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Par Zhuen le 12 Juin 2021 à 18:10
- Nate, tu as deux minutes ?
L’homme détourna la tête de son ordinateur pour la diriger vers la porte d’entrée de son bureau d’où dépassait la tête de son neveu et de sa fille. Ils avaient l’air plutôt préoccupés, ce qui le surprenait, du moins dans le cadre du travail.
- Oui, j’ai ça, leur répondit-il. Entrez.
Il sauvegarda ce qu’il était en train de faire et repoussa son dossier dans un coin pour libérer de l’espace sur son bureau. Théo et An entrèrent alors dans le bureau de Nate. La jeune femme avait un porte-documents dans les mains, et elle le posa sur le bureau. Elle croisa alors les jambes, et regarda son père très sérieusement, et un peu coupable aussi. De par son poste dans l’entreprise familiale, elle n’aurait jamais dû avoir ses documents dans les mains. Elle ne travaillait que le samedi, et aux archives. Donc les seuls dossiers qu’elle voyait passer étaient ceux clôturés, et elle n’avait pas besoin de les ouvrir pour les classer. Mais Théo était venu la voir cinq heures plus tôt, avec les documents qui étaient désormais posés sur le bureau de Nate. Il avait trouvé des incohérences dans un bilan financier de l’entreprise. Et plutôt que de se faire lyncher seul par Nate, il avait demandé un peu de soutien au service des archives.
- Alors ? Je vous écoute. Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Et bien, débuta Théo. En voulant finir de traiter le dossier de la compagnie RGMotors, je suis tombé sur une incohérence. J’ai trouvé un débit de mille dollars à destination de ta compagnie, sauf que je n’ai pas de facture correspondante.
Nate se pencha un peu en avant sur le bureau, pour écouter Théo de plus prêt.
- Comment ça pas de facture ?
- Le 14 juin, RGMotos nous a versé 978,95 dollars. C’est écrit en toutes lettres sur les relevés. Sauf que, il n’y a pas de facture qui correspond à ce montant dans nos données.
- La facture a probablement été perdue ou mal rangée. Ce sont des choses qui arrivent, expliqua Nate. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter.
An regarda son père et Théo puis poussa la tablette vers son père avant de prendre la parole.
- C’est ce que je pensais aussi, expliqua-t-elle. Théo est venu me voir, pour savoir si je pouvais retrouver la facture. Je ne l’ai pas trouvée non plus, mais par acquis de conscience, je suis allée vérifier nos relevés. Et en date du 14 juin, il n’y a pas de virement correspondant. Ni les trois jours suivants, compléta-t-elle quand elle remarqua que son père allait rétorquer.
L’homme tendit le bras pour récupérer les documents, et y jeta un coup d’œil avisé. RGMotors était une grosse compagnie qui faisait confiance à Nate depuis de nombreuses années maintenant pour gérer ses documents comptables. Et s’il y avait eu une erreur de facture, ça pouvait lui coûter gros. Il prit alors son temps pour regarder toutes les petites lignes, les calculs et tout ce qui suivait. Mais effectivement, hormis sur le relevé bancaire de son client, il n’y avait aucune trace de ce virement. Il releva alors la tête et Théo reprit la parole.
- On s’est permis de fouiller un peu plus en profondeur. Et on a trouvé trois cents cinquante-six dossiers dans ce genre, et tous avec une somme avoisinant les mille dollars, débitée vers HGC, sans qu’il y en ait aucune trace dans nos comptes.
- Trois cents … Attendez.
Il reposa le document sur le bureau, tandis que son visage virait au blanc.
- Vous êtes en train de me dire qu’il y a plus de trois cent mille dollars qui se promènent dans la nature ? s’étrangla Nate.
Théo et An se regardèrent, puis hochèrent la tête comme d’un même homme, le regard baissé. Et encore, trois cent cinquante-six, c’est ce qu’ils avaient réussi à trouver, et si ça se trouve, il y en avait d’autres sur lesquels ils n’étaient pas encore tombés.
Nate porta sa main à son front, et n’osait plus regarder le document qui était posé sous ses yeux.
- Et à chaque fois, ce ne sont que des gros groupes, reprit An. Des groupes pour qui des sommes de mille dollars, ça passe inaperçu. Alors quand Théo est venu me voir, je t’avoue que j’ai cru un instant que tu faisais du détournement de fonds, car ça y ressemblait …
Nate jeta aussitôt un regard noir à sa fille. Comment osait-elle l’accuser de la sorte ? La jeune femme se rattrapa aussitôt, tendant les bras devant elle pour se défendre.
- Non non, je ne t’accuse pas. Mais, c’était ma première réflexion. Car c’est clairement ça ce qu’on a trouvé. Quelqu’un détourne des fonds via ton entreprise et si la répression des fraudes tombe dessus, c’est toi qui vas te retrouver accusé.
Trois cent mille dollars. Quelqu’un avait détourné cette somme astronomique par le biais de son entreprise, de son nom, le mettant lui en porte à faux si jamais ça venait à se savoir. Il recula du bureau, et regarda partout autour de lui. Il était dévoré par la panique, le stress grimpait en flèche et il était parcouru d’un courant froid, voire glacé. Il prit cinq bonnes minutes pour retrouver sa respiration, et il reprit la conversation, avec le ton le plus calme possible.
- Le plus vieux détournement que vous avez trouvé, il date de quand ? Et le plus récent ?
- Avril, il y a quatre ans pour le plus vieux. Le plus récent …
- C’était ce matin, acheva Théo.
Cela faisait donc quatre ans. Et en quatre ans, il avait eu le temps d’embaucher, de débaucher, de virer du personnel. Il était incapable de dire combien de personnes avaient pu transiter dans les murs de son entreprise, mais ils ne devaient pas être loin deux cents en comptant les stagiaires.
- Qu’est-ce qu’on va faire ? Demanda An timidement.
Nate releva les yeux vers sa fille.
- Je ne sais pas, confessa-t-il, complètement perdu.
Hellow tout le monde ♥
J'espère que ces deux dernières semaines ce sont bien passées, et que vous avez apprécié cette petite mise à jour.
Cette fois-ci, pas de Georg, mais il revient plus grandiose que jamais dans la prochaine MaJ. Patience patience ;)
Je vous fais plein de bisous, et on se voit dans deux semaines ♥
Comme à chaque fois à partir de maintenant, je glisserai des nouvelles images dans la galerie à chaque MaJ ♥
4 commentaires -
Par Zhuen le 27 Juin 2021 à 19:57
Elle savait que ça n’était absolument pas une bonne idée. Elle en aurait mis sa main à couper. Quatre semaines chez elle, sans possibilité de fuir son mari, ou au moins de l’esquiver. Elle faisait de son mieux, une fois William revenu du travail, pour se trouver une occupation à l’opposé de l’appartement pour essayer de ne pas le croiser. Et ça marchait, la plupart du temps.
Et pourtant, William n’avait eu aucun geste déplacé envers elle depuis qu’il l’avait giflé. Il n’avait rien fait. Il était redevenu presque normal, comme avant la crise. Ni mauvais, ni mielleux. Juste William. Il lui disait bonjour le matin, bonne nuit quand elle allait se coucher, et lui demandait si elle avait passé une bonne journée quand il rentrait le soir de son travail. Et elle lui répondait, sobrement. “Bonjour” “Merci, à toi aussi” “Oui, et la tienne ?”. Que des mondanités sans importance. Mais chacun de ces mots étaient presque difficiles à faire sortir de sa bouche. Comme s’ils lui écorchaient la bouche. Et au milieu de toutes ces mondanités se tenait Zhoo. Elle avait vu ses parents passer de la haine farouche et des disputes, à la courtoisie feinte. Et la jeune femme ne savait pas vraiment laquelle des deux versions elle préférait. Probablement celle des disputes. Au moins, à ce moment-là, ils ne faisaient pas semblant.
Zhoo aurait pourtant espéré que ses parents profitent de ces quatre semaines pour réapprendre à communiquer entre eux, comme des adultes responsables. Mais il faut croire que la responsabilité, ce n’était pas leur fort. Et elle en soupirait à chaque fois qu’elle entendait leurs simulacre de discussion.
- Vous divorcez quand ?
Zhoo tourna la tête vers sa mère. Elles étaient toutes les deux installées dans le canapé du salon, à regarder une série et à flemmarder dans le salon. William travaillait, il ne reviendrait pas avant deux heures. Une discussion mère-fille s’imposait.
Julia tourna la tête vers sa cadette, et cligna des yeux à plusieurs reprises face à sa question. Elle ne s’attendait pas à ce que Zhoo lance ce genre de conversation, ou y pense même. Pire, alors que chaque enfant souhaite que ses parents restent ensemble jusqu’à la fin du monde, voilà qu’elle avait l’impression d’attendre leur divorce.
- Divorcer ? On ne compte pas divorcer Zhoo. Je peux savoir d’où te viennent ces idées ?
- Tu te moques de qui ? Ne me fais pas croire qu’entre toi et papa, c’est l’amour fou. Vous ne vous parlez plus, et depuis ta mise à pied, tu l’évites comme la peste. Donc, clairement, vous ne voulez plus rester ensemble. D’où ma question : vous divorcez quand ?
Julia haussa un sourcil, et croisa les bras.
- Ton père et moi n’allons pas divorcer Zhoo, affirma-t-elle plus sèchement.
- Pourquoi ?
La mère de famille roula des yeux, agacée.
- Mais parce que ! conclut-elle, sans aucune formule argumentaire.- Donc tu comptes rester toute ta vie avec papa alors que tu l’évites comme la peste ? Je vais finir par croire que je dois être nulle niveau relations humaines.
- Les gens divorcent quand ils ne s’aiment plus Zhoo, dit alors Julia calmement. Hors ce n’est pas le cas de ton père et moi.
- Tu aimes encore papa ?
Cette fois-ci, elle avait parlé comme une enfant. Ce n’était plus la question cinglante de la jeune femme blasée de sa famille, mais celle de l’enfant, démunie devant la chute cruelle de sa celulle familliale. Zhoo avait toujours au fond d’elle cette petite pensée d’enfant. Celle qui veut que ses parents s’aiment pour toujours.
- Bien sûr, lui répondit Julia avec un sourire. Evidemment.
- Et lui ? Tu penses qu’il t’aime encore ?
Julia eut un petit temps d’arrêt, avant d’esquisser un sourire triste, le regard perdu dans le vide.
- J’espère, répondit-elle.
- Alors explique moi pourquoi vous n’arrivez même plus à parler tous les deux ? Je te jure, on vous croirait au bord du divorce.
- C’est compliqué, lui répondit sa mère.
Elle fixa de nouveau son attention sur la télévision, sans y prêter vraiment attention. Elle voulait surtout esquiver le regard inquisiteur de sa fille. Elle ne lui mentait pas en disant que c’était compliqué. Les relations humaines sont compliquées, surtout celles où l’amour s’en mêle. L’amour ne suffit pas pour qu’un mariage fonctionne, et c’est ce qu’elle vivait actuellement. Elle avait beau aimer William comme une folle, savoir qu’elle braverait des montagnes pour lui, l’idée de vivre cette relation, à tous niveaux avec lui, n’était même pas envisageable pour elle. Comme deux aimants qui avaient fini par se repousser, malgré leur attirance.
- Je n’ai plus douze ans, lui répondit sa fille. Je pense que je peux comprendre plus que tu ne le crois …
Julia tourna finalement la tête vers Zhoo. Elle lui sourit, tendit sa main vers la joue de sa fille pour la lui caresser, et glisser une mèche de cheveux derrière son oreille.
- Je suis plus consciente que tu ne le penses. Je sais bien que tu n’es plus une petite fille. Et quand bien même tu puisses comprendre, il y a des choses dans la vie de parents qui ne doivent pas être dévoilées à leurs enfants. Mais je peux te promettre une chose Zhoo : on fait tout notre possible avec ton père pour nous sortir de cette situation. Je te le promets.
Elle approcha alors son visage de celui de sa fille, et lui embrassa le front avant de la prendre dans ses bras. Zhoo s’accrocha au dos de sa maman de toutes ses forces. Elle ne voulait absolument pas la lâcher. Elle voulait se montrer forte pour elle, pour la soutenir de toutes ses forces.
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Par Zhuen le 27 Juin 2021 à 20:44
I don't know what road we're on || Je ne sais pas sur quelle route nous sommes
I don't know what we're heading towards || Ni dans quelle direction nous allons
But I know my heart is all yours || Mais je sais que mon cœur est tout à toi
All my friends tell me I'd be better off on my own || Tous mes amis me disent que je serais mieux seule
And sometimes I believe 'em || Et parfois, je les crois
But I know, I can never leave (you) || Mais je sais que je ne pourrais jamais (te) quitter
La nuit venait de tomber sur Houlton. Julia était partie se coucher la première. Elle s’était donc levée, laissant William et Zhoo faire la vaisselle, pour aller prendre sa douche et enfiler ses vêtements de nuit. Mais une fois dans sa chambre, il lui était impossible de se glisser sous sa couette. La discussion qu’elle avait eu plus tôt dans la journée avec Zhoo lui tournait en boucle dans la tête. Elle n’arriverait pas à s’en défaire. Elle s’était donc assise sur le bord de son lit, regardant droit devant elle, par la fenêtre, la nuit tomber sur sa ville natale.Alors que les derniers lampadaires illuminaient les rues de Houlton, elle entendit la porte de la chambre grincer. Elle tourna alors la tête pour voir William qui entrait dans la pièce, sur la pointe des pieds. Il avait dû croire qu’elle dormait déjà, comme à chaque fois qu’il venait se coucher. Mais pas cette fois. Il reposa ses talons à plat sur le sol, et referma la porte derrière lui. Sans un mot, il se dirigea vers l’armoire en face de lui pour en sortir un pyjama, dont il se vêtit.
- Tu m’aimes toujours ?
Mixed signals, mixed signals || Les signaux contradictoires
They're killing me || Ils me tuent
I don't know what you want || Je ne sais pas ce que tu veux
But I know what I need || Mais je sais ce dont j'ai besoinJulia n’avait pas quitté la ville du regard. Elle avait simplement enserré ses bras autour d’elle et se balançait subtilement d’avant en arrière. Elle manquait cruellement de confiance en elle à ce moment-là, et ce mouvement, qu’elle effectuait déjà durant son enfance, lui donna matière à s’apaiser.
William ne s’était clairement pas attendu à la question de Julia, et mit un moment avant de réaliser que c’était à lui qu’elle s’adressait. Vêtu uniquement de son bas de pyjama, et tee-shirt en main, il referma l’armoire et s’approcha de Julia.
- Oui, répondit-il.
“Plus qu’hier et moins que demain” aurait-il eu envie de répondre, car c’était vraiment ce qu’il ressentait. Mais il craignait que Julia ne prenne pas cette citation pour ce qu’elle était, mais pour une tentative d’humour.
- Alors pourquoi ça ne marche plus ? demanda-t-elle en regardant droit devant elle.
Des larmes commençaient à pointer au coin de ses yeux. Pourquoi cela ne pouvait-il pas être aussi simple que ça ? Deux personnes qui s’aiment devraient pouvoir vivre sans se faire souffrir.
William s’assit finalement à côté de Julia. Il posa son tee-shirt sur le lit, et la regarda. Cette dernière continuait de fixer au dehors, sans bouger, le regard perdu dans la nuit.
The 'goodbyes', the 'hellos', the 'I need you' 'no I don't' || Les "au revoir", les "salut", les "j'ai besoin de toi" et "moi pas"
Every time I start to close the door || Chaque fois que je commence par fermer la porte
You knock and I let you in || Tu toques et je te laisse entrer
Loving you is my greatest sin || T'aimer est mon plus grand péché
- Je ne sais pas, répondit William. Mais crois moi que si j’avais la réponse, on en serait pas là.Elle ne lui avait pas dit, mais sa dernière question lui confirma une dernière chose sur son épouse : Julia l’aimait toujours. Mais ça ne suffisait pas. S’aimer pour se déchirer, était-ce vraiment la solution. Rester ensemble, coûte que coûte, en espérant que les morceaux se recolleraient tous seuls, ce n’était pas la solution non plus. La réponse à leur problème était plus évidente, mais aucun des deux envisageaient de le dire à voix haute. William regarda alors droit devant lui, et finit par prononcer les mots qu’ils redoutaient tous les deux.
- Je vais partir de la maison, dit-il finalement sans oser la regarder.
You tell me to get lost and that you're done || Tu me dis de nous perdre et tu l'as fait
I see it in your eyes, you wanna run || Je le vois dans tes yeux, tu veux fuir
But I know, you know, that I'm the only one || Mais je sais, tu sais, que je suis la seule
I can find someone who'd never make me cry || Je peux trouver quelqu'un qui ne me fera jamais pleurer
Someone who'd never tell me goodbye || Quelqu'un qui ne me dira jamais au revoir
But I know that I would never survive || Mais je sais que je n'y survivrai pasJulia tourna la tête vers lui, surprise. Elle ne s’était pas attendue à ce que William prenne cette décision. Elle savait ce que ça pouvait lui coûter. Elle prit alors la main de William dans la sienne, sans un mot.
- On a besoin de distance Julia. Depuis le retour de Harry, on est incapables de se regarder sans y penser. S’aimer ne nous sauvera pas, il faut qu’on trouve autre chose.
Julia resserra sa main sur celle de William.
- Tu vas aller où ?
- Nate a gardé son appartement. S’il n’est pas loué, je m’y installerai. Sinon, je trouverai bien autre chose, ne t’inquiète pas.
Julia baissa la tête, mais ne se résigna pas à lâcher la main de William. C’est maintenant qu’il partait qu’elle voulait le garder avec elle.
- Et si la séparation ne nous sauve pas ? demanda-t-elle après un long silence.
- Alors on aura vécu seize ans de bonheur, on y mettra un point et on tournera la page, lui répondit William en citant Paul Thatch, le père d’Andy.
I don't know why I love you || Je ne sais pas pourquoi je t'aime
I don't know why I stay || Je ne sais pas pourquoi je reste
I don't know if its worth the pain || Je ne sais pas si tout cela en vaut la peine
But even when you slam the door and drive away || Et même si tu claques la porte que tu t'en vas
I still set the table for two || Je continue de mettre la table pour deux
Babe, you know I'm waiting on you || Mon amour, tu sais que j'attends de toi
To buy me a bouquet, tell me we're okay || Que tu m'offres un bouquet, que tu me dises que tu vas bien
And that you're so so sorry || Et que tu es tellement désolé
And I believe you every time || Et je te crois à chaque fois
But I can't lie, these || Mais je ne peux pas mentirJulia hocha doucement la tête. Elle refusait de mettre un point final à leur histoire. Elle n’osait pas imaginer vivre sans William à ses côtés. Il était tout pour elle. Son mari, son amant, son meilleur ami, son frère, son confident. Il était peut-être trop pour elle. Elle enfonça la tête dans ses épaules, incapable de calmer les larmes qui inondaient son visage. Elle porta sa main libre sur ses yeux, voulant les masquer à William.
- Mais je suis confiant, lui dit William avec un sourire triste. Ce sera l’occasion de te courtiser et de t’offrir des fleurs. On n’a même pas eu ça …
Julia contint un petit rire et acquiesça du bonnet. C’est vrai qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de fréquenter William. Ils vivaient déjà ensemble depuis des mois, et avec un bébé dans les jambes, quand ils se sont avoués leurs sentiments. Difficile de faire les étapes dans l’ordre dans ces conditions.
- William ? demanda-t-elle timidement.
Elle tourna à peine la tête vers lui. William répondit d’un “mmh ?”, attendant sa question.
- Je peux dormir dans tes bras ce soir ? demanda Julia en relevant la tête.
Mixed signals, mixed signals || Ces signaux contradictoires
They're killing me || Ils me tuent
I don't know what you want || Je ne sais pas ce que tu veux
But I know what I need || Mais je sais ce dont j'ai besoin
The 'goodbyes', the 'hellos', the 'I need you' 'no I don't' || Les "au revoir", les "salut", les "j'ai besoin de toi" et "moi pas"
Every time I start to close the door || Chaque fois que je commence par fermer la porte
You knock and I let you in || Tu toques et je te laisse entrer
Loving you is my greatest sin || T'aimer est mon plus grand péché
Loving you is my greatest sin || T'aimer est mon plus grand péché
Loving you is my greatest sin || T'aimer est mon plus grand péchéWilliam acquiesça et Julia n’attendit pas plus longtemps pour aller se blottir contre le torse de William. Elle cacha son visage contre sa peau, humant son parfum, profitant de sa présence une dernière fois. Cela faisait des années qu’il ne l’avait plus prise dans ses bras. Et il fallait qu’ils soient au bord de la rupture pour faire un pas l’un vers l’autre.
Ils s’allongèrent alors sur les draps, William caressant le dos de Julia tendrement, sans un mot. Ce fut Julia qui brisa le silence de la pièce, juste avant de s’endormir. Alors que le sommeil l’emportait vers le pays des rêves, elle lui murmura un “je t’aime” juste avant de lui déposer un baiser sur le torse. Et elle sombra.