William avançait dans cette ruelle mal fréquentée à pas lents.

Il avait déjà vidé le fond de sa bouteille de whisky chez lui, et ça ne lui suffisait plus. Il en voulait plus, toujours plus, de l'alcool, encore, et encore.

 

 

 Il avait beau s'être enfilé plusieurs verres d'affilé, il était encore parfaitement lucide, ce qui l'énervait d'autant plus. C'est bel et bien un mensonge, bande de menteurs ceux qui disent que l'alcool permettait de tout oublier, parce que sa sœur, elle sort pas de sa tête pour autant.

 

 

 Il poussa la porte de l'établissement, étonné de voir qu'il était principalement rempli de filles surexcitées. Comment ont-elles fait pour se retrouver dans un lieu pareil ? C'est pas vraiment leur lieu de prédilection.

 

 

 William se rapprocha du bar, où se tenait une autre femme.

_ Bordel, je suis tombé dans un bar à meuf ou quoi ?! Maugréa-t-il à voix basse.

La barmaid, répondant au nom de Niny, fit la moue avant de verser un verre de whisky à William, qui ne la remercia pas.

Vive la galanterie.

 

(article craquage de cerveau, vous connaissez la chanson)

 

 

 Akane : *voix qui déraille* Stoooooooooooooooneeeee ! Le monde eessstt stoooooooonnnnnnnne !!

 

 

 Babouche : J'te connais pas toi ! Tu fais quoi dans la vie ?

Minaya : Je tue mes sims et je fais pleurer tout le monde ... Un pas de travers, et je te dépixélise, t'es prévenu è_é

 

 

 Minaya : Taaaveeernieeeeeerrr !! A BOOOOOOOOIIIIIIIIREEEE !!

Niny : Nan !

Minaya : je vais te réduire en cendres ! A BOOOOIIRREE !

Niny : Va cuver, fous moi la paix, mal de crâne ...

 

 

 Niny : Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

Minaya : A BOIREUH !

 

 

 Babouche : R'garde moi quand j'te cause, namého !

Zuppri : Je peux pas !

Babouche : Tu bug ?

Zuppri : Y'a Willooooouuuuuuu !!!!!!! *O* J'veux pas qu'il me voit u_u

Babouche : T'es sûre que ça va ?

Zuppri : Je t'en pose des question, oust ! Willooooooouuuuu *O* Regarde moi !! Je suis lààààà !!

 

 

 Lye : J'te jure ! Je suis parfaitement sobre ! C'est pas ma mini bière qui va me terrasser, hiiiihiiiii !

Babouche : ...

Lye : Si si, regarde, je me lève !

 

BOUM

 

 

 Babouche : Tu gères pas du baluchon toi !

Lye : C'du polochon d'abord crétin !

Babouche : C'pareil ..

Lye : Nan ... oh ! Je kiff' tes chaussures ! je veux les mêmes ! Tu les a eu où ? File les moi ! C'pas des converses ? Mais c'est nul ! REMBOURSEE !!

 

 

 Akane : Mamaaaaan les p'tiiits baateauux qui vont sur l'eau ont-ils des jambeuh !! Mais ouiii mon groooos betaaaaaaaa, s'il n'en avait paaaaas, ils march'raient paaaaaaaaas ! Nan, je suis pas bourrée, pas vrai !

 

 

 Niny : Dehooooooors bande de folles ! Tout le monde dehors !! Les guests, ça fout la merde !

Zuppri : Parle pour toi, t'en es une aussi niny !

Niny : Dehors !

Zuppri : Eh ! Je suis sage moi è_é

 

 

 Minaya : T'es pas drôle boulette ! A boire j'ai dit !

Niny : Foutez moi le camp !

Lye : C'moi où y'a Nate là bas ? Nateeeeeee !!!!! J'arrive !!!

Niny : DEHOOOOOOOOOOOOOOORS !

 

 

♫ Anywhere But Here - Mayday Parade

 

 

 Alors que Niny mit tout ce petit monde à la porte, une brunette se rapprocha de Will, pour s'asseoir à côté de lui.

_ Hey ! Willou !

William tourna la tête, découvrant Mimi, un sourire mielleux étiré sur son visage.

_ Salut toi, dit-il avant d'avaler d'une traite le fond de son verre.

_ Tu comptes te souler ?

 

 

 _ Ouais, mais ça marche pas dur, je tiens trop bien l'alcool.

_ Dommage pour toi alors ... Moi aussi je tiens bien.

_ Tu viens te souler toi aussi ?

_ Hein ? Ah, oui ... Je me suis faite larguée en beauté par mon précédent mec, un dénommé Raise. Et toi ?

 

 

 _ Je suis pas amoureux de la bonne personne.

_ Effectivement, c'est balo. Tu veux pas sortir cinq minutes ? J'étouffe moi là dedans !

_ Si pourquoi pas, en plus, les hystériques derrière me tapent sur le système.

 

 

 Ils sortirent tous les deux dans la ruelle, après avoir payé leurs consommations. Il faisait sombre, la lumière faiblarde des lampadaires faisait danser de faibles silhouettes sur les murs de pierre.

 

 

 Ils avancèrent tous les deux, parlant de rien et de tout à la fois, riant, l'alcool ayant quand même agit, quoiqu'il dise.

Parce que l'alcool fait parfois bien les choses.

 

 

 On oublie peut-être pas tout, mais on a le cerveau embrumé par les vapeurs, on se sent plus libres, beaucoup moins entravé par la timidité, résultat d'une éthique trop souvent jugée.

 

 

 William se rapprocha de la brunette, les souffles se faisaient courts et saccadés.

Il passa ses doigts sur la lèvre inférieure de la jeune femme, qui apparemment, n'avait plus qu'une idée en tête, puisqu'elle s'accrocha à lui dès que celui-ci l'embrassa à pleine bouche.

 

 

 Il plaqua la jeune femme contre le mur le plus proche, ses doigts cherchant habilement à la déshabiller, sa bouche titillant l'oreille de sa partenaire.

_ Pas ici, soupira la jeune femme, voulant à tout prix être discrète, il n'était pas tard, et des passants pouvaient encore traîner.

 

 

 William se décolla de la jeune femme, avant de l'entraîner avec lui dans le bar. Il se foutait pas mal des regards, des habitués du bar qui pouvaient les voir se diriger, pas discret du tout, vers les toilettes de l'établissement.

Et puis après, ce serait pas la première fois que ces toilettes seraient utiles à un couple en manque, finalement, ça n'étonna peut-être pas plus que ça ...

 

 

 Désormais torse nu tout deux, Will plaqua la jeune femme contre le mur, cette dernière enroulant ses jambes autour de sa taille.

_ Sans regret ? Demanda Will en déboutonnant le pantalon de brunette.

_ Sans regret.

 

 

 ~Aujourd'hui était horrible ~

~Et je n'arrive pas à croire que c'est arrivé ~

~ Et je finis par me briser ~

~ Elle possède mon coeur ~

~ Mais mon unique étoile tombe ~

~ Elle brûle sur le sol ~

 

 

 

 L'avion arriva avec une heure de retard en France. En même temps, vu les perturbations qui étaient annoncées, il ne fallait pas s'attendre à arriver plus tôt. Enfin, le jeune homme brun était finalement arriver dans son pays d'accueil, c'était le principal.

 

 

 Il s'approcha des comptoirs, récupérer ses valises tout en attrapant son téléphone, afin d'indiquer à sa petite amie sa présence sur le territoire français. Et bien évidemment, il n'a pas eu à attendre longtemps pour que la demoiselle en question décroche.

 

 

 _ Nate ? Demanda-t-elle.

_ Oulàh, un problème ? D'habitude, tu me hurles limite dessus.

_ Oui, bah là, non. T'es arrivé ?

_ Oui ... Tu me caches un truc pas net toi ... Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

 

 

 _ Rien de spécial ...

_ Marine ... insista le jeune homme.

_ C'est rien je te dis. Tu veux que je passe te chercher ?

_ Non, c'est bon. Je vais prendre un taxi, et je rentre direct à la colloc' ... Tu me rejoins là-bas ?

 

 

 _ Oui ! Hors de question que je te laisse seul avec Emilie !

_ Qu'est-ce qu'elle t'a fait Emilie ?

_ C'est ta colloc', ça suffit pour que je l'aime pas !

_ De toute, tu vas passer un sale quart d'heure, je veux savoir ce qui se trame dans ta tête !

_ Nate ...

_ A tout de suite ma puce, dit-il avant de raccrocher.

 

 

 Il rangea son téléphone, attrapa ses valises qu'il reconnut de suite avant de filer en dehors de l'aéroport, hélant un taxi.

Il imaginait déjà le pire venant de la jeune femme, et c'est pas très rassuré qu'il entra dans le véhicule.

 

 

 

 Andy poussa la porte de l'office notarial, donnant directement sur un petit salon agréablement meublé.

Elle s'installa confortablement dans l'un des canapés, elle avait rendez-vous vers quatorze heures avec Justine Bayers, au sujet des biens que Spencer lui avait légué, à la surprise générale.

 

 

 Elle passa sa main autour de son cou, remarquant l'absence de son collier, qu'elle avait rendu la veille à sa soeur, qui logeait chez elle pour l'instant, permettant à Nate de rentrer chez lui, en France.

 

 

 _ Mademoiselle Thatch ? Demande Justine Bayers en passant la porte de son bureau.

_ Oui, répondit Andy en se levant.

Elles entrèrent toutes les deux dans le bureau, la notaire s'installant le nez dans ses papiers.

_ Je suis heureuse de vous rencontrer enfin Mademoiselle. On va passer directement aux choses qui vous intéresse.

 

 

 _ J'ai examiné de fond en comble son testament, et vous héritez donc d'une grande partie de ses biens ...

_ Je ne veux rien de lui, donnez tout à ses parents ...

_ Laissez moi au moins énumérer ce qu'il vous lègue ...

 

 

 Andy fit la moue avant d'acquiescer.

_ Sa fortune personnelle s'élève à près de deux cent cinquante mille dollars, net. Dont la totalité pour reviens de droit. Vous héritez également d'un appartement neuf en plein centre ville, et de tous ses biens, à savoir la totalité de son mobilier.

 

 

 _ Tout me revient ? S'étonna la brunette.

_ La majorité. Son entreprise personnelle et ses actions sont légués à ses parents.

_ Je ne veux rien, répéta-t-elle.

_ Que voulez vous que je fasse de ces biens ?

 

 

 _ Aucune idée, mais je n'en veux pas.

_ Malheureusement, après acceptation de l'ouverture du testament, vous ne pouvez refuser, que ce soit de l'argent, des biens ou des factures. La totalité de la somme sera versée sur votre compte prochainement. Après, je ne peux rien pour vous. Je veux bien comprendre que vous ne voulez pas cet argent, mais moi je ne peux rien faire.

 

 

 Andy se tut.

Une somme pareille.

Un appartement.

Des meubles.

Et elle qui ne veut rien de plus que sa présence à lui.

 

 

 Finalement, elle se leva de sa chaise, pour sortir en silence du bureau.

_ Mademoiselle Thatch ?

_ Laissez moi, je vais revenir. Je vous rappelle.