• (35)

     

    Le soleil perçait au travers des rideaux de la petite chambre sous pente. Le jeune homme s’éveillait doucement, un rayon s’amusant à courir sur son visage encore ensommeillé. Une petite grimace suivi d’un léger étirement suffit à finir de le réveiller. Son regard fixa le plafond en face de lui où miroitaient deux yeux bleus qu’il n’avait pas réussi à oublier depuis qu’ils les avaient vus il y a de ça quelques jours déjà. Et pourtant le reste de son visage avait disparu. Ne restaient que ses yeux bleus et son prénom : Kellan. Il se demandait d’ailleurs comment il avait pu réussir à oublier le reste du visage du nouveau locataire de ses parents, après tout, ils avaient partagé un repas tous ensemble ce soir là. Mais peut-être était-ce autre chose qui l’avait gêné. Cette attirance qu’il avait clairement ressentie mais qu’il trouvait totalement ... anormale.

     

    (35)

     

    Il se redressa légèrement dans son lit pour jeter un regard à la pièce, mais quelque chose entravait ses mouvements. Un poids sur sa poitrine. Il baissa les yeux et se rappela. Il se rappela de la nuit dernière, et de ce qu’il s’était passé. Ce qui n’aurait pas du se passer. Il avait pourtant dit à son meilleur ami qu’il laissait tout ça derrière lui. Mais elle était arrivée plutôt que prévu, avait battu des cils devant lui, s’était rapprochée … et il n’avait pas pu résister quand elle avait posé ses lèvres sur les siennes. Comme il pouvait être faible face à la tentation de la chair ! Il s’était pourtant décidé à tout lui expliquer, à lui parler … pour la millième fois. C’était un peu comme un jeu, parfois lassant, où la séparation se produisait, qu’elle le soulageait d’un poids avant qu’elle ne revienne une autrefois, demandant une autre chance, qu’elle se rattrapera. Comment lui résister quand elle lui fait du charme ? Et cette fois-ci, il n’avait même pas été question de se quereller. Peut-être avait-elle anticipé et sauté à la case réconciliation sur l’oreiller ? N’était-elle plus dupe des manigances de celui qu’elle présente encore comme son petit-ami, son meilleur ami, l’homme de sa vie …

     

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    Il tourna la tête pour la regarder, il passa même sa main gauche dans ses cheveux, jouant avec doucement. Il s’en voulait presque de réagir comme ça quand elle était endormie. Elle était une toute autre personne, il avait peut-être tort d’agir comme il le faisait, se disait-il. Elle ne pouvait pas être si terrible que ça, c’est peut-être à ça que ressemble une relation normale, c’est peut-être lui qui n’est pas normal de ne pas comprendre.

    Son regard fila sur les dessins qui parcouraient le corps de Charlie, se souvenant de chacun. Adolescente, elle ne possédait qu’une étoile sur l’avant bras droit, tout le reste était apparu au cours de leur relation et Xander avait été présent à chacune de leur naissance. C’était son devoir de petit ami d’être présent quand Charlie avait besoin de soutien. Il sait qu’il n’oubliera jamais le visage humain de la jeune femme quand elle se retrouvait en position de faiblesse, après tout, elle aussi est vulnérable. Ce n’est pas une méchante sorcière, ce n’est pas un monstre. Elle est normale, c’est lui qui est bizarre, qui ne la comprend pas, qui ne la soutient pas assez, qui n’est pas un bon compagnon.

    Elle commença à bouger, et Xander, pour éviter une confrontation trop matinale, préféra se tourner doucement sur le côté opposé, voulant lui faire croire qu’il dormait encore. Il n’avait pas le courage de lui parler ce matin.

     

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    Finalement, la jeune femme se réveilla et s’assit en tailleur, toujours sous les couvertures. Xander mimait tant bien que mal le sommeil du juste, un bras replié sous sa tête. Charlie s’étira et chercha l’heure du regard, surprise d’être réveillée aussi tôt alors qu’ils s’étaient couchés tard. A peine sept heures. Elle soupira longuement. Connaissant la maisonnée, les parents de Xander, Zélie et Alexis, ainsi que sa sœur Chloé, ne serait pas réveillés avant une bonne heure, c’est le weekend après tout. Doucement, elle se pencha au dessus de Xander, voulant tenter de le réveiller sans qu’il ne croit que ce soit de sa faute à elle, mais rien n’y faisait, il continuait de dormir. C’est boudeuse qu’elle posa alors ses deux pieds au sol, voulant trouver une occupation pour l’heure qui promettait d’être longue. Elle était dans une chambre de garçon, elle allait sûrement trouver quelque chose, ne serait-ce qu’un magazine porno, après tout, c’est de son âge, et elle, ça l’amuserait. Mais rien de tout ça dans son périmètre proche, elle se rabattit alors sur la bibliothèque en face d’elle, qui regorgeait de livres universitaires, sur le droit. Barbant, mais au moins, elle pourrait tourner des pages pour s’occuper.

    Xander perçut le mouvement de la jeune femme et se douta qu’elle fouillait dans sa chambre, à la recherche de il-ne-sait-quoi. De peur qu’elle ne trouve quelque chose qui risquait de faire exploserune dispute matinale, il commença à se mouvoir pour signaler à Charlie qu’il était réveillé. Elle posa alors le livre qu’elle avait dans la main et se tourna vers Xander qui s’asseyait sur le lit.

     

    (35)

     

    _ Eh eh ! Salut toi ! lui lança-t-elle joyeusement. Je t’ai réveillé ? Je suis désolée, je cherchais de quoi m’occuper …

    _ Salut, répondit très sobrement Xander. Non, je me suis réveillé seul.

    Sujet-verbe-complément était une devise que Xander aimait suivre au bout de la lettre, pas très friand des phrases à rallonge. Il a toujours trouvé ça inutile et ridicule de trop en dire dans ces phrases, il allait à l’essentiel. Sauf avec Emilien, c’était plus facile de s’épancher avec lui, où quand il était contrarié. Mais avec Charlie, ça n’a guère été plus que des phrases simples. Et comme d’habitude, elle prit la mouche, n’aimant guère la rudesse de Xander.

    _ Tu pourrais y mettre un peu plus d’entrain, bouda-t-elle. J’ai l’air de te faire chier, ce n’est pas l’impression que tu m’as donné hier soir.

    _ Parler n’était pas utile hier soir, dit-il finalement après quelques secondes de silence.

    Charlie se rembrunit et fronça les sourcils. Elle n’aimait vraiment pas quand il lui répondait de cette manière tel un homme sortit tout droit du Moyen-Age. Elle avait l’impression d’avoir à faire à un homme sans sentiment.

    _ Si tu n’as pas envie de parler, tu n’as qu’à me sauter dessus !

     

    (35)

     

     

    Et voilà, c’était parti, elle boudait. Elle avait détourné son visage de celui de Xander et se mordait la lèvre inférieure. La voir ainsi n’allait pas aider le jeune homme dans ses objectifs de la quitter. Il n’aime pas voir les autres dans l’embarras, encore plus si c’est par sa faute, encore plus si c’est elle. Alors, pour une énième fois, il s’excusera et lui promettra de faire un peu plus d’effort pour que leur couple fonctionne, parce que il n’y a rien qui devrait l’en empêcher. Après tout, ils s’entendaient plutôt bien, avaient les mêmes intérêts pour les arts graphiques même s’ils n’aimaient pas les mêmes artistes, ils avaient grandis dans la même ville, avaient parfois les mêmes délires, et même physiquement ils étaient compatibles. Pourquoi alors ça ne marcherait pas entre eux ? Tout était là pour que ça dure, leur problème, c’était lui, se disait-il à longueur de temps. Lui qui ne se sentait pas à sa place, qui avait l’impression de vivre l’histoire de quelqu’un d’autre. Pensait-il peut-être ne pas avoir mérité qu’une fille comme Charlie ne s’intéresse à lui et l’aime ? Alors il devait faire en sorte de la mériter, il devait faire des efforts.

     

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    _ Excuse moi Charlie, finit-il par lui souffler en la regardant. Je ne pensais pas te vexer.

    _ Pas me vexer ? Alors que tu me dis clairement que ça sert à rien de parler avec moi et que me sauter ça te suffit, comment veux-tu que je ne sois pas vexée ?

    Xander lâcha un profond soupir intérieur. Comme s’il avait vraiment envie de parler de ça avec elle ce matin. Il essaya pourtant d’accrocher son regard en baissant un peu la tête pour essayer de croiser ses yeux aux teintes dorées, et elle mordit à l’hameçon.

    _ Je suis vraiment désolé. Ce n’est pas ce que j’entendais par ça. Tu me connais. Je ne parle pas. Peu. Ca ne veut pas dire que je ne t’aime pas.

    Elle redressa un peu la tête à l’écoute de ce « je t’aime » dissimulé qu’elle comprit et que Xander avait su habilement placer sans le lui dire clairement. Il n’a jamais voulu lui dire ces trois mots, il ne les pensait pas encore destinés à Charlie. Il s’arrangeait juste pour qu’elle le croit.

    _ Pourquoi tu m’as dit ça alors ? reprit-elle, toujours un peu hargneuse mais un peu plus apaisée.

    _ Car tu me comprends sans que je te parle. Même si tu penses le contraire.

    Charlie lui sourit, et voilà, le tour était joué. Il lui avait rappelé à quel point elle pouvait être importante pour lui et la dispute s’achèvera de cette manière, enfin presque, car il ne fallait pas oublier le détail important qui clôt chaque dispute : les charmes de la demoiselle.

     

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    Charlie se pencha alors vers Xander, à genoux sur le lit, et passa ses bras autour du coup de son petit-ami. Il ferma aussitôt les yeux, cherchant mentalement un moyen de passer à côté de cette nouvelle réconciliation qu’il n’avait pas envie de terminer de cette manière, enfin, pas vraiment envie. Mais comme il était faible face à elle, il posa malgré tout ses mains dans le dos de Charlie, les passant sous son haut, tandis qu’elle l’embrassait doucement en se rapprochant encore plus de lui. Et alors qu’il s’apprêtait à retourner sous les couvertures avec la jeune femme, une sonnerie de téléphone retentit. Si Charlie en faisait fi, Xander reconnut celle de son téléphone portable et repoussa doucement la jeune femme pour aller décrocher.

     

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    _ Allô ?

    Charlie s’était assise en tailleurs sur le lit, affichant très clairement sa mine des mauvais jour. Non, elle n’aimait pas être contrariée, encore moins dérangée quand elle voulait un peu d’intimité avec Xander. Celui-ci par contre, était étrangement soulagé d’avoir été sauvé par le gong mais il se gardait bien de le lui montrer.

    _ C’est Rob, entendit-il de l’autre côté du téléphone. Je te dérange ?

    _ Non. Un problème ?

    Ce que Xander aimait avec Rob Taylor, c’est qu’il faisait partie lui aussi du club des utilisateurs du sujet-verbe-complément, membre encore plus assidu car il était encore moins bavard que lui. Ça évitait au moins les longues discussions pour ne rien dire, ils allaient toujours à l’essentiel.

    _ Non. Au sujet de l’inscription, on peut se voir une heure avant ? Au café devant.

    L’inscription en question était celle qu’ils espéraient obtenir pour une école réputée dans le design, notamment de personnages de jeux vidéos et d’animations. Il n’y en avait que quelques unes dans le pays, mais une en particulier avait attiré l’attention de Xander : celle de Houlton, dans le Maine. Le Maine, l’état où il était né et d’où provenait la croix qu’il avait au cou, du moins, c’est ce qu’indiquait le coffret.

    _ Pas de souci, ça me donne une heure.

     

    (35)

     

    Charlie comprit bien ce qu’il se passait. Son Jules allait filer en douce, plus ou moins, pour aller rejoindre quelqu’un d’autre. Elle commença à se renfrogner et le fit savoir à Xander par sa plus belle tête des mines peu réjouies. Comme s’il allait avoir le choix de refuser.

    _ Ca t’ennuie que je vienne avec quelqu’un ? Ma copine est en vacances ici, demanda-t-il bien qu’il connaisse la réponse en avance.

    _ Elle peut venir. See ya.

    Et il raccrocha. Xander posa alors son téléphone sur le bureau sur lequel il était appuyé.

     

    (35)

     

    _ On a une heure pour se laver, s’habiller et rejoindre la fac qui est à vingt minutes de bus d’ici. Je te laisse la salle de bain. Je vais en bas.

    Charlie écarquilla presque instantanément les yeux, il avait enfin prononcé plus de deux mots à suivre. Cependant, elle ne se laissa pas avoir par ça, elle voulait savoir.

    _ Et on va y faire quoi à ton université ? questionna-t-elle.

    _ Rejoindre un ami, Robbie. Tu n’es pas obligée de venir, continua-t-il. Mais ta présence ne le dérange pas.

     

    (35)

     

    Charlie se redressa d’un mouvement sec et le regarda.

    _ Je viens ! Nan mais oh, si tu crois m’échapper comme ça, et puis c’est l’occasion de faire du tourisme.

    _ Comme tu voudras, reprit-il. Je t’y paye le petit déjeuner.

    Xander se redressa et prit quelques affaires dans son armoire pour rejoindre la salle de bain du rez-de-chaussée afin de se doucher rapidement. Mais la jeune femme ne l’entendit pas de cette oreille et lui attrapa l’avant bras.

    _ Je ne suis pas contre une douche avec toi, et promis, je garderais le timing, et mes mains dans mon dos.

    D’un signe de tête, Xander lui donna son accord avant de rejoindre la salle de bain, Charlie sur ses talons, continuant de se marteler le crâne que tout était normal, que Charlie agissait normalement, et qu’il n’avait rien à craindre : ce n’est pas une sorcière, ce n’est pas un monstre, c’est une fille.

    Et à cette pensée, à nouveau, il vit deux yeux bleus flotter devant ses yeux. C’est lui qui n’est pas normal, c’est lui qui est un sorcier, c’est lui qui est attiré par ce qu’il ne devrait pas.


  • (36)

     

    Retournons à plusieurs centaines de kilomètres de là, dans l’état du Maine, dans la charmante ville de Houlton où une jeune femme essayait coûte que coûte de trouver une robe rouge pour aller chaperonner au bal de fin d’année de la petite sœur de son meilleur ami. Avec l’aide de sa petite sœur, Jayn, An avait déjà fait plusieurs magasins de vêtements, sans tomber sur la perle rare, avant qu’un message d’une de ses amies les plus proche de lui donne une once d’espoir.
    Zhoo Mayers avait un besoin urgent de compagnie après une rencontre organisée qui s’était mal passée. An la consolerait, et en échange, Zhoo lui trouverait la robe de ses rêves. Elle avait un don quand il était question de mode. Elles s’étaient donc donné rendez-vous dans un petit café aux allures médiévales à quelques rues de là qui faisait des chocolats à rendre Jayn muette d’admiration, ce qui n’était pas une mince affaire.
    Après une marche rapide d’une petite dizaine de minutes, An et Jayn arrivèrent à destination et virent Zhoo installée à une table, une grande tasse fumante déjà sous le nez, leur faisant signe de s’approcher. Elles s’exécutèrent aussitôt, Jayn redevenant un peu plus enfant, surtout lorsqu’elle commanda un énorme chocolat chaud à la cannelle avec trois muffins tandis que sa sœur aînée se contentait d’un simple thé aux agrumes.

     

    (36)

     

    _ Comment ça va ? leur demanda alors Zhoo quand An et Jayn furent finalement servies. J’aurais cru que tu bosserais chez « Papa et Compagnie » comptabilité aujourd’hui.
    _ J’ai posé ma journée, ça va, j’ai le patron dans la poche, rit-elle.
    _ Ca fait longtemps quand même qu’on ne s’étaient pas vues.
    _ Juste deux jours, souligna An en portant la tasse à ses lèvres.
    _ Et ces deux jours me parurent durer cent ans, soupira la blonde. Le lycée me manque, on est plus scotchés les uns aux autres.
    _ Ne te plains pas trop, il te reste Emma et Camille quand même, et puis je ne vois même pas Georg à la fac, donc je devrais être la plus malheureuse à cette table.

     

    (36)

     

    Zhoo fit la moue, assez brièvement cependant, tout en lançant un regard mécontent en direction de la jeune femme brune. Jayn quant à elle se contentait de savourer son gouter en silence en regardant Zhoo et An se chamailler, ses muffins étaient bien plus intéressants.
    _ Oui mais toi, tu as Gabe, et je n’ai même pas les même pauses que les lycéens, je suis en BTS moi madame, pour te le rappeler. D’ailleurs, en parlant de Gabe, quand est-ce que tu sors avec ?
    _ Dans un peu plus de dix jours, lâcha-t-elle un peu sèchement. Et j’ai justement besoin de toi.
    Le regard de Zhoo s’illumina à cette écoute. Depuis presque toujours, Zhoo aimait assister aux histoires d’amour, surtout quand elles naissaient sous ses yeux, que ce soit ses amis, sa famille voire même un film ou manga ! Heureuse du bonheur des autres, c’est ce qui la qualifiait le mieux. Elle se contemplait en regardant les autres s’étreindre, se chuchoter des mots doux … Elle avalait des histoires d’amour à l’écran ou sur papier par centaines. Et cela lui suffisait, pas besoin de vivre l’histoire par elle-même. Et c’est donc cette contemplation qu’elle éprouvait à l’instant quand An lui annonçait la grande nouvelle. D’ailleurs, celle-ci le remarqua très rapidement, et connaissant les manies de Zhoo, elle s’empressa de la faire redescendre sur Terre.

     

    (36)

     

    _ On ne sort pas ensemble Zhoo, calme tes phéromones.
    _ Il est chaperon au bal de sa sœur et il veut pas y aller seul parce qu’il va s’emmerder. Ce type est un incapable mou du genou utopiste et romantique. Il est chiant.
    A ces mots prononcés par la plus jeune de la table, An et Zhoo se regardèrent, la première ne réalisant toujours pas l’extrême maturité dont pouvait faire preuve sa sœur cadette. Mais comme cette dernière ne rajouttait rien de plus, les deux aînées décidèrent de ne pas rebondir sur sa déclaration et de la laisser à son lait cacaoté.
    _ Donc tu vas au bal du lycée, dit Zhoo à An, non sans une petite intonation rieuse.
    _ Je vais chaperonner, c’est pas pareil. C’est juste qu’il m’a sorti l’argument imparable, je voulais pas refuser.
    _ Laisse-moi deviner.

     

    (36)

     

    Elle posa ses coudes sur sa table et installa son menton entre ses deux mains. De son regard, elle scruta celui de son amie en plissant légèrement le visage, comme si elle réalisait une performance de divination ou de télépathie.
    _ Il t’a rappelé qu’à ton propre bal du lycée tu avais la varicelle et que cette fois-ci, il t’emmènerait danser.
    _ Bingo, soupira An. Mais je ne danserais pas. Par contre il me faut une robe, et j’ai beau faire les magasins, je ne trouve rien.
    _ T’inquiète pas pour ça, j’ai ce qu’il te faut dans mon armoire, et oui – ajouta-elle en voyant la mine suspicieuse de son amie – c’est rouge, promis.
    _ Merci, tu me sauves la vie, souffla An en la regardant.
    _ Je t’en prie…
    Zhoo porta son attention à sa tasse devant elle, jouant distraitement avec la cuillère tout en regardant les vagues qu’elle y produisait. Un silence un peu pesant régnait à cette table du café et seul le bruit de Jayn buvant son chocolat géant coupait cette absence de bruit. An releva légèrement la tête, et regarda son amie plus attentivement, chose qu’elle n’avait pas fait en arrivant.

     

    (36)

     

    Et c’est vrai qu’il n’y avait rien de vraiment normale dans son attitude. Zhoo était enjouée naturellement et voir sa joie retomber d’un coup signifiait bien qu’il se passait quelque chose. Et finalement, c’est la tenue vestimentaire de la blonde qui fit tiquer An. A ne se fier que à son visage, on ne rendrait compte de rien, mais Zhoo avait fait ce qu’on pourrait appeler des efforts pour être plus féminine, « pour être plus dans le moule plutôt » pensa immédiatement An. Habituellement, Zhoo portait son casque autour du cou, elle ne partait jamais sans sa musique. Et puis, cette tenue avec ces bijoux, ce décolleté et ces chaussures à talons. Zhoo était l’exemple même de la jeune femme active qui ne jurait que par ses baskets et ses tee-shirts, qui cherchait le confort à l’esthétique. Et un éclair passa dans l’esprit de An : la conversation avait tourné très vite autour d’elle-même, de Gabe, de leur potentielle relation, ce qui intéressait Zhoo en somme. Mais elles ne s’étaient pas arrêtés sur le vrai problème qui se posait.

     

    (36)

     

    _ Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda An en regardant son amie.
    Zhoo redressa la tête, surprise de la question de son amie, avant de s’affaler dans le fond de son siège, les bras croisés sur sa poitrine. Ses yeux commençaient à briller, non plus de joie comme il y a quelques minutes, mais de tristesse, ou de déception.
    _ Tu t’en doutes non, je me suis encore faite jeter – elle haussa les épaules, lassée – je crois pas que les histoires d’amour soient pour moi, je préfère les regarder, au moins je m’évite bien des soucis.
    _ Roh, ne dis pas ça, tenta tout de même An. C’est pas parce qu’un imbécile refuse de sortir avec toi que c’est la fin du monde.

     

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    _ Ca me soule, j’ai fait un effort cette fois-ci en plus, je m’étais dit que j’allais mettre toute mes chances de mon côté, que je devais juste paraître plus fille pour que quelqu’un fasse enfin attention à moi, mais tu connais bien l’expression non « chassez le naturel et il revient au galop », et bah voilà, je l’ai chassé, et puis je me suis mise à faire mes trucs habituels : parler trop fort, raconter des conneries, chahuter les mecs … ils préfèrent les filles « filles ». Faut que je me fasse une raison.
    Depuis que Zhoo avait découvert le concept quelques années plus tôt en lisant des mangas, Zhoo avait accumulé ce qu’on appelle les Gôkon : des rendez-vous arrangés en somme. L’organisateur propose la rencontre dans un bar, amène avec lui un nombre réduit de filles et de garçons de façon à ce qu’ils soient autant de filles et de garçons et ils discutent. Cela permet de faire des rencontres ou de trouver le prince charmant. Et elle en avait organisé des rendez-vous, elle avait participé à d’autres : mais rien n’y faisait, à chaque fois, c’était le même résultat, les mecs préféraient les autres.
    _ Et si tu arrêtais les rendez-vous et que tu laissais faire le destin ? suggéra An. Je suis sûre qu’il peut te trouver un prince ou une princesse sympa. Reste pas fixée là-dessus, et puis si tu veux, je propose à Gabe de te filer rencard, il est gentil tu sais.
    Zhoo esquissa un léger sourire avant de passer sa main sous ses yeux, puis elle se redressa et posa ses bras sur la table.

     

    (36)

     

    _ N’essaie pas de me refourguer tes problèmes, et puis, je ne marcherai pas sur tes platebandes. Je veux quelqu’un qui ne soit là que pour moi, qui ne connaisse pas mes amis, pour me donner une chance de plus …
    _ Une chance de quoi ? De cacher ta vraie personnalité ?
    _ Non, pas du tout. Une chance de quitter un peu plus ma bulle affective, parce que je veux pas dire, mais vous êtes présents vous tous quand même …
    _ Et tu oses te plaindre, toi qui disait il n’y a pas vingt minutes que je te manquais alors que ça fait deux jours qu’on ne s’étaient pas vues ? gronda légèrement An. C’est l’hôpital qui se moque de la charité là.

     

    (36)

     

    Zhoo esquissa un sourire avant de tirer la langue à An de manière malicieuse. Elle sait bien qu’elle ne le prendra pas mal de toute manière, elles sont trop proches l’une de l’autre pour ça. Elles partirent alors d’un éclat de rire quand Jayn se leva subitement en regardant sa sœur.
    _ On devrait y aller, dit-elle, ou Maman va encore nous chercher, et j’ai pas fait mes devoirs en plus.
    _ Tu m’avais dit que si, s’offusqua An. Tu soules Jayn.
    Elle lâcha un profond soupir avant de se lever à son tour, lançant un regard d’excuse à Zhoo. Celle-ci la balaya d’un leger mouvement de main devant sa tête, comme pour lui dire qu’elle comprenait, et que ses excuses n’était pas utiles. An rassembla ses affaires et se tourna vers Zhoo avant de partir.
    _ Au fait, ces fringues ne te vont pas du tout, tu ferais mieux de retourner à tes baskets.
    _ J’y songerais, conclut-elle en souriant.


  • (37)

     

    Un homme d’une vingtaine d’année traversa vivement la rue bondée qui défilait sous ses pieds. Esquiva une moto à propulsion nucléaire et un taxi de l’espace en vitesse lumière, il arriva tant bien que mal de l’autre côté du trottoir, devant l’imposant immeuble du nom de Sextan dans lequel se regroupait différentes entreprises, dont une qui l’intéressait plus particulièrement : la HGC, Handers Comptabilité et Gestion pour faire plus compréhensible. Il connaissait le bâtiment, de vue du moins, et pour l’avoir vu sur les articles que sa mère collectionne dans un de ses gros classeurs à bordel. Mais il ne lui avait pas semblé aussi haut, ce n’est pourtant que six étages, non ?
    De peur d’arriver à retard à son rendez-vous à force de contempler le bâtiment, il s’engouffra dans le hall d’entrée et fila en direction de l’ascenseur avant d’appuyer sur le bouton du premier étage, puisque celui-ci indiquait HGC juste à côté du numéro un. L’ascenseur s’éleva progressivement, sans la petite musique cependant, loin des clichés des ascenseurs d’entreprises. La montée ne dura que quelques instants et les portes s’ouvrirent sur d’immenses bureau en espace ouvert ou des bruits déjà énervants parvenaient à ses oreilles : sonnerie de téléphone, ronflements d’ordinateurs, soupirs d’imprimante, claquement de talons et bombardement de dossier, sans oublier le sifflement de la photocopieuse. Debout dans l’entrée, une jeune femme s’approcha de lui, avec un sourire de circonstances étiré sur ses lèvres trop rouges.

     

    (37)

     

    _ Bonjour Monsieur. Vous avez rendez-vous ? demanda-t-elle de sa voix sifflante de secrétaire écervelée.
    _ Oui, avec Monsieur Nate Handers. Je m’appelle Théo Mc Fly, je dois avoir un petit peu d’avance.
    La femme baissa son regard sur la planchette qu’elle tenait dans la main, vérifiant la liste des rendez-vous de la matinée.
    _ Trouvé, dit-elle dans un grand sourire. Je vous accompagne Monsieur Mc Fly. Je me présente, Veronica Saunders, assistante de Monsieur Handers. Il est actuellement en visio-conférence, mais ça ne devrait plus tarder.
    Théo opina du bonnet et suivi Veronica quand celle-ci se dirigea sur la gauche de l’ascenseur, vers une petite salle d’attente, juste en face d’une porte sur laquelle était écrite « Direction Nate Handers » et d’où il entendait des voix, dont une qui grésillait, sortie d’un haut parleur. Il s’assit finalement sur un des sièges, n’osa pas toucher aux magasines qui étaient posés dans un coin, et se contenta de fixer l’horloge au dessus de la porte. Dans cinq minutes, il viendra le chercher. L’angoisse commencer à monter le long de sa colonne, le fit se dresser comme un i sur sa chaise. Il sentait son estomac se nouer, son front perler. Il espérait que rien ne se verrait, ou il aurait l’air bien ridicule.

     

    (37)

     

    Les voix se turent derrière la tête et son cœur s’emballa de plus belle. IL souhaitait ne s’être pas déplacé pour rien, ne pas avoir fait autant de kilomètres, ne pas avoir traversé autant d’états pour devoir retourner chez ses parents, la queue entre les jambes.
    La porte s’ouvrit finalement pour laisser sortir un homme en fauteuil roulant, chauve qui afficha un large sourire en voyant le jeune homme assis dans la salle d’attente. Il ouvrit les bras, sensiblement ravi de le voir.

     

    (37)

     

    _ Théo ! Mon dieu ce que tu as grandi ! Entre donc, je t’en prie.
    Théo, un peu surpris de cette réaction, se leva et entra alors dans le bureau de Nate Handers, le suivant et refermant la porte derrière lui. Nate alla s’installer derrière son bureau, réalisant quelques clics sur son ordinateur, fermant au passage quelques dossiers inutiles pour cet entretien.
    _ Installe-toi, je t’en prie. Comment vas-tu ?
    Théo s’exécuta avant de lui répondre le plus sobrement qu’il allait bien, puis de lui demander des nouvelles de sa santé.
    _ Au mieux, répondit Nate. Marine et les filles vont bien également. Comment va Craig1 ?
    _ Il fait aller, mais bon, il fatigue un peu, papa n’est plus tout jeune tu sais.

     

    (37)

     

    _ Je te rappelle que Craig et moi on est cousins et donc du même âge, ne me traite pas de vieux s’il te plait, se mit-il à rire doucement.
    _ Excuse-moi. Fin, c’est surtout Maman qui ne l’aide pas beaucoup, elle préfère traîner en ville plutôt que de le soutenir.
    Nate haussa les épaules, apparemment habitué à ce genre de nouvelles pas très chaleureuses et surtout aussi « banales ».
    _ Emilie2 ne changera jamais, elle a toujours été comme ça. Enfin bon, que me vaut le plaisir de ta venue ?
    Nate recula de son bureau pour aller mettre la cafetière en route et sortir deux grandes tasses du placards où elle était posée, ayant l’intention d’offrir le café à son « neveu » californien qu’il n’avait pas vu depuis de nombreuses années.

     

    (37)

     

    _ Je cherche un travail, dit-il de but en blanc.
    Nate se figea avant de remplir tranquillement les tasses et de les poser toutes les deux sur le bureau. Cependant, il ne retourna pas à son bureau et préféra s’installer à côté de lui, pour que la conversation ait l’air moins officielle.
    _ Qui te dit que je propose du travail en ce moment ?
    _ Je suis sûr que tu as embauché An pour le weekend, avoue-le. Et j’en ai vraiment marre de ma mère et de Steven, j’ai besoin de changer d’air. Je sais que c’est pas cool pour Papa, mais je vais pas vivre à leur crochets éternellement.
    _ Pourquoi le Maine ? Tu sais à quelle distance on est de chez toi là ?
    _ 3 388 miles précisément entre San Diego et Houlton, deux jours de route en voiture. T’inquiète, je suis au courant.

     

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    _ Et tu pouvais pas trouver du boulot plus prêt ? soupira Nate en reposant sa tasse sur le bureau. Tu exagères là Théo. Tu aurais pu me prévenir au moins.
    _ Là au moins, je sais que Maman ne viendra pas me chercher. Je te demande juste si tu as du boulot pour moi, je chercherais ailleurs sinon, ce n’est pas grave.
    _ Où est-ce que tu loges ? Pas à l’hôtel au moins, rassure-moi. Tu as trouvé un appartement ? Un studio ?

     

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    Théo fit la moue avant de nier d’un signe de tête. Il joua quelques instants avec ses doigts avant d’expliquer à son oncle qu’il avait tout calculé à la minute près et que son avion avait atterri il y avait seulement deux heures et qu’il avait ses valises à la consigne de l’aéroport. Nate lâcha un profond soupir avant de se diriger vers son téléphone.
    _ Bon, ça ne va pas faire plaisir à Marine, mais je ne vais pas te laisser à la rue. On t’héberge, le temps que tu te trouves un appartement.
    _ Et pour le job ? osa-t-il malgré tout.
    _ Un de mes employés a démissionné et quitte son poste dans trois semaines. Il te formera et tu prendras sa place. Cela te convient-il ?
    Le sourire d’une jeune homme s’illumina directement tandis que Nate composait le numéro de son domicile, avant d’être accueilli par un énorme « Quoi ? » de sa compagne quand il lui expliqua qu’il avait décidé de logé le fils de son cousin et de son ancienne sexfriend. L’ambiance à la maison allait donc être torride !

     

     


     

    1 - 2 : Pour ceux qui ont oublié, un petit lien pour vous montrer la jolie tête des parents de Monsieur Théo ~> ici <~


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    Bien que Xander n’arrivait jamais en retard au moindre rendez-vous, ses craintes quand à la douche avec sa petite amie étaient fondées : elle ne garda pas les mains dans son dos, loin de là. Et il ne fallait pas s’appeler Einstein ou madame Irma pour déduire aussi facilement la réaction qui se produirait quand on met deux corps dans une solution hydraulique. Ca donne une bonne demi-heure de retard au couple, et un Xander plus stressé que d’habitude.
    Ils arrivèrent finalement à la petite brasserie du campus universitaire, que les étudiants appelaient entre eux le « Ptit RU » puisqu’il ne servait pas que des cafés, mais aussi des repas complets. A cette heure-ci, le campus était presque vide et il n’y avait que Robbie d’installé dans la salle de la brasserie, sur son ordinateur, en train de pianoter, sûrement de réécrire ses cours pris en note à la main l’avant-veille, quand il avait oublié de recharger son précieux ordinateur portable.

     

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    _ Salut. Excuse-nous pour le retard.
    _ Embouteillage sur la rocade, mentit aussitôt Charlie en souriant.
    Elle s’assit aussitôt en face de Robbie, laissant à Xander le soin de prendre une chaise à côté et de l’installer en bout de table. Robbie prit son temps pour terminer de recopier son paragraphe avant de refermer soigneusement son ordinateur et de le ranger dans le sac qui gisait à ses pieds.
    _ Ca va, j’ai pu m’avancer, répondit-il simplement.

     

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    _ Moi c’est Charlie ! clama instantanément la rousse en tendant sa main vers le jeune homme au teint mat. Je suis la copine de Xander. Et toi ? Vous vous connaissez depuis longtemps ? Tu fais quoi dans la vie ? Tu as des frère et sœur ?
    _ Robbie Taylor. Quelques semaines. Etudiant. Oui.
    Charlie écarquilla automatiquement les yeux, incrédule avant que Xander n’explose de rire devant le décalage qui opposait son ami et sa petite amie. C’était tellement flagrant qu’il ne pouvait que en rire. Robbie comprit alors rapidement l’hilarité de son ami et esquissa un léger sourire, qui perdit définitivement Charlie.
    _ Vous vous fichez de ma gueule, c’est ça ? se mit-elle finalement à bouder.
    _ Pas du tout, tempéra Xander en lui prenant la main par dessus la table. On le surnomme le muet. Tu es bavarde. Le décalage est amusant.
    _ Mouais, je ne trouve pas ça très amusant personnellement.
    Elle éloigna vivement sa main de celle de Xander avant de croiser les bras et de s’affaler sur son siège. Xander ne releva pas la réaction de la demoiselle, puis il tourna la tête vers Robbie pour parler de la raison de leur venue, sans pour autant dire un mot. Pas besoin d’en dire plus, il n’est pas venu pour parler de la pluie et du beau temps après tout.

     

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    _ J’ai fait des recherches. Et j’ai trouvé ça, lui dit Rob en lui tendant une feuille de papier où se trouvaient diverses informations concernant un logement en plein cœur de Houlton.
    Xander lut attentivement le document. Appartement spacieux situé au second étage d’un immeuble. Soixante quinze mètres carrés, deux chambres, salle de bain et toilettes séparés, grand salon-salle à manger, cuisine. Ne voyant pas trop où il voulait en venir, Xander releva la tête vers son ami.
    _ Une collocation. Tous les frais divisés par deux. C’est une bonne affaire.
    _ Euh … Sérieux ?
    Xander retourna à la lecture du document, le trouvant de plus en plus intéressant. C’est vrai que l’idée de partir étudier dans le Maine était très tentant, plus même puisque les inscriptions étaient presque terminées, il s’était décidé. Mais c’est vrai que le logement, il n’y avait pas du tout pensé. Et une collocation, encore moins.

     

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    _ Oui, je suis sérieux. Ma mère m’a soufflé l’idée. Elle est bonne. Mais faut que tu sois d’accord. Je te laisse la feuille.
    _ Très bien. Ecoute, je vais voir ça. Je te redis vite, conclut le jeune homme.
    Robbie acquiesça d’un mouvement de tête avant de se lever et de prendre ses affaires qu’il installa sur son épaule. D’un léger signe de la main, il salua le couple et sortit de la brasserie, les laissant là, seuls.

     

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    _ Tu vois, il a rien dit pour le retard, déstresse ! rit Charlie en lui donnant une gentille tape dans le dos.
    _ Plus jamais je ne prends ma douche avec qui que ce soit, c’est fini.
    Charlie prit alors la main de son compagnon avant de le tirer en dehors de la brasserie, bien décidée à faire un petit tour du campus. N’ayant aucun autre réel projet pour la journée, il se laissa conduire sans rechigner.


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    La journée se terminait enfin sur le petit état du Maine. Georg-Kaitlin avait terminé de boucler ses valises. Il s’était décidé. Il ne restait pas. Il quittait le foyer parental, il quittait l’état … Il quittait le continent. Personne autour de lui n’était au courant, pas pour l’instant. Il ne savait pas comment leur annoncer son choix. IL préféra alors se laisser aller à la facilité et se posa sur le siège de son bureau, avant de parcourir son mur d’actualité Facebook. Une publication attira instantanément son attention. Publication partagée par l’école qu’il intègrerait à la rentrée prochaine.

     

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    « Nous leur souhaitons bon courage pour la suite ! » était écrit au dessus d’une vidéo sur laquelle Georg s’empressa de cliquer.

     

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    I'm Alive! - Becca

     

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    _ Bonsoir ! Voici Alive! !

     

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    Maj 4 terminée !! Je peux enfin respirer, souffler et décéder sous ma couette !

    Je suis vraiment désolée de vous l'avoir servie en deux parties, et avec autant de temps entre les deux, mais j'ai cru que j'allais vraiment abandonner le Monde des Sims là. Entre la mort de JV, la publicité sur eklablog, ma tablette qui me perd la totalité du texte de la première scène avec Xander et Charlie et les cinq erreurs fatales que j'ai subi dimanche rien que pour faire cinq malheureuses photos (le bureau de Nate est un calvaire, je crois que je vais en faire une version studio, où je vais crever T__T Pour ceux qui ont suivi TIW, ce sont les éditions Kadokawa, le boulots des samourais quand Aaron va au Japon ... sauf que j'ai créé les bureaux de HGC sur un autre niveau, laissant en place toute la grosse déco de Kadokawa :D Oui, vous avez le droit de me traiter de folle de décors *o*)

    Et sinon, petite moitié de MaJ tranquille. J'ai ENFIN fini de poser les bases de l'histoire, ça va commencer à être vraiment sérieux à partir de la MaJ suivante (qui elle sortira sûrement un jour, avec le chance, ce sera en 2016 :D L'espoir fait vivre hein ? *soooooort*)

     

    Donc, pour reprendre les bases : 

    _ Georg a décidé de quitter le continent. les valises sont bouclées, il n'a plus qu'à sauter dans un avion. Destination : Walyland !

    _ Emma n'est pas au courant de l'aventure de son chéri, reprend la musique et finit de préparer son roadtrip avec Chris Hemsworth. Courage Emma, tu peux y arriver \o/

    _ Camille, eh bien ... c'est Camille. Il vit d'amour de sexe et d'eau fraîche. Mais n'allez pas croire que je me contenterais de le laisser papilloner ! Ce serait vraiment trop facile, à chacun son lot d'emmerdes !

    _ An a rencontré un charmant personnage sur internet, Ewan, ils discutent gentiment, c'trop mignon ... Nan mais vous allez pas le croire quand même, je serais pas gentille tout le temps ! Puis, bon, il y a le bal du lycée qui se profile à l'horizon avec monsieur Gabe :D

    _ Quant à Xander, il a finit de s'emménager à Bloomington et décide de quitter les lieux pour Houlton avec son comparse de discussion muette, j'ai noté le Robbie Taylor (fils de Geist ♥ et Elden, les moisis :D) De plus, il essaie de s'autopersuader que tout va bien avec sa chérie (alors que tout à l'air de traviole) sans compter que Monsieur Yeux Bleus lui trotte dans le crâne.

     

    Enfin, cette MaJ vous présente les deux derniers personnages importants de l'histoire. Théo Mc Fly (le neveu de Nate) et la jolie demoiselle aux cheveux bleus : Alana Einermann (oui, je vous offre son prénom, c'est cadeau. j'suis trop gentille !) Si vous êtes curieux des Alive!, je vous invite donc ici, pour lire leur interview qui suit le concert que vous venez de voir. 

     

    See you ! ♥

     

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    Je vous fais plein de bisous !! *vous saute dessus*


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