• (14)

     

    Xander marchait, le pas las, tapant dans les gravier sur son chemin pour rentrer chez lui, ayant fui la salle de cours puis le lycée dès que la sonnerie de la fin de la journée retentit pour annoncer aux élèves qu'ils pouvaient rentrer chez eux avec plaisir, afin de faire leurs très nombreux devoirs pour le lendemain, dernier jour avant le week-end. Et le jeune homme en avait parfaitement saisi l'occasion, pour empêcher son meilleur ami, Emilien, de le caser avec Charlie, une élève de leur classe, rouquine, très mignonne, mais un peu trop fille pour Xander. Il se disait qu'il avait assez de sa sœur à piailler à la maison, pas besoin d'en rajouter une couche avec une amie, voire une petite amie. Il tenait à sa santé mentale.
    De fait, il est vrai qu'il s'en voulait un peu d'avoir lâchement planté son meilleur ami comme un poireau dans le potager, mais c'était la meilleure chose à faire semblait-il. Pour lui, l'annonce du déménagement d'Emilien était quelque chose d'assez dur à supporter, alors il avait pas besoin de distraction supplémentaire, s'ils pouvaient rester juste entre potes tous les deux, Dieu que ça l'arrangerait. Mais voilà, Emilien est trop bonne pâte, un véritable samaritain, et il était donc impensable de laisser son meilleur ami, seul une fois qu'il fut parti.

     

    (14)

     

    Tous deux se connaissaient presque depuis leur naissance, à croire qu'ils auraient pu être portés par la même mère, à la seule différence que Xander n'était pas né dans cet état, mais dans le Maine, une contrée rude et relativement glaciale comparé à l'état de New York. Il connaît même sa ville d'origine, mais franchement, pour lui, c'est rien qu'un mot écrit sur un bout de papier. Puis, il a atterrit en orphelinat, où Sarah et Alexis Thompson l'ont adopté, et le voilà alors ici, dans une ville pommé autour d'Albany. L'histoire d'Emilien était plus complexe d'un certain côté. Il n'a pas été adopté, certes, mais il n'a pas de père pour autant. Sa mère, Meredith Enoran a décidé que faire un enfant seule, c'était bien mieux et provoquait moins de complications. Alors Emilien est né à Albany, et ils ont été dans la même crèche durant leur petite enfance. Fin de leur merveilleuse rencontre qu'ils n'ont pas su apprécier, bien trop jeunes pour réaliser que ça allait changer leurs vies à jamais. Parce que désormais, pour Xander, une vie sans son meilleur ami depuis plus de quinze ans n'était pas envisageable. Il ne vous l'avouera jamais, mais il a passé sa journée de cours à trouver mille et une astuces pour suivre Emilien, ou pour le forcer à rester à Albany. Avant de se résigner, les choses étaient ainsi faites. Il se retrouvera tout seul jusqu'à ce que Emilien revienne, ou qu'il décide de prendre son envol pour Bloomington à son tour, quand il aura l'âge, et surtout, le courage de le faire, ce qui est loin d'être gagné avec un tel trouillard.
    _ Alexander ! Entendit-il derrière lui.

     

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    Il se stoppa net, écoutant le bruit des pas sur le pavé, mais ne se retourna pas. Cette voix, il ne la connaissait pas, ou peu, du moins, il ne put associer de visage à cette voix féminine. Après quelques instants, le bruit de course se stoppa, et le jeune homme se douta que quelqu'un, une fille plus particulièrement, se tenait dans son dos, juste à l'instant. Il déglutit avec difficulté, il n'était vraiment pas d'humeur à discuter avec une parfaite inconnue, il allait rougir, bégayer, se mettre à paniquer, voir même à pleurer, dans le pire des cas.
    Une main se posa sur son épaule, et un terrible sursaut lui parcourut l'intégralité du dos. Haletant de frayeur, il se retourna avant que ses pupilles vertes ne rencontrent celles dorées de la jeune femme, encadrées par un fin trait noir. Son regard resta ainsi figé sur celui de l'inconnue, sans qu'il ne puisse rien y faire, paralysé par la peur.

     

    (14)

     

    _ Alexander ? Reprit la voix.
    _ C'est Xander.
    Il ne s'était même pas entendu lui répondre. Il ne se savait même pas capable de parler à l'instant. Il secoua fébrilement la tête pour quitter les yeux de l'inconnue, pour la regarder plus largement, et réaliser qu'elle était très « fille » avec ses cheveux rouges très longs et sa dose de maquillage.
    _ Pardon, je croyais que c'était un diminutif.
    _ C'est Xander, répéta-t-il, bégayant.
    _ Oui, je crois que j'ai compris. Moi c'est Charlie, on a cours ensemble.
    Elle tendit la main vers lui, comme n'importe quel geste amical entre deux personnes qui se présentent, mais le jeune homme se contenta de fixer la dite paume, souriant en voyant la ligne de vie cahoteuse qui y était dessinée. Sa propre main resta ballante le long de son corps, et après un blanc assez lourd, Charlie finit par rapatrier sa main le long de son corps, se rendant compte que Xander ne la lui serrerait jamais.

     

    (14)

     

    _ On peut rentrer ensemble ? Demanda-t-elle.
    _ Pardon ?! S'estomaqua aussitôt le brunet, persuadé d'avoir mal compris.
    _ On habite dans des maisons voisines, on peut bien faire le trajet ensemble, non ?
    _ Non !
    Charlie sursauta à ce « Non » venant droit du cœur, quelque peu surprise d'une telle hargne prononcé par le jeune homme, pourtant si calme et réservé d'habitude. Elle ne se laissa pourtant pas marcher sur les pieds par la timidité impressionnante et haineuse de son camarade de classe.

     

    (14)

     

    _ Emilien m'a dit qu'il déménageait, et que tu allais donc, par conséquent, te retrouver complètement seul vu que tu n'as que lui comme pote, je me suis permise de te suivre.
    _ Pour te vendre comme potentielle amie ?
    _ Me vendre, me vendre, c'est vite dit hein, j'ai pas une étiquette sur le front qui stipule que j'ai besoin d'amis au point de me vendre tu sais.
    Xander haussa les épaules et continua sa route, ne voulant pas poursuivre une seconde de plus cette conversation qui commençait à l'agacer au plus haut point. Il connaissait un Emilien Enoran qui allait entendre parler du pays dès le lendemain, et ce ne sera pas en termes élogieux. Comme s'il avait besoin que son meilleur pote se prenne pour un mac à envoyer des filles pour s'occuper de lui.

     

    (14)

     

    _ Je te propose juste de pas rester seul dans ton coin et de venir avec nous, finit-elle par dire en regardant le dos de Xander s'éloigner.
    Ce dernier se contenta simplement d'un haussement d'épaules, et poursuivit son chemin, abandonnant ainsi Charlie derrière lui. Il ne voulait pas en parler, ni même lui répondre, bien que cette proposition lui avait quelque peu fait plaisir. Mais le fait de savoir que c'était Emilien qui était à l'origine de cette manipulation lui plaisait beaucoup moins, et ternissait quelque peu l'idée de devenir un être parfaitement sociable. Elle ne fit rien de plus, préférant rebrousser chemin et laisser Xander seul avec lui même.

     

    (14)

     

    Celui-ci attrapa d'ailleurs son téléphone portable, et rédigea à la va-vite un message à destination de son meilleur ami, au sujet d'un très clair manque de savoir vivre, de son attitude totalement sans gêne et de sa non-nécessité d'une petite amie, encore moins de Charlie parce qu'elle a une tête d' « hypocrite et ça se voit de loin que tu l'as forcée à me parler ». Nan mais c'est vrai quoi, il y a certaines limites à ne pas dépasser. Quelques secondes plus tard, son téléphone vibra dans sa poche, avec un très court mot d'excuse de la part de son meilleure amie, ainsi qu'une assez brève justification.
    « Mais elle a flashé sur toi, elle voulait que je lui arrange le coup. T'es con ! »
    _ Bah tiens …


  • (15)

     

    Après quelques minutes de course pour être sûr d'arriver dans les temps, Mathieu vit se dessiner devant lui l'immense bâtiment qu'était le palais de Justice de Houlton, et y reconnut deux silhouettes familières, celle de son meilleur ami et collègue par le passé, Yann Leiner ; accompagné de son « ancienne » partenaire quand Mathieu était en mission d’infiltration, Akira Hachiken. Mathieu pressa le pas, et s'arrêta au pied des marches, juste en face de ses collègues.

     

    (15)

     

    _ Il est sorti ? Demanda-t-il, complètement essoufflé, mains contre son diaphragme pour reprendre son souffle.
    _ Non mais tu es malade Matt ?! S'estomaqua Yann en dévisageant son ami. On l'aurait retenu pour toi s'il était sorti, pas la peine de nous faire une attaque, je raconte quoi à ta femme et tes gosses si tu claques ?
    _ Je claquerais pas Yann …
    Il toussa, cherchant à reprendre son souffle, qu'il recouvrit après de longues secondes durant lesquelles ses deux amis passèrent par toutes les couleurs possibles de visage, persuadés qu'ils allaient devoir appeler une ambulance pour s'occuper de cet imbécile fini qui ne comprend pas qu'un poumon, c'est moins efficace que deux ! Se redressant, il posa sa main sur l'épaule de son ami, lui souriant de toutes ses dents.

     

    (15)

     

    _ Tu vois, j'ai pas claqué, aucune raison de paniquer, je gère.
    _ Tu dis ça aussi à Sienna quand tu as ce genre de crise avec elle.
    _ Faudrait déjà qu'elle sache que je cours, et c'est pas aujourd'hui qu'elle le saura. Bref, assez parlé de moi. Je peux savoir ce qu'on fait dehors ? Je crois qu'on a un certain Maître Thatch à rencontrer.
    Akira croisa les bras sous sa poitrine, regardant Matt comme le ferait une prof face à un mauvais élève qui espère bénéficier d'une clémence pour ses mauvais résultats.

     

    (15)

     

    _ Car tu crois vraiment que tu vas participer à cette entrevue ?
    _ Bien sûr que oui ! S'exclama le retraité. Je te rappelle que c'est moi qui ai fichu Mayers derrière les barreaux, et que mon « beau-frère » est le fils de ce dernier.
    _ Justement, tu es directement impliqué Matt, dit posément Yann. On ne peut pas gérer une affaire dans laquelle la famille est directement mêlée.
    _ Petit un, c'est la « famille » de Sienna, non pas la mienne, petit deux, il n'y a même pas de lien de sang … Tu ne vas pas m'empêcher de participer à la fête Yann.
    _ Tu es un retraité des forces de l'ordre, cela ne te concerne pas.
    _ Justement ! S'estomaqua Matt. Je tourne en rond, je m'emmerde ! J'en ai ras le cul de rester chez moi à attendre désespérément que le poste m'appelle pour des putains de cours d'auto défense de merde ou de formation pour les bleus.
    _ Et tes gamins, tu en fais quoi ?

     

    (15)

     

    Matt soupira, rentrant sa tête dans ses épaules, et les regarda, médusés.
    _ Ils ont bientôt quinze ans, tu crois que je m'occupe encore de leur torcher le cul ? C'était cool le temps qu'ils aillent pas à l'école puis jusqu'au collège. Maintenant je suis qu'un vieux croulant dans mon canapé. C'est un poumon que j'ai perdu, pas mes capacités de flic.
    _ On dirait un gosse pourri gâté, soupira Akira en levant les yeux au ciel. Tu le sais ça au moins ?
    _ Écoutez, plus jamais j'interfère dans vos affaires – et ne me regarde pas avec ses yeux là Yann, je suis très sincère – mais laissez moi participer à celle-ci. J'ai perdu mon poumon pour envoyer Mayers au fond du trou, je n'ai pas envie que ce sacrifice n'ai servit à rien …
    _ Ok ok, soupira Yann. On te garde dans nos pattes, mais comme tu le sais, tu ne peux rien faire sans badge, tu sais bien que tu n'es plus qu'un civil …
    _ Toi non plus tu n'en as pas Yann je te rappelle.
    _ Je suis détective privé, pas flic.
    _ Prends moi comme stagiaire !
    _ Non, et c'est non négociable.

     

    (15)

     

    Akira agita les mains devant les yeux de ses deux amis, espérant ainsi capter leur attention tandis qu'il se battait un morceau de viande imaginaire comme deux loups affamés.
    _ Je ne veux pas casser l'ambiance, mais Eliott Thatch est juste en train de quitter le navire Messieurs …
    Tous deux sursautèrent alors comme d'un même homme à cette annonce, cherchant le suspect des yeux, sans le voir pour autant. Leur avait-il vraiment filé entre les doigts ? Serait-ce possibles qu'ils soient assez idiots pour ne pas voir un grand blond leur passer sous le nez, et n'avoir rien remarqué ?
    _ Je déconne, mais si vous voulez pas que ça arrive, on se magne les gars. Je sais pas vous, mais j'ai pas envie de passer la nuit ici, j'ai une épouse qui a besoin de moi ce soir, et je crois pas que vos gosses respectifs et vos épouses kifferont de ne pas vous avoir à dîner.
    _ On a compris Akira, dit finalement Mathieu en se redressant. Nous te suivons bien sagement.
    _ Oui, enfin, le seul qui se doit d'être sage, c'est le stagiaire ici présent. Moi j'ai le droit de protester.
    _ Détective de mes deux, ronchonna Mathieu en se dirigeant vers le palais de justice.

     

    (15)

     

    Ses amis sur ses talons, il poussa la porte qui donnait sur l'accueil, complètement immunisé contre l'ambiance qui régnait en ses lieux, avec leurs défilés d'avocats, d'huissier et de magistrats, de plaignants et d'accusé, et de flics surtout. Mathieu s'approcha de l'hôtesse d'accueil, lui demandant en sa qualité de fonctionnaire d'état de bien vouloir lui donner le numéro du bureau d'Eliott Thatch, ce qui ne marcha pas, faute d'insigne à présenter.
    _ J'adore quand ça se passe pas comme tu veux Monopoumon ! S'écria, de manière mesurée tout de même, Yann quand il s'approcha à son tour du comptoir.
    Il sortit de sa poche sa carte prouvant sa profession, et essuya, à son tour, un refus catégorique. Une profession libérale telle que détective privé n'était pas assez élogieuse aux yeux de madame l'hôtesse pour bénéficier de renseignements. Mathieu retint un rire dans sa barbe quand il vit son ami ranger sa carte dans le fond de sa poche, la mine renfrognée. Akira s'approcha alors, affichant son insigne de policière avec toute la dignité qui sied à son rang, non sans un clin d’œil moqueur à ses amis, bien contente de les narguer.
    _ Je crois que c'est moi qui ait deux stagiaires aujourd'hui, alors on est sages les garçons.
    _ Premier étage, bureau au fond à droite Madame, indiqua aussitôt l'hôtesse.
    _ Merci beaucoup.

     

    (15)

     

    Elle rangea son insigne dans le fond de sa poche, et commença à grimper les escaliers, chaperonnée par Yann et Mathieu, qui étaient devenus muets comme des carpes. Il s’avancèrent dans le bâtiment entièrement muré de blanc, posés sur un parquet sombre, et s'arrêtèrent devant une porte de bois rouge, non nommée, à côté de laquelle se tenait une photocopieuse. Akira toqua à la porte, les deux hommes derrière elle ayant enfin retrouvé leur sérieux, et attendit quelques secondes avant que celle-ci ne s'ouvrit sur un homme blond, aux yeux verts, et relativement grand. La jeunesse se lisait en lui, mais ce ne fut pas le cas d'un éventuel manque d'expérience, au plus grand damn des trois personnes devant lui, qui eurent espérer le faire flancher grâce à cet atout. Mais le voilà inutilisable.

     

    (15)

     

    _ Maître Thatch ? Demanda Akira, professionnelle jusqu'au bout.
    _ Moi-même. Vous êtes ?
    _ Akira Hachiken, inspectrice, Yann Leiner, détective privé et Mathieu Philips, retraité des forces de l'ordre. Nous aimerions avoir une entrevue avec vous, si vous nous le permettez bien sûr, au sujet de votre client Harry Mayers.
    _ Oh, je vois. Vous êtes venus me dire que je n'aurais jamais du choisir de défendre un tel client et qu'il eut été bien mieux derrière les barreaux.
    _ En effet, Eliott, le coupa Mathieu. Il est assez malheureux de voir que tu aies décidé de te ranger du côté de Mayers.
    _ Excusez-moi, on se connaît ? Demanda aussitôt le grand blond en dévisageant Matt.

     

    (15)

     

    _ Oh, excuse moi – il tendit la main vers lui, tout sourire – Mathieu Phillips, j'ai fichu ton client en taule il y a quinze ans et j'ai épousé la meilleure amie de ta sœur Andy, Sienna. Enchanté d'enfin te rencontrer Eliott. Oh, et le vieux à lunettes à côté de moi a été engagé par ta tante, Valérie, quand tu as été kidnappé par le bras droit de Harry Mayers, un certain Thomas Saks. Akira, quant à elle a travaillé sur le double meurtre d'une certaine Liane et d'un certain Reagan, dans les mêmes moments. Ça te dit quelque chose ?
    Eliott se figea sur place, regardant ce clown qui se tenait devant lui avec ses airs supérieurs de monsieur je sais tout. Il ne s'attendait pas à ce que cet homme aux allures comiques ait pu avoir connaissance de sa séquestration, et de ce double meurtre auquel Eliott avait assisté, impuissant, entre son geôlier et la femme qui essayait de l'aider. Il croisa alors le regard d'Akira et de Yann, tous deux ayant la même phrase dans le regard « et si on discutait assis confortablement dans ton canapé ? »
    _ Euh, et bien, entrez, je vous en prie …
    _ Merci beaucoup !

     

    (15)

     

    Mathieu ne se fit pas prier plus longtemps, et entra dans le bureau, avant de s'asseoir bien confortablement dans l'un des deux canapés de la pièce. Il fut rapidement rejoint par Akira qui prit place à son côté, et Yann resta debout près de la porte. L'avocat, quelque peu surpris d'une telle délégation, s'assit à son tour, sur le deuxième canapé, les dévisageant tour à tour.
    _ Bien, visiblement vous faîtes partie de l'équipe de choc à qui je dois la vie, je suis donc censé vous remercier en envoyant mon client derrière les barreaux une nouvelle fois ? Vous savez que ce n'est pas possible j'espère.
    _ Bien sûr. On n'a pas l'air très malin, surtout la gravure de mode affalée sur votre canapé, débuta Yann en adressant un sourire narquois à Mathieu, mais on sait encore comment la justice est rendue, nous ne sommes pas ignares en la matière.

     

    (15)

     

    _ Nous voudrions connaître, le coupa aussitôt Akira, vos motivations pour défendre Harry Mayers lors de ce jugement. Nous sommes d'autant plus surpris que cet homme a par le passé provoqué pas mal de méfaits autour de vous même, et je ne parle pas de votre kidnapping.
    _ Si vous faîtes allusion au décès malheureux de mes parents, Madame, la rattrapa immédiatement Eliott, sachez que mon client était un très bon ami de mes parents et qu'il a un parfait alibi pour ce soir là. Il s'agissait là d'un accident, ni plus ni moins. Il était donc injuste que Mr Mayers purge une peine pour un crime, non seulement qu'il n'a pas commis, mais qui plus est, est inexistant.
    _ Nous voudrions ton avis au sujet du meurtre d'Emina Mayers, demanda Mathieu, jouant avec ses mains tout en regardant Eliott. Ne me dis pas que cette nuit aussi, il avait un parfait alibi. Elle a été assassinée dans leur propre chambre, au milieu de la nuit, à deux pas de la chambre de leurs enfants.

     

    (15)

     

    _ Comme mon prédécesseur avant moi, nous ne pouvons inculper Mr Mayers du meurtre de son épouse puisqu'il était aux urgences cette nuit là, pour sa fille qui était souffrante. Mon client a eu une vie plus dure que la plupart des gens, le sort s'est acharné sur lui, est-ce une raison de lui en faire porter le fardeau ?
    Avant même que l'un de deux trois protagonistes n'ait pu avoir le temps de répondre à la question purement rhétorique d'Eliott, la porte s'ouvrit sans avoir été frappé au préalable, poussée par une jeune femme brune aux yeux gris, qui se figea réalisant que le propriétaire de la pièce était visiblement très occupé.

     

    (15)

     

    _ Oh, excuse moi Eliott, je pensais que tu avais fini ta journée, je repasserais plus tard.
    _ Non Faith, c'est bon, tu peux rester, ces messieurs dame allaient partir, n'est-ce pas ?
    _ Mais pas du tout, rétorqua aussitôt Mathieu en se redressant, tel un pantin sortit de sa boîte, protestant contre cette fuite pas du tout lâche et infantile, non, pas du tout.
    Eliott se leva à son tour, et se tint droit devant Mathieu, le dépassant sans mal de sa hauteur de géant, et le fixa, le plus froidement du monde.

     

    (15)

     

    _ Monsieur Phillips, c'est ça. Je vous suis très reconnaissant quand à ce que vous avez fait pour moi et ma famille par le passé, pour vous êtes occupé de Sienna, et pour tout ce que vous avez fait de bien pour d'autres personnes. Mais, me semble-t-il, vous êtes un fonctionnaire à la retraite, et comme tout retraité qui se respecte, vous feriez mieux de faire des mots croisés et vous occuper de votre jardin plutôt que de vous mêler d'affaires qui ne vous regardent pas. Suis-je assez clair où dois-je vous rappeler votre place une nouvelle fois à l'aide de mon code civil ?
    Mathieu ne répondit pas, soutenant cependant encore et toujours le regard froid de l'avocat. Ce dernier leur indiqua la porte de la manière la plus polie qu'il put, et les trois caballeros n'eurent d'autre choix que d'obéir à Eliott Thatch et de quitter les lieux, refermant la porte sur l'avocat et la jeune femme.

     

    (15)

     

    Une fois retournés au rez-de-chaussée, sans que Mathieu n'ait prononcé le moindre mot, Yann coupa le silence de sa boutade habituelle pour situations critiques, et cela semblait en être une, il avait donc bien le droit de sortir une connerie.
    _ N'empêche, il t'a sacrément bien mouché le gamin ! Tu te serais vu te déconfire sur place, c'était plutôt impressionnant.
    _ Justement, c'est bien ce qui m'inquiète, sa ferveur à défendre Mayers. N'importe quelle personne saine d'esprit sait que cet homme n'est pas sain, expliqua Matt en sortant son téléphone cellulaire de sa poche, où il découvrit un message de son épouse qui souhaitait savoir quand il comptait rentrer chez eux.
    _ Tu crois qu'il est influencé ?! Compris aussitôt Akira en détaillant son ami.

     

    (15)

     

    _ Oui, dit-il simplement. L'avocat de Mayers il y a quinze ans était connu pour ne s'occuper que de fous et de tueurs en séries, et est capable de faire passer Jack l'éventreur pour un enfant de chœur. Eliott me semble bien plus malin que ça, il se passe autre chose en amont qui le force à agir ainsi, j'en suis persuadé.
    _ Je sens qu'on va devoir s'amuser à chercher de quoi il s'agit, c'est ça ? Bougonna Yann. Écoute Matt, c'est bien mignon ton histoire, mais Harry Mayers est un homme libre, innocenté par le tribunal, il n'a donc plus rien à se reprocher, et on ne peut pas enquêter sur un homme sans raison.
    _ Vous deux, certes, puisque vous êtes encore des actifs et donc tenus à des règles strictes… Je n'ai jamais été aussi heureux d'être retraité qu'en cet instant.

     


  • (16)

     

    Le lendemain, Xander avait décidé de se comporter de manière un plus sociable vis à vis de ses camarades de classe, et notamment de la rouquine harceleuse de la veille. Cependant, malgré ses bonnes intentions qui le motivaient en sortant de chez lui ce matin, elle s'évanouirent aussitôt dès qu'il passa les grilles de son lycée, et préféra passer sa journée comme toutes les autres, terré dans son mutisme, excepté quand il était avec son meilleur ami, Emilien. Ainsi donc, sa journée se passa le plus simplement du monde, entre cours et pauses passées avec son meilleur ami. Et la sonnerie de la fin de la journée retentit, annonçant un week-end bien mérité aux élèves, du moins, mérité s'ils pensaient à faire leurs devoirs assez rapidement, cela va sans dire.

     

    (16)

     

    _ Xander ! L'interpella aussitôt Emilien alors que le brunet sortait du lycée pour rejoindre son domicile.
    Celui-ci s'arrêta alors, se tournant vers son meilleur ami. Emilien le rattrapa au pas de course et lui attrapa les avants bras.
    _ Tu viens, genre tout de suite.
    _ Hein ? Qu'est-ce qu'il y a ?
    _ Il y a qu'on est vendredi soir et que tu as donc 48h de libre devant toi. On va rejoindre Charlie au parc à l'autre bout de la ville, juste tous les trois. Je ne veux entendre aucune protestation sortir de ta bouche, termina-t-il en voyant que son ami avait déjà entrouvert la bouche.
    _ Mais je n'ai pas prévenu mes parents, essaya-t-il se défiler tout de même.
    _ On s'en fout de ça Xander. Tu l'as rembarrée hier, j'ai plus qu'à réparer tes conneries, alors tu me suis !

     

    (16)

     

    Emilien tira sur les avant bras de son meilleur ami, pour le traîner jusqu'au parc où les attendait Charlie. Cependant, Xander ne bougea pas, ses pieds profondément ancrés dans le bitume, et le visage toujours aussi impassible, dévisageant son meilleur ami. Après un combat entièrement vain, Emilien le lâcha, essoufflé, le sang lui montant aux joues et tambourinant entre ses tempes.
    _ Pourquoi tu refuses systématiquement de te faire de nouveaux amis ? Soupira Emilien en regardant Xander.
    _ Et pourquoi est-ce que toi tu t'obstines à t'occuper de moi comme ça ?! Je vais bien, je sais me débrouiller seul, et je n'ai pas besoin d'un ersatz de meilleur ami pour m'en sortir, merci !
    Le rouquin se figea, dévisageant son meilleur ami et sa soudaine colère qui semblait sur le point de le faire exploser. Il n'avait jamais vu Xander se mettre en colère, bien qu'il sache que même si c'était rare, cela n'en était pas moins dangereux.

     

    (16)

     

    _ Ok, excuse moi. On essaie d'être cool avec Charlie, elle est pas méchante, t'as aucune raison de te renfermer comme ça, ok ? Tu vas juste te retrouver seul et on pensait que ce serait bien que tu te fasses de nouveaux potes, pas la peine de te braquer comme tu le fais.
    _ Je vais finir par croire que t'en pince pour elle, alors ça le fait moyen d'essayer de nous caser ensemble tu sais.
    _ Mais j'en pince pas pour elle ! Se défendit aussitôt Emilien. Et puis de toute façon, se serait déplacé puisque c'est elle qui craque pour toi. Alors je sais pas, soit courtois pour une fois, et accepte cette très gentille invitation que Charlie te fait.
    _ Mais qu'est-ce que ça peut bien me foutre qu'elle craque pour moi ? Souffla Xander. Écoute Emilien, t'es gentil, t'es mon meilleur ami, mais si tu continues, je ne regretterais pas ton départ de l'état.

     

    (16)

     

    _ Tu ne le penses pas, persifla Emilien.
    Après un profond soupir qui en disait long, les épaules de Xander s'affaissèrent, peine perdue d'essayer de se battre contre son meilleur ami, il savait qu'il n'y arriverait pas de toute manière, à lui tenir tête de façon crédible.
    _ Ouais, ok, t'as gagné. On va la voir ta Charlie, mais c'est bien pour te faire plaisir, et je garantis pas mon summum de sociabilité.
    _ Putain Xander, je le connais ton père ! C'est Wolwerine ! Z'avez le même caractère.
    _ Hilarant.

     


  • (17)

     

    A peine arrivée chez elle après les cours ce soir là que Emma Phillips s'était enfermée dans sa chambre, avait balancé son sac de cours à l'autre bout de la pièce et avait ouvert en grand ses placards. Il était dix-sept heures passées de quelques minutes, il arriverait dans environ trois heures, et elle ne savait pas comment organiser les trois prochaines heures de sa vie, elle ne savait même pas si elle aurait le temps de manger.
    Debout devant son placard, mains sur les hanches, elle regarda chacun des bouts de tissus soigneusement pliés, les jugeant une première fois entre ce qui est mettable, et ce qui n'est l'est en aucun cas. Un deuxième tour lui détermina ce qui faisait décontracté, classe et un peu entre les deux. Elle raya immédiatement toute la catégorie « classe » de ses vêtements. Ils allaient au cinéma, pas au restaurant non plus. Et si ils passaient du temps ensemble après le ciné ? Et s'ils allaient au restau ? Un jean se serait beaucoup trop décontracté pour l'occasion ! Une jupe alors peut-être, où encore une robe. Mais elle n'aimait pas trop ça, et pensait que ça ne devait certainement pas être le genre de fille qui plaisait à Georg. Intérieurement, elle l'espérait.

     

    (17)

     

    Elle se laissa alors tomber sur le dossier de son canapé, le regard toujours rivé sur sa garde robe, ne trouvant rien de parfait à mettre. Comment faire pour trouver une tenue qui fasse comme si elle n'avait rien calculé, décontracté mais pas trop, fille mais pas trop non plus. Et un nouvel éclair de panique traversa ses yeux : et si elle rentrait pas ce soir ? Et si Georg l'invitait à passer la nuit ? A l'idée, l'adolescente rougit de plus belle, ses joues apportant ainsi une touche encore plus soutenue au reste de son visage déjà encadré par ses cheveux flamboyants.
    _ J'y vais pas …

     

    (17)

     

    D'un coup de pied sur le sol, elle bascula en arrière sur le canapé, visage dans les coussins, et décida de rester ainsi un bon petit moment, voulant réfléchir le plus posément du monde. Elle le connaissait le Georg, elle savait très bien ce qu'il faisait de ses soirées, et ce qu'il faisait après. D'abord il se bourre la gueule, ensuite il ramène fille dans son lit. Et l'adolescente n'a pas très envie de voir sa soirée se passer de cette manière grotesque et grivoise, certainement pas. Et ses parents la tueraient si jamais ils l'apprenaient, et elle ne parlait pas de la vie de Georg qui sera très vite mise en danger quand Mathieu aura appris la nouvelle. Il ne valait donc mieux pas qu'elle y aille à ce ciné, ce serait la meilleure solution. Certes, mais … elle avait attendu depuis tellement longtemps que Georg ne la remarque et ne lui demande de sortir avec elle, bien que ce fut l'inverse qui se produisit, mais ce serait ridicule de paniquer pour un simple cinéma.
    _ Emma, j'entre !
    Camille n'attendit même pas la réponse de sa sœur et poussa la porte de la chambre de la jeune fille, et ne s'étonne aucunement en remarquant sa position clownesque. Bien au contraire, voyant que le canapé n'était pas pris dans sa totalité, il fit exactement de même, et tourna son visage vers celui de sa sœur.

     

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    _ Je vois que tu ne sais pas quoi mettre pour ton rencard, ricana-t-il. C'est la tête en bas que tu vas trouver quelque chose ?
    _ La ferme Cam', je réfléchis. Et puis qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu n'aurais pas un copain à aller exciter via Skype ? Je m'étonne d'ailleurs que Cloud ne soit pas à la maison ce soir tu vois.
    _ On a cassé, répondit simplement Camille.
    _ Encore ?!
    _ Je lui laisse le week-end, et il reviendra se frotter contre moi, comme il le fait à chaque fois. Que veux-tu, je suis irremplaçable.
    _ Je vois ça, soupira sa jumelle.
    _ Un coup de main en matière de stylisme ? Demanda Camille en se redressant.

     

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    Il descendit du canapé, et introduisit son nez dans l'armoire de sa frangine, cherchant une tenue à la place de cette dernière puisqu'elle préférait regarder le plafond comme si elle y trouverait son bonheur.
    _ Tiens, essaye ça, fit finalement Camille en balançant une tenue sur le paravent.
    _ Nan, j'ai rien de bien dans mon armoire, soupira Emma.
    _ Mais si, et ce truc est fun, normal, c'est moi qui vient de le dire. Alors tu te lèves toute de suite, tu vires tes fringues de la journée, et tu m'enfiles ça immédiatement. C'est compris ?
    Emma lâcha un énième profond soupir, bien insistant pour être sûre que son frère ait bien compris ce qu'elle essaie de faire depuis tout à l'heure : trouver une solution pour ne pas y aller. Cependant son frère ne réagit pas du tout à sa plainte muette, et Emma fit une galipette en arrière pour pouvoir se retrouver sur ses deux pieds, au sol, et poussa sur ses jambes pour se remettre droite. Son regard glissa vers le paravent où elle vit la tenue, noire et blanche, que Camille venait de sortir de derrière les fripes de son armoire, puis ses yeux se dirigèrent vers son frère, l'incendiant du regard.
    _ On se calme, essaye ça, allez. Je sais quand même ce qui plaît à mon meilleur pote.

     

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    Blasée, Emma retira ses vêtements, ne connaissant pas la pudeur quand il s'agissait de son jumeau, et celui-ci, en voyant sa sœur en sous vêtements ne put que protester, agitant les bras dans tous les sens, comme un agent de la circulation aérienne.
    _ Stop Emma ! Me dis pas que tu vas garder ses souvet là ?
    _ Euh si, répondit-elle en faisant les yeux ronds.
    _ Des petits bateaux ? Tu te fous de la gueule de qui là ?
    _ Écoute, les sous vêtements, comme leur nom l'indique, se trouvent sous les vêtements. On ne le voit donc pas, je vois pas pourquoi je changerais, dit-elle en continuant de se vêtir.
    _ Et tu vas faire quoi si tu rentres pas hein ?
    _ Je vais rentrer. Je ne m'appelle pas Camille et je ne compte pas coucher avec Georg ce soir, compris ? Même si je dois traverser toute la ville à pied s'il ne veut pas me raccompagner.
    _ Oh putain, il va morfler le pauvre, pouffa Camille en s'asseyant dans le canapé.
    Emma ne releva pas l'hilarité de son jumeau, préférant s'atteler à se préparer pour la soirée.

     

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    Quelques instants plus tard, elle sortit de derrière le paravent, dans sa nouvelle tenue, qui, elle se l'avouait cependant avec difficulté, lui allait plutôt bien.
    _ Tu vois, t'es superbe, t'as plus qu'à virer ses horribles nattes, et c'est bon.
    _ Elles sont très bien ces nattes ! protesta la rouquine.
    _ Ouais, quand t'es en short et tee-shirt, pas avec cette tenue. Fait un effort capillaire, ça te coûtera pas grand chose.

     

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    Emma bougonna, puis, résignée, attrapa peigne et brosse pour transformer ses cheveux nattés en quelque chose de plus adulte. Cependant, ces derniers étant ondulés de naissance, elle n'arrivait pas à quelque chose de très concluant, cela faisait vraiment mouton plus que tout autre chose.
    _ Et voilà, je suis défigurée. Merci Camille, merci beaucoup, gronda-t-elle.
    _ Attend, je m'occupe de ton cas. Assieds toi, je reviens tout de suite.
    L'adolescente ne bougea pas d'un iota, jouant avec les anglaises qui tombaient sur ses épaules, et son frère revint une minute plus tard avec un lisseur entre les mains, qu'il se pressa de brancher et de mettre à chauffer.

     

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    _ Tu vas me brûler les cheveux ?!
    _ On se calme, c'est pas un lissage exceptionnel qui va te les cramer. Regarde, je me lisse les miens tous les jours, et tout va bien. Alors tu arrêtes de bouger, et tu me laisses travailler sagement avant que je t'en colle une.
    _ Ok …
    Camille s'appliqua à la tache que représentait les cheveux de sa sœur jumelle durant vingt bonnes minutes, pour faire en sorte que ce lissage tienne malgré la persévérance des bouclettes de la la jolie rousse. Quand il eut terminé, ce n'est pas sans une certaine fierté qu'il encouragea sa sœur à aller se regarder dans le miroir. Emma s'exécuta donc, se leva du canapé pour aller constater son reflet.

     

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    Et qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle ne se reconnut pas derrière ces cheveux raides qui lui encadraient le visage. Un léger sourire s'afficha d'ailleurs derrière la contemplation de son visage au fur et à mesure qu'elle admirait ses cheveux.
    _ De rien Emma, se fut un réel plaisir, s'esclaffa Camille en ramassant ses outils d'apprenti coiffeur autodidacte.
    _ Merci Camille !

     

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    Elle sauta au cou de son frangin, le serrant du plus fort qu'elle put contre elle, l'étouffant si cela eut été possible. Cependant, l'agressé réussit à se dégager de l'étreinte infernale de sa sœur, pour pouvoir respirer une bonne goulée d'air bien méritée.
    _ Rien que pour ça, je suis content d'être gay tu vois.
    _ Pff, sale langue.
    _ Allez, descend, il devrait plus tarder, lui assura Camille en regardant l'heure sur son téléphone portable.
    _ Quoi ?! Déjà ?!
    _ Tu as du t'endormir dans le canapé, c'est tout, il est quasiment vingt heures.

     

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    L'adolescente attrapa alors son sac et déboula jusqu'au rez-de-chaussée où l'attendait déjà Georg, qui n'avait pas daigné changé de tenue pour leur rencard comparé à elle. Mais après tout, elle était sûrement la seule à se faire des films quand à leur soirée au cinéma. Elle se calma, et s'approcha de lui.
    _ Pile à l'heure, sourit-elle.
    _ Ouaip, on y va ?
    Elle opina du chef, avant de faire signe à ses parents qu'elle partait avec Georg. Sienna se leva du canapé où elle était assise pour s'approcher de sa fille, et lui glisser de la monnaie dans son sac à main.

     

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    _ Tiens, je te paye ta place de ciné. Bonne soirée tous les deux.
    _ C'était pas la peine, pesta Georg de manière mesurée. Je comptais le lui payer tu sais Sienna.
    _ Comme ça tu feras des économies « Kaitlin », dit-elle dans un sourire moqueur.
    _ Eh !!

     

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    Emma s'empara rapidement de la main de son « petit ami » avant qu'il ne décide de s'escrimer avec sa tante au sujet de son prénom. A ce rythme, et les connaissant tous les deux, ils risquaient de louper le début de la séance. Georg obtempéra alors, n'ayant guère envie de grogner plus longtemps contre sa tante, et à la plus grande surprise d'Emma, il resserra sa main sur la sienne,et sortirent ainsi tous les deux de la maison, le cœur d'Emma battant à tout rompre. Peut-être était-il sérieux finalement en l'invitant à se rendez-vous …

     


  • Le lendemain …

     

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    Tout le monde était aujourd'hui réuni dans le duplex des Mayers en ce samedi midi, afin de faire souffler à Georg ses seize bougies qu'il n'espérait plus. A peu près tout le monde répondit présent à l'invitation envoyée par William, à l'exception de Delphes et sa famille, la tante d'An qui ne ratait aucune occasion de faire la fête en famille, tout le contraire de son frère, Eliott. Et comme à chaque réunion familiale de ce genre, deux clans se formèrent distinctement, celui que l'on pourrait qualifier arbitrairement des « enfants », installés dans le salon, en train de regarder une énième série sur le téléviseur tout en pianotant sur leurs téléphones portables, ou jouant à la console pour la plus jeune du groupe. De l'autre côté, les « vieux » si l'on peut dire ça comme ça, installés autour du bar où était servi l'apéro, et où la discussion tournait inlassablement autour du temps passé, et de leurs souvenirs de jeunesse, du temps où les gamins n'étaient pas encore nés, et où les parents n'avaient même encore pensé à en avoir un jour. Cependant, par souci de partage équitable des petits fours entre eux, deux clans s'étaient formés : celui des gloutons, et celui des gourmets, et la distinction était vite faite, il suffisait de voir l'état des plateaux des hommes pour savoir qu'ils étaient les gloutons.

     

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    _ Tu vas arrêter de t'empiffrer William ? Soupira Mathieu tandis que le tatoué se servait une énième fois.
    _ Laisse moi manger ce que je veux quand même, t'es pas ma mère, juste un flic à la retraite. Et puis je suis en …
    _ Ne dis pas en pleine croissance, bougonna Nate en s'approchant de son meilleur ami. Ça fait vingt quand que tu n'as pas pris un seul centimètre.
    _ Dixit le mec qui mesure un mètre vingt les bras levés, se moqua William en regardant son meilleur ami de toute sa hauteur.
    _ Ne me cherche pas William, le menaça courtoisement Nate. Tu sais que tu finiras par le regretter.
    _ Speedy Gonzales ! Formule 1 miniature ! Razmoket !

     

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    Ni une ni deux, William ne vit pas le pied de Nate lui arriver en plein dans le visage, de la manière la plus véloce qu'il soit, même pour un homme valide. William porta sa main à sa lèvre inférieure qui commençait à saigner, tout en lançant un regard noir à son meilleur ami.
    _ C'est pas fairplay ça Nate putain. Tu ferais mieux d'apprendre à marcher plutôt que de balancer tes pieds inertes dans mes gencives. On s'en porterait mieux tu vois.
    _ J'y réfléchirais, rit-il, suivit par Mathieu devant le cinéma que faisait William pour chercher de quoi stopper l'hémorragie.

     

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    De l'autre côté du bar, leurs épouses discutaient de manière beaucoup plus apaisée, non sans avoir remarqué la bataille qui s'est tenu à cinquante centimètre de leurs visages respectifs.
    _ Je suis étonnée que Georg ait encore des cheveux noirs, s'amusa Marine en aidant Julia à la cuisine. Nate m'a montré les photos de Will à cet âge, il est même passé par le rose.
    _ Il faut croire qu'il ne soit pas encore tout à fait au courant des folies capillaires de son père, renchérit Sienna en s'asseyant sur le comptoir à côté d'elle. Connaissant William, il a fait détruire toutes les photos de sa période arc-en-ciel !
    _ Non non, rit Julia. Il a juste détruit celles où il a les cheveux roses. Georg est au courant, mais il sait ce qu'il risque de se prendre s'il se ramène avec un piercing, un tatouage ou une coloration capillaire. Oh, et la menace ne vient pas de moi, mais du grand Willou.

     

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    _ Et Zhoo a le droit par contre, pouffa Marine. Le gorille a un chouchou, c'est mal.
    _ Zhoo nous l'a demandé, Georg ne prendrait même pas la peine de chercher à avoir l'accord de qui que ce soit, il veut, il prend, expliqua Julia. Il me fatigue. Et maintenant qu'il a seize ans, il va devenir intenable. J'aimais bien moi quand il avait deux ans, il était pas si horrible.
    _ Attention, maman regrette !! s'amusa Sienna en picorant dans le plat. Tout le contraire de moi, je suis bien contente que les jumeaux soient autonomes, changer et nourrir deux bambins en même temps, il n'y a pas plus usant.
    _ Et maintenant qu'ils sont grands, ils ne font que des conneries, soupira Marine.
    _ Eh, parle pour toi, t'en as qu'une d'ado. Jayn est adorable, sourit Julia. Tu me l'échanges contre Georg ?

     

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    _ Avec plaisir ! Tu sais ce qu'elle a fait dernièrement ? S'offusqua la châtaine. Elle a déréglé le réveil de sa sœur au plein milieu de la nuit, pour que celle-ci ne se réveille pas. J'ai du moi même aller sortir An du pays des songes à cause de ce démon. Je vous raconte pas le savon que Nate lui a passé quand il est rentré, même moi je me suis enfermée dans la salle de bain pour pas entendre ça.
    _ A nos gosses ! Clama Sienna en soulevant sa flûte.
    _ Aux gosses, répondirent Marine et Julia en chœur.

     

    (18)

     

    Alors qu'elles portèrent leur flûte à leurs bouches, William s'approcha d'elles discrètement, pour piquer dans les petits fours que Julia s'appliquait à cacher. En vain, puisque la jolie blonde remarqua son époux et lui donna un coup sur les doigts.
    _ Dis donc, c'est les nôtres ça, me dîtes pas que les messieurs qui causent politique ont tout mangé ?
    _ Mais vous arrêtez de me frapper ? Se défendit-il. Et de toute manière, c'est meilleur chez le voisin, c'est tout.

     

    (18)
    (Je suis amoureuse de Julia *-*)

     

    Julia haussa un sourcil en regardant William, qui essayait de faire glisser sa main vers le plateau tout en plongeant son regard dans celui de son épouse, la bouille innocente. Les deux autres hommes se joignirent à eux, et firent ainsi diversion pour que William puisse piquer les amuses gueules dans le plateau de ses dames.
    _ Eh ! Gronda Julia se rendant compte de la supercherie. C'est très vil !
    _ Vous parliez de quoi ? Demanda Nate en se « garant » au pied de son épouse.
    Celle-ci sourit, et s'installa finalement sur ses genoux, profitant d'avoir à disposition un siège tandis que tout le monde restait debout. C'était l'un des très rares avantages d'avoir un mari en fauteuil roulant, et comme ils étaient rares, il fallait en profiter d'autant plus.

     

    (18)

     

    _ Des gosses terribles que nous avons donné à cette terre, expliqua Sienna en donnant sa flûte à Mathieu. Tu es au courant que Georg sort avec Emma ? S'émerveilla-t-elle aussitôt en tapant dans ses mains comme une groupie face à son boys band fétiche.
    _ Sérieux ? S'étonna Nate en regardant les parents du jeune homme.
    D'un même homme, Julia et Will hochèrent de la tête, un sourire navré sur le visage. Qui sait ce que leur fils pourrait bien faire comme connerie avec la demoiselle …
    _ On le garde à l’œil, renchérit William. La moindre connerie, et il morfle.

     

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    _ Merci de te soucier de notre fille, rit Mathieu. Mais ne t'inquiète pas, elle sait se défendre quand il s'agit de cet imbécile. Je te parie ma retraite du mois que celui qui morflera le plus, ce sera Georg.
    _ Pari tenu ! S'exclama William. Putain Julia, avec sa méga retraite, on va pouvoir enfin refaire la chambre, c'est classe ça !

     

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    A l'autre bout de la pièce, l'ambiance était moins agitée. Et pour cause, personne ne parlait, hormis Ragnar à la télé, et son audimat semblait s'en fiche comme de l'an quarante. Jayn la première. En même temps, à sept ans, sa console de jeu était mille fois plus intéressante qu'une série télévisée sur les Vikings. Pour les cinq adolescents restants, ce n'était guerre plus intéressant. Camille était pendu à son téléphone portable, discutant tout à la fois avec son futur-ex-ex-petit-copain, à savoir Cloud, et avec Cameron, qui avait décidé de sortir la tête de son pâté de sable pour aller aux nouvelles, et tous deux étaient plutôt bavards aujourd'hui, ce qui laissait au châtain que très peu de temps pour s'occuper de ce qu'il se passait autour de lui.

     

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    An, Zhoo et Emma pouffaient en silence sur des trucs de filles, comme le shopping ou le nouvel acteur à la mode dont les réseaux sociaux ne cessaient de parler à longueur de fil d'actualités ou de tweets, et finirent même par s’éclipser à l'étage dans la chambre de Zhoo. Georg était donc le seul intéressé par ce qu'il se passait à la télé, et encore, c'est parce qu'il n'y avait rien d'autre. Cet épisode étant une énième rediffusion du pilote, il en était blasé.
    La sonnette de l'appartement retentit. Personne ne broncha et ne quitta ses activités. Georg, se doutant que ce quelqu'un était venu pour lui, anniversaire oblige, s'approcha de la porte d'un pas nonchalant, tout en écoutant les conversations de ses parents et leurs amis au passage.

     

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    _ Tes cheveux roses étaient mémorables William, je risque pas d'oublier !
    _ Ha ha ha … Moi je veux oublier tu vois …
    Levant les yeux au ciel, Georg posa sa main sur le bouton de la porte, le tourna et ouvrit finalement l'appartement à une personne entièrement vêtu de noir. Un homme, la soixantaine bien entamée, les cheveux cendrés et vêtu d'une chemise et d'une veste noires se tenait devant lui. Des rides creusaient son visage, et celle-ci s'amplifièrent quand il prit la parole.

     

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    _ Oh, tu dois êtres Georg, dit-il en détaillant le visage du jeune homme.
    _ En effet, et vous êtes ?
    _ Ton père, mais c'est une bien longue histoire. William ?
    Son dernier mot fut prononcé de manière beaucoup plus forte, avec la ferme intention de capter l'attention des convives de la salle. Georg quant à lui dévisageait l'homme, se demandant bien quel genre de fou il pouvait être en débarquant ainsi chez les gens et prétendre être leur père.
    William s'approcha de la porte d'entrée quand il entendit qu'on l'appelait et se figea quand il reconnut l'homme qui se tenait dans l'encadrement de la porte. Jamais il n'aurait pensé qu'il puisse le revoir un jour, malgré sa toute nouvelle liberté.

     

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    _ Qu'est-ce que tu fais là ? Gronda aussitôt William.
    Sa famille et ses amis s'assemblèrent autour de lui, et Julia laissa échapper un hoquet de stupeur quand son regard croisa le visage de l'homme.
    _ Papa … ?
    Sienna s'empressa alors de se rapprocher de Julia, ne voulant qu'elle fasse une crise ou un malaise quelconque. William se tenait droit devant l'homme, répétant sa question une nouvelle fois, essayant d'être le plus clair possible.
    _ Qu'est-ce que tu fais ici Harry ?

     

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    _ C'est comme ça qu'on appelle son père, ce n'est franchement pas très correct. Je suis venu rencontrer mon fils bien sûr, et lui souhaiter un chaleureux anniversaire.
    _ Je ne suis pas votre fils, souffla Georg. Vous n'êtes que mon grand père, enfin …
    Enfin, il se demandait quand même ce qu'il se tramait devant ses yeux. Le jeune homme se tut pourtant, préférant regarder la scène, suspicieux.
    _ Si tu savais comme j'aurais honte à ta place William, reprit Harry. Adopter ton frère, épouser ta sœur et lui faire un gosse consanguin. Et comme il était question que je finisse le reste de mes jours en prison, vous avez fait comme si de rien n'était, n'est-ce pas ?

     

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    _ Sors de chez moi Harry.
    _ J'ai demandé à mon avocat de s'occuper de cette affaire là pour moi.
    Mathieu à cette annonce tendit immédiatement l'oreille. Il sentait le coup foireux se pointer dans les secondes qui allaient venir.
    _ Quelle affaire ?
    _ Vous m'avez pris mes droits sur mon fils, maintenant, je souhaite les récupérer, c'est naturel, n'est-ce pas William ?
    _ NON ! Hurla immédiatement Julia, complètement terrorisée face à ce qu'il se passait devant elle. Jamais tu n'auras Georg, jamais ! Il ne sera jamais ton fils.

     

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    _ Oh, mais c'est qu'elle parle bien la petite. Soyons clairs tous les quatre – il attira Georg contre lui, empêchant l'adolescent de bouger – je souhaite reconnaître ma paternité, et retirer mon fils de cette famille incestueuse pour lui offrir un environnement sain, en toute légalité.
    Il prit Georg par les épaules, le détaillant minutieusement tandis que William bouillonnait derrière lui, voulant à tout pris retirer son fils des pattes de ce fou.
    _ C'est troublant. Tu me ressembles comme deux gouttes d'eau quand j'avais ton âge. Je te revois bientôt Georg.
    Il le lâcha finalement, et repartit comme il était venu, sans un mot ni manière, laissant l'ensemble du groupe submergé par l'incompréhension et le désarroi. Georg referma la porte après quelques secondes de silence lourd de sens, et regarda son « père ».

     

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    _ C'est vrai ce qu'il dit ? Demanda-t-il. Tu n'es pas mon père ?
    William ne put que garder le silence, n'osant pas regarder son fils. Ses yeux balayèrent la salle, jusqu'à croiser ceux embués de son épouse. Ses amis gardèrent la tête baissée, tous auraient préféré ne pas avoir assisté à ça.
    _ Réponds moi …
    William garda le silence. Non, il ne pouvait pas répondre, malgré l'insistance de son aîné. Non, il ne pouvait pas le savoir, pas comme ça. Lui et Julia avait tout préparé pour qu'il l'apprenne le lendemain, tranquillement, pour qu'il puisse poser toutes les questions qu'il voulait sans avoir à paniquer, à s'énerver.

     

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    _ Réponds moi ! Réponds Papa !
    _ Non !! Je ne suis pas ton père Georg, je ne suis que ton demi-frère, ça te va comme réponse ?!
    _ William ! Piailla Julia entre ses larmes.
    _ Et vous comptiez me le dire quand exactement que ma vie est un mensonge hein ?
    Julia reprit contenance comme elle put, et s'approcha de son fils, lui prenant la main.

     

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    _ Demain. On a même fait un album photo pour tout t'expliquer … Excuse nous mon chéri, on ne voulait pas que tu l'apprennes comme ça... Pardonne nous.
    Georg se dégagea violemment des mains de sa mère, la rage montant en lui.
    _ Que je te pardonne ?! Mais allez vous faire foutre !
    _ Georg !

     

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    Le jeune homme courut se réfugier à l'étage, et disparut finalement derrière la porte de sa chambre, tandis que sa mère fondait en larme dans les bras de Sienna. William resta stoïque au milieu de la salle, fixant la porte de la chambre de son « fils » d'un œil absent. Il avait tout perdu en quelques secondes. Il avait suffit à Harry de trois fois rien pour à nouveau foutre la merde dans sa vie, et cette fois, il savait qu'il ne pourrait plus rien y faire.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Bonsoir tout le monde !!

    Waou, j'ai mal partout ... Cette journée fut carrément éprouvante en fait o_o Je vous jure, je pensais MaJer que dans deux jours, et puis je m'ennuyais, et puis j'ai commencé à retoucher, puis j'ai publié au fur et à mesure, et ... j'ai fini *o* Yataaaaaaaaaaaaa !!

    J'espère que cette MaJ vous a plus, que vous avez bien pu profiter de leurs bouilles d'adolescents une dernière fois, la prochaine MaJ se situe quatre ans plus tard, et bien oui, faut le temps que toutes ces informations macèrent dans la tête de nos petits personnages avant d'en tirer quelque chose de potable. Les choses sérieuses commencent dans la MaJ suivante, celle-ci n'était que la continuité de la première pour planter le décor ;)

    Que dire sur cette MaJ ? Voyons. Oh, d'abord la nouvelle du siècle, non seulement Harry est sorti de taule, mais son avocat est une de ses anciennes victimes ! C'est à se demander ce qui a bien pu se passer dans la caboche de mes sims quand je les ai oubliés pour aller m'occuper de This Is War o_o Non seulement, Harry a un super avocat, mais il décide de se la jouer à la Darth Vader "Geoooorg, je suis ton père ! - Nan ! C'est impossible, ce n'est pas vrai ! NAAAN !" *sbaaf* Avouez, ce remake était très tentant :D Et donc, pour résoudre ce mystère, nous avons le détective Monopoumon, plus efficace que ne le sera jamais Sherlock Holmes ! En parlant de Mathieu, les concours sont ouverts pour lui trouver des surnoms les plus débiles et mesquins possibles. Alors, à vos illuminations :D Il va s'en prendre plein la tronche avec Yann, alors bon :/ La deuxième nouvelle du siècle : sa seigneurerie Natou est CHAUVE ! *voit Waly fulminer en lisant ses lignes* Et oui, il a décidé de se punktiser depuis son mètre vingt, et ça lui donne un bon petit style, trouvez pas ? Moi, j'aime beaucoup l'aspect Yasu (Nana ♥) que ça lui donne ;) Georg et Emma sortent ensemble, blabla ... Ouais, pour l'instant, c'est juste un cinéma, faut pas se faire de films :D *sort après une vanne aussi pourrie* Camille est définitivement gay, et insatiable, même pas capable d'attendre que son chéri ait fini son cours de latin pour s'occuper :/ Je vous jure, il va m'en faire voir de belles celui-là xDDD Et histoire de boucler la boucle ... Mon petit Xander, un peu satellisé comparé aux autres personnages de DTA, je l'avoue. En plus, il ne fait que courir et éviter ses amis ... Tayau !  Malheureusement, bien que sa vie soit "méga" passionnante, comme tous les autres, ça va se décoincer dans la MaJ suivante xD

    Et voilà, je crois que j'ai fait le tour pour le moment, donc je vous souhaite une agréable soirée/matinée/après-midi selon l'heure à laquelle vous passer sur cette histoire, et je vous dis à la prochaine fois :D

     

    Z'vous z'aime foooort ! ♥

     

    Edit : Comme je le craignais, l'arbre généalogique des Mayers est un chouia bien trop compliqué. J'essaye donc de vous faire un petit tableau explicatif, pour que vous puissiez comprendre. Ma colloc a réussi à suivre (alors qu'elle ne connait pas l'histoire), et j'ai même eu le droit à un "mais c'est dégueulasse" quand elle a vu les relations incestueuses \o/

    Edit 2 : J'ai rajouté un résumé de Paragraphes au dessus des MaJ de DTA, afin que vous puissiez (re)découvrir ce qui s'est passé durant ma folie sadique ;)

     

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    Un tit chiot trop mignon dans un saladier °3°

     

     Edit du 16/02/2014

     

    Hellow World !

    Je passe sur cette histoire, histoire d'y enlever la poussière. Je tiens à m'excuser auprès de vous pour cette Mise à Jour qui tarde à venir. Et bien que j'avais prévu de la Majer avant aujourd'hui, vous pouvez constater son absence. Et en effet, alors que je commençais le tournage, je me suis retrouvée avec un problème d'internet (qui ne sera résolu que demain) qu m'empêchait d'accéder à mon imagier en ligne de boite de pose. Sans imagiers, et avec mes 306 boites, je vous parle pas de l'enfer. J'ai donc décidé de ne pas MaJer tant que mes 306 boites ne seraient pas photographiées et triées. Actuellement, j'en ai fait 142 \o/  Je vous demande donc encore un peu de patience.

    Des bisous tous plein !

     


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