demandes de clients pour leurs sites web, que je classais dans le dossier : à faire en urgence ! J’aurais aimer rajouter « et bouge ton cul plus vite que ça Jaicen », mais c’était bien de trop long pour le nom du dossier. Après cette première épuration, il ne restait plus qu’une quinzaine de mail, dont seulement trois étaient de ma famille, un de mes parents et deux de ma sœur adoptive. Les douze derniers, je ne cherchais même pas à les ouvrir. Je les regardai, m’indignant devant les noms plus idiots les uns que les autres que leur destinataires avait donné à leur message. Du classique « Vade Retro Satanas » à des plus originaux comme « va te faire mettre par une boîte de Pringles », en passant par de simples « crève charogne ! », « Dieu nous sauvera ! », « Va-t-en démon tentateur ! » … entre autre. Et ils rejoignirent ma corbeille, renommée « à brûler » pour l’occasion.
Ces mails sont on ne peut plus clairs. Je ne suis pas un ange salvateur, loin de là. Je suis plutôt du genre démoniaque avec des cornes, une queue fourchue (dans le dos la queue je précise, le reste est tout à fait normal !), la peau rouge et une odeur de brûlé. Sauf que je suis blanc, mais on n’est pas à un détail près, hein ? Une fois mon feu de joie terminé, je sortis de ma chambre, timidement, en entrouvrant la porte pour m’assurer que Juliet travaille bien sur sa nouvelle collection, que sa chef lui a demandé.
Tags : bien, …, mail, qu’il, doser
-
Commentaires
Ajouter un commentaire
Y'A MON PIKA SUR LE SCREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEN !!! HIHIIIIII
Va te faire voire par une boite de pringles !!! :o *sors* Hihi ma femme !
Nan mais les hopitaux hein :/