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Par Zhuen le 10 Novembre 2014 à 22:42
Le lendemain …
Tout le monde était aujourd'hui réuni dans le duplex des Mayers en ce samedi midi, afin de faire souffler à Georg ses seize bougies qu'il n'espérait plus. A peu près tout le monde répondit présent à l'invitation envoyée par William, à l'exception de Delphes et sa famille, la tante d'An qui ne ratait aucune occasion de faire la fête en famille, tout le contraire de son frère, Eliott. Et comme à chaque réunion familiale de ce genre, deux clans se formèrent distinctement, celui que l'on pourrait qualifier arbitrairement des « enfants », installés dans le salon, en train de regarder une énième série sur le téléviseur tout en pianotant sur leurs téléphones portables, ou jouant à la console pour la plus jeune du groupe. De l'autre côté, les « vieux » si l'on peut dire ça comme ça, installés autour du bar où était servi l'apéro, et où la discussion tournait inlassablement autour du temps passé, et de leurs souvenirs de jeunesse, du temps où les gamins n'étaient pas encore nés, et où les parents n'avaient même encore pensé à en avoir un jour. Cependant, par souci de partage équitable des petits fours entre eux, deux clans s'étaient formés : celui des gloutons, et celui des gourmets, et la distinction était vite faite, il suffisait de voir l'état des plateaux des hommes pour savoir qu'ils étaient les gloutons.
_ Tu vas arrêter de t'empiffrer William ? Soupira Mathieu tandis que le tatoué se servait une énième fois.
_ Laisse moi manger ce que je veux quand même, t'es pas ma mère, juste un flic à la retraite. Et puis je suis en …
_ Ne dis pas en pleine croissance, bougonna Nate en s'approchant de son meilleur ami. Ça fait vingt quand que tu n'as pas pris un seul centimètre.
_ Dixit le mec qui mesure un mètre vingt les bras levés, se moqua William en regardant son meilleur ami de toute sa hauteur.
_ Ne me cherche pas William, le menaça courtoisement Nate. Tu sais que tu finiras par le regretter.
_ Speedy Gonzales ! Formule 1 miniature ! Razmoket !Ni une ni deux, William ne vit pas le pied de Nate lui arriver en plein dans le visage, de la manière la plus véloce qu'il soit, même pour un homme valide. William porta sa main à sa lèvre inférieure qui commençait à saigner, tout en lançant un regard noir à son meilleur ami.
_ C'est pas fairplay ça Nate putain. Tu ferais mieux d'apprendre à marcher plutôt que de balancer tes pieds inertes dans mes gencives. On s'en porterait mieux tu vois.
_ J'y réfléchirais, rit-il, suivit par Mathieu devant le cinéma que faisait William pour chercher de quoi stopper l'hémorragie.De l'autre côté du bar, leurs épouses discutaient de manière beaucoup plus apaisée, non sans avoir remarqué la bataille qui s'est tenu à cinquante centimètre de leurs visages respectifs.
_ Je suis étonnée que Georg ait encore des cheveux noirs, s'amusa Marine en aidant Julia à la cuisine. Nate m'a montré les photos de Will à cet âge, il est même passé par le rose.
_ Il faut croire qu'il ne soit pas encore tout à fait au courant des folies capillaires de son père, renchérit Sienna en s'asseyant sur le comptoir à côté d'elle. Connaissant William, il a fait détruire toutes les photos de sa période arc-en-ciel !
_ Non non, rit Julia. Il a juste détruit celles où il a les cheveux roses. Georg est au courant, mais il sait ce qu'il risque de se prendre s'il se ramène avec un piercing, un tatouage ou une coloration capillaire. Oh, et la menace ne vient pas de moi, mais du grand Willou._ Et Zhoo a le droit par contre, pouffa Marine. Le gorille a un chouchou, c'est mal.
_ Zhoo nous l'a demandé, Georg ne prendrait même pas la peine de chercher à avoir l'accord de qui que ce soit, il veut, il prend, expliqua Julia. Il me fatigue. Et maintenant qu'il a seize ans, il va devenir intenable. J'aimais bien moi quand il avait deux ans, il était pas si horrible.
_ Attention, maman regrette !! s'amusa Sienna en picorant dans le plat. Tout le contraire de moi, je suis bien contente que les jumeaux soient autonomes, changer et nourrir deux bambins en même temps, il n'y a pas plus usant.
_ Et maintenant qu'ils sont grands, ils ne font que des conneries, soupira Marine.
_ Eh, parle pour toi, t'en as qu'une d'ado. Jayn est adorable, sourit Julia. Tu me l'échanges contre Georg ?_ Avec plaisir ! Tu sais ce qu'elle a fait dernièrement ? S'offusqua la châtaine. Elle a déréglé le réveil de sa sœur au plein milieu de la nuit, pour que celle-ci ne se réveille pas. J'ai du moi même aller sortir An du pays des songes à cause de ce démon. Je vous raconte pas le savon que Nate lui a passé quand il est rentré, même moi je me suis enfermée dans la salle de bain pour pas entendre ça.
_ A nos gosses ! Clama Sienna en soulevant sa flûte.
_ Aux gosses, répondirent Marine et Julia en chœur.Alors qu'elles portèrent leur flûte à leurs bouches, William s'approcha d'elles discrètement, pour piquer dans les petits fours que Julia s'appliquait à cacher. En vain, puisque la jolie blonde remarqua son époux et lui donna un coup sur les doigts.
_ Dis donc, c'est les nôtres ça, me dîtes pas que les messieurs qui causent politique ont tout mangé ?
_ Mais vous arrêtez de me frapper ? Se défendit-il. Et de toute manière, c'est meilleur chez le voisin, c'est tout.
(Je suis amoureuse de Julia *-*)Julia haussa un sourcil en regardant William, qui essayait de faire glisser sa main vers le plateau tout en plongeant son regard dans celui de son épouse, la bouille innocente. Les deux autres hommes se joignirent à eux, et firent ainsi diversion pour que William puisse piquer les amuses gueules dans le plateau de ses dames.
_ Eh ! Gronda Julia se rendant compte de la supercherie. C'est très vil !
_ Vous parliez de quoi ? Demanda Nate en se « garant » au pied de son épouse.
Celle-ci sourit, et s'installa finalement sur ses genoux, profitant d'avoir à disposition un siège tandis que tout le monde restait debout. C'était l'un des très rares avantages d'avoir un mari en fauteuil roulant, et comme ils étaient rares, il fallait en profiter d'autant plus._ Des gosses terribles que nous avons donné à cette terre, expliqua Sienna en donnant sa flûte à Mathieu. Tu es au courant que Georg sort avec Emma ? S'émerveilla-t-elle aussitôt en tapant dans ses mains comme une groupie face à son boys band fétiche.
_ Sérieux ? S'étonna Nate en regardant les parents du jeune homme.
D'un même homme, Julia et Will hochèrent de la tête, un sourire navré sur le visage. Qui sait ce que leur fils pourrait bien faire comme connerie avec la demoiselle …
_ On le garde à l’œil, renchérit William. La moindre connerie, et il morfle._ Merci de te soucier de notre fille, rit Mathieu. Mais ne t'inquiète pas, elle sait se défendre quand il s'agit de cet imbécile. Je te parie ma retraite du mois que celui qui morflera le plus, ce sera Georg.
_ Pari tenu ! S'exclama William. Putain Julia, avec sa méga retraite, on va pouvoir enfin refaire la chambre, c'est classe ça !A l'autre bout de la pièce, l'ambiance était moins agitée. Et pour cause, personne ne parlait, hormis Ragnar à la télé, et son audimat semblait s'en fiche comme de l'an quarante. Jayn la première. En même temps, à sept ans, sa console de jeu était mille fois plus intéressante qu'une série télévisée sur les Vikings. Pour les cinq adolescents restants, ce n'était guerre plus intéressant. Camille était pendu à son téléphone portable, discutant tout à la fois avec son futur-ex-ex-petit-copain, à savoir Cloud, et avec Cameron, qui avait décidé de sortir la tête de son pâté de sable pour aller aux nouvelles, et tous deux étaient plutôt bavards aujourd'hui, ce qui laissait au châtain que très peu de temps pour s'occuper de ce qu'il se passait autour de lui.
An, Zhoo et Emma pouffaient en silence sur des trucs de filles, comme le shopping ou le nouvel acteur à la mode dont les réseaux sociaux ne cessaient de parler à longueur de fil d'actualités ou de tweets, et finirent même par s’éclipser à l'étage dans la chambre de Zhoo. Georg était donc le seul intéressé par ce qu'il se passait à la télé, et encore, c'est parce qu'il n'y avait rien d'autre. Cet épisode étant une énième rediffusion du pilote, il en était blasé.
La sonnette de l'appartement retentit. Personne ne broncha et ne quitta ses activités. Georg, se doutant que ce quelqu'un était venu pour lui, anniversaire oblige, s'approcha de la porte d'un pas nonchalant, tout en écoutant les conversations de ses parents et leurs amis au passage._ Tes cheveux roses étaient mémorables William, je risque pas d'oublier !
_ Ha ha ha … Moi je veux oublier tu vois …
Levant les yeux au ciel, Georg posa sa main sur le bouton de la porte, le tourna et ouvrit finalement l'appartement à une personne entièrement vêtu de noir. Un homme, la soixantaine bien entamée, les cheveux cendrés et vêtu d'une chemise et d'une veste noires se tenait devant lui. Des rides creusaient son visage, et celle-ci s'amplifièrent quand il prit la parole._ Oh, tu dois êtres Georg, dit-il en détaillant le visage du jeune homme.
_ En effet, et vous êtes ?
_ Ton père, mais c'est une bien longue histoire. William ?
Son dernier mot fut prononcé de manière beaucoup plus forte, avec la ferme intention de capter l'attention des convives de la salle. Georg quant à lui dévisageait l'homme, se demandant bien quel genre de fou il pouvait être en débarquant ainsi chez les gens et prétendre être leur père.
William s'approcha de la porte d'entrée quand il entendit qu'on l'appelait et se figea quand il reconnut l'homme qui se tenait dans l'encadrement de la porte. Jamais il n'aurait pensé qu'il puisse le revoir un jour, malgré sa toute nouvelle liberté._ Qu'est-ce que tu fais là ? Gronda aussitôt William.
Sa famille et ses amis s'assemblèrent autour de lui, et Julia laissa échapper un hoquet de stupeur quand son regard croisa le visage de l'homme.
_ Papa … ?
Sienna s'empressa alors de se rapprocher de Julia, ne voulant qu'elle fasse une crise ou un malaise quelconque. William se tenait droit devant l'homme, répétant sa question une nouvelle fois, essayant d'être le plus clair possible.
_ Qu'est-ce que tu fais ici Harry ?_ C'est comme ça qu'on appelle son père, ce n'est franchement pas très correct. Je suis venu rencontrer mon fils bien sûr, et lui souhaiter un chaleureux anniversaire.
_ Je ne suis pas votre fils, souffla Georg. Vous n'êtes que mon grand père, enfin …
Enfin, il se demandait quand même ce qu'il se tramait devant ses yeux. Le jeune homme se tut pourtant, préférant regarder la scène, suspicieux.
_ Si tu savais comme j'aurais honte à ta place William, reprit Harry. Adopter ton frère, épouser ta sœur et lui faire un gosse consanguin. Et comme il était question que je finisse le reste de mes jours en prison, vous avez fait comme si de rien n'était, n'est-ce pas ?_ Sors de chez moi Harry.
_ J'ai demandé à mon avocat de s'occuper de cette affaire là pour moi.
Mathieu à cette annonce tendit immédiatement l'oreille. Il sentait le coup foireux se pointer dans les secondes qui allaient venir.
_ Quelle affaire ?
_ Vous m'avez pris mes droits sur mon fils, maintenant, je souhaite les récupérer, c'est naturel, n'est-ce pas William ?
_ NON ! Hurla immédiatement Julia, complètement terrorisée face à ce qu'il se passait devant elle. Jamais tu n'auras Georg, jamais ! Il ne sera jamais ton fils._ Oh, mais c'est qu'elle parle bien la petite. Soyons clairs tous les quatre – il attira Georg contre lui, empêchant l'adolescent de bouger – je souhaite reconnaître ma paternité, et retirer mon fils de cette famille incestueuse pour lui offrir un environnement sain, en toute légalité.
Il prit Georg par les épaules, le détaillant minutieusement tandis que William bouillonnait derrière lui, voulant à tout pris retirer son fils des pattes de ce fou.
_ C'est troublant. Tu me ressembles comme deux gouttes d'eau quand j'avais ton âge. Je te revois bientôt Georg.
Il le lâcha finalement, et repartit comme il était venu, sans un mot ni manière, laissant l'ensemble du groupe submergé par l'incompréhension et le désarroi. Georg referma la porte après quelques secondes de silence lourd de sens, et regarda son « père »._ C'est vrai ce qu'il dit ? Demanda-t-il. Tu n'es pas mon père ?
William ne put que garder le silence, n'osant pas regarder son fils. Ses yeux balayèrent la salle, jusqu'à croiser ceux embués de son épouse. Ses amis gardèrent la tête baissée, tous auraient préféré ne pas avoir assisté à ça.
_ Réponds moi …
William garda le silence. Non, il ne pouvait pas répondre, malgré l'insistance de son aîné. Non, il ne pouvait pas le savoir, pas comme ça. Lui et Julia avait tout préparé pour qu'il l'apprenne le lendemain, tranquillement, pour qu'il puisse poser toutes les questions qu'il voulait sans avoir à paniquer, à s'énerver._ Réponds moi ! Réponds Papa !
_ Non !! Je ne suis pas ton père Georg, je ne suis que ton demi-frère, ça te va comme réponse ?!
_ William ! Piailla Julia entre ses larmes.
_ Et vous comptiez me le dire quand exactement que ma vie est un mensonge hein ?
Julia reprit contenance comme elle put, et s'approcha de son fils, lui prenant la main._ Demain. On a même fait un album photo pour tout t'expliquer … Excuse nous mon chéri, on ne voulait pas que tu l'apprennes comme ça... Pardonne nous.
Georg se dégagea violemment des mains de sa mère, la rage montant en lui.
_ Que je te pardonne ?! Mais allez vous faire foutre !
_ Georg !Le jeune homme courut se réfugier à l'étage, et disparut finalement derrière la porte de sa chambre, tandis que sa mère fondait en larme dans les bras de Sienna. William resta stoïque au milieu de la salle, fixant la porte de la chambre de son « fils » d'un œil absent. Il avait tout perdu en quelques secondes. Il avait suffit à Harry de trois fois rien pour à nouveau foutre la merde dans sa vie, et cette fois, il savait qu'il ne pourrait plus rien y faire.
Bonsoir tout le monde !!
Waou, j'ai mal partout ... Cette journée fut carrément éprouvante en fait o_o Je vous jure, je pensais MaJer que dans deux jours, et puis je m'ennuyais, et puis j'ai commencé à retoucher, puis j'ai publié au fur et à mesure, et ... j'ai fini *o* Yataaaaaaaaaaaaa !!
J'espère que cette MaJ vous a plus, que vous avez bien pu profiter de leurs bouilles d'adolescents une dernière fois, la prochaine MaJ se situe quatre ans plus tard, et bien oui, faut le temps que toutes ces informations macèrent dans la tête de nos petits personnages avant d'en tirer quelque chose de potable. Les choses sérieuses commencent dans la MaJ suivante, celle-ci n'était que la continuité de la première pour planter le décor ;)
Que dire sur cette MaJ ? Voyons. Oh, d'abord la nouvelle du siècle, non seulement Harry est sorti de taule, mais son avocat est une de ses anciennes victimes ! C'est à se demander ce qui a bien pu se passer dans la caboche de mes sims quand je les ai oubliés pour aller m'occuper de This Is War o_o Non seulement, Harry a un super avocat, mais il décide de se la jouer à la Darth Vader "Geoooorg, je suis ton père ! - Nan ! C'est impossible, ce n'est pas vrai ! NAAAN !" *sbaaf* Avouez, ce remake était très tentant :D Et donc, pour résoudre ce mystère, nous avons le détective Monopoumon, plus efficace que ne le sera jamais Sherlock Holmes ! En parlant de Mathieu, les concours sont ouverts pour lui trouver des surnoms les plus débiles et mesquins possibles. Alors, à vos illuminations :D Il va s'en prendre plein la tronche avec Yann, alors bon :/ La deuxième nouvelle du siècle : sa seigneurerie Natou est CHAUVE ! *voit Waly fulminer en lisant ses lignes* Et oui, il a décidé de se punktiser depuis son mètre vingt, et ça lui donne un bon petit style, trouvez pas ? Moi, j'aime beaucoup l'aspect Yasu (Nana ♥) que ça lui donne ;) Georg et Emma sortent ensemble, blabla ... Ouais, pour l'instant, c'est juste un cinéma, faut pas se faire de films :D *sort après une vanne aussi pourrie* Camille est définitivement gay, et insatiable, même pas capable d'attendre que son chéri ait fini son cours de latin pour s'occuper :/ Je vous jure, il va m'en faire voir de belles celui-là xDDD Et histoire de boucler la boucle ... Mon petit Xander, un peu satellisé comparé aux autres personnages de DTA, je l'avoue. En plus, il ne fait que courir et éviter ses amis ... Tayau ! Malheureusement, bien que sa vie soit "méga" passionnante, comme tous les autres, ça va se décoincer dans la MaJ suivante xD
Et voilà, je crois que j'ai fait le tour pour le moment, donc je vous souhaite une agréable soirée/matinée/après-midi selon l'heure à laquelle vous passer sur cette histoire, et je vous dis à la prochaine fois :D
Z'vous z'aime foooort ! ♥
Edit : Comme je le craignais, l'arbre généalogique des Mayers est un chouia bien trop compliqué. J'essaye donc de vous faire un petit tableau explicatif, pour que vous puissiez comprendre. Ma colloc a réussi à suivre (alors qu'elle ne connait pas l'histoire), et j'ai même eu le droit à un "mais c'est dégueulasse" quand elle a vu les relations incestueuses \o/
Edit 2 : J'ai rajouté un résumé de Paragraphes au dessus des MaJ de DTA, afin que vous puissiez (re)découvrir ce qui s'est passé durant ma folie sadique ;)
Un tit chiot trop mignon dans un saladier °3°
Edit du 16/02/2014
Hellow World !
Je passe sur cette histoire, histoire d'y enlever la poussière. Je tiens à m'excuser auprès de vous pour cette Mise à Jour qui tarde à venir. Et bien que j'avais prévu de la Majer avant aujourd'hui, vous pouvez constater son absence. Et en effet, alors que je commençais le tournage, je me suis retrouvée avec un problème d'internet (qui ne sera résolu que demain) qu m'empêchait d'accéder à mon imagier en ligne de boite de pose. Sans imagiers, et avec mes 306 boites, je vous parle pas de l'enfer. J'ai donc décidé de ne pas MaJer tant que mes 306 boites ne seraient pas photographiées et triées. Actuellement, j'en ai fait 142 \o/ Je vous demande donc encore un peu de patience.
Des bisous tous plein !
7 commentaires -
Par Zhuen le 9 Mai 2015 à 21:59
Rien n'avait vraiment changé depuis le dernier anniversaire de Georg. La vie suivit tranquillement son cours, presque paresseusement. Bien que cette année, l'hiver semblait bien plus ancré, et avait du mal à laisser place au printemps qui toquait aux fenêtres difficilement dès que le soleil parvenait à se frayer un chemin entre les nuages jusqu'aux larges baies vitrées de l'appartement. Ce samedi là, Georg n'était qu'à peine sorti de sa chambre, uniquement pour se prendre un large bol de café après s'être assuré que la pièce était vide. Il lui devenait de plus en plus difficile au fil des jours de supporter ses parents, du moins, sa mère et son demi frère, et préférait limiter les contacts, d'autant plus que ces deux derniers avaient, eux aussi, quelques difficultés à se supporter depuis ce que Georg appelle sobrement « l'incident ». La réapparition de son père biologique dans sa vie, il avoue qu'il s'en serait bien passé, parce que bien que William fut en réalité son demi frère, il aurait largement préféré le garder comme père.
Assis à son bureau, Georg termina de vérifier ses emails, et appuya sur la petite touche située en haut de son clavier, pour lancer son lecteur de musique, et fit grimper le volume au maximum, qu'importe s'il dérangeait tout l'appartement. Il rassembla ses cheveux épars à l'arrière de sa tête, les nouant à la base de son cou. Il se leva et retira son tee-shirt, s'avançant au milieu de sa chambre pour s'y asseoir en tailleur.
Quatre ans s'étaient écoulés depuis son dernier anniversaire. Du moins, depuis le dernier qu'il avait eu envie de célébrer en famille. Les trois derniers, il s'était contenté d'une sortie avec sa petite amie, et cela lui suffisait amplement. Il n'avait absolument aucune envie que cet ersatz de famille qui s'était constitué autour de lui ne lui souhaite un « heureux » anniversaire, ce n'était désormais plus possible. Ce mensonge et cette soudaine révélation avait ruiné tous ses espoirs de considérer sa famille comme aimante. Il ne tolérait plus que Zhoo, et cela s'arrêtait là. Et donc, depuis quatre ans, il ignorait, ou presque, William et Julia, ces deux derniers gardant espoir qu'un jour leur fils ne leur en veuille plus, mais cela finissait par les ronger plus qu'autre chose.
Georg se pencha en avant, entamant une série de pompes comme tous les matins, préférant canaliser sa rage dans le sport plutôt que dans des retours violents. Ça le tuait, au bout de plusieurs séries, il était exténué, et cela lui faisait un bien fou. Pompes, flexions, abdominaux … tout y passait, et non sans déplaire à sa petite amie qui appréciait le voir se transformer en Superman au fil des jours. Que souhaiter de plus ? Ça lui empêchait de gueuler sur tout le monde, ça lui permettait de ne pas voir ses parents pendant ce temps là, ça rendait sa petite amie encore plus folle de lui, et ça repoussait ceux qui décidaient de se frotter à lui à la fac.
Après une bonne heure d'exercices en tout genre, la porte de la chambre de Georg s'ébranla, laissant entrer une furie aux cheveux roux et ondulés, le regard enragé, les dents serrées et les poings prêts à frapper. Georg sursauta face à ce fracas, et se laissa tomber au sol, regardant devant lui, la tête légèrement relevée pour constater qu'il s'agissait d'Emma. Il esquissa un léger sourire quand il la vit, mais son soulagement ne fut que de courte durée quand il remarqua la rage qui émanait de chaque partie de son corps.
_ Bonjour ma puce ? Essaya-t-il tout de même en tentant une approche amicale.
_ Il n'y a pas de « Bonjour ma puce » qui tienne Georg !! explosa-t-elle. Comment as-tu osé me faire ça ? Tu n'es qu'un monstre égoïste et sans cœur ! Putain !!
_ Oulah, on se calme Em'. Je n'ai rien fait de répréhensible, alors s'il te plaît, calme-toi que l'on puisse s'expliquer sans se bouffer le nez, ok ?
Georg se releva et s'épongea le visage couvert de sueur avec une serviette, qu'il laissa sur son siège de bureau. Il s'approcha d'Emma, qui bouillonnait encore juste devant lui. Elle se contenta de le regarder, sans bouger, et Georg dut alors rompre le silence.
_ Je peux savoir ce que j'ai fait de répréhensible Emma ?_ En plus, tu as le culot de faire l'innocent ! Nan mais tu te prends pour qui ? Je sais très bien que t'es pas un saint, pas la peine de faire genre.
Georg soupira longuement, comprenant finalement la raison de sa colère, du moins, la personne qui était à l'origine de sa colère. Il leva les yeux au ciel.
_ Qu'est-ce que Camille t'as dit ?
_ Que tu te barrais ! Et pas la peine de me faire cette tête, je sais que tu ne comptais pas me le dire, et te casser sans rien me dire. Je te déteste !_ Eh oh, on se calme là. Je n'ai jamais eu l'intention de partir Emma, alors s'il te plaît, j'apprécierais que tu te calmes, ok ?
Le ton de sa voix s'était calmé quand il comprit la raison de la colère de la rouquine, et était grandement soulagé qu'il ne s'agissait que d'un bête malentendu, et surtout d'un léger problème de communication qui avait tourné en téléphone arabe. La jeune femme obtempéra et se décrispa, sous le léger sourire de Georg.
_ Tu veux une explication maintenant, où j'ai le droit d'aller me doucher vite fait avant ?
_ Maintenant.
Sa voix était sèche malgré sa nette coopération, et Georg ne put qu'obéir. Il lui indiqua le lit pour qu'elle puisse s'y asseoir, ce qu'elle fit sans broncher. Georg resta quant à lui au sol, s'accroupit devant Emma en posant ses mains dans le dos de la demoiselle. Il leva les yeux vers elle._ Je suis désolé de te l'apprendre, mais non, je ne m'en vais pas Emma. Tu devras encore me supporter un moment.
_ Et en plus, tu essaies de faire de l'humour. T'es irrécupérable. Rappelle moi pourquoi je sors avec toi déjà ? Tu vas me faire faire des cheveux blancs.
_ Eh, c'est toi qui l'a choisi. Faut assumer maintenant, et c'est pas comme si j'étais enclin à te laisser me quitter comme ça.
_ Oui, bon ok. Alors, dis moi pourquoi Camille m'a dit ça ? J'ai du mal à croire qu'il a tout inventé.
_ Ok ok, je te raconte. Mais je te jure qu'il n'y a aucun problème.
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Par Zhuen le 9 Mai 2015 à 22:11
Quelques jours plus tôt …
La journée de cours de Georg était sur le point de se terminer quand une bourrasque de vent se manifesta de l'autre côté des carreaux de la salle, très vite suivie par une pluie battante qui glissait sur ceux-ci, les lavant à grand jet. Le jeune homme, la tête posée sur sa main, bras accoudé sur la table, lâcha un profond soupir de lassitude avant de tourner la tête vers le tableau et le professeur qui dispensait un cours d'architecture néo classique. Son regard dévia quelque peu pour se poser sur l'horloge qui était fixée au mur de la salle de cours. Plus que deux minutes et il était quatorze heures. Plus que deux minutes, et il avait fini ses cours pour la journée et pouvait prendre le chemin du retour jusque chez lui où l'attendait son lit, confortablement arrangé, où il pourra se détendre, guitare sur les genoux avant de bosser ses partiels. La soirée idéale en perspective.
Plus qu'une minute. Il se rendit compte qu'il n'avait pratiquement pas écouté le professeur aujourd'hui, et la page de traitement de texte qu'il avait ouvert une heure et demi plus tôt était pratiquement vierge puisqu'il n'y trônait que le nom du professeur, la date et l'intitulé du cours. Et dire qu'il espérait obtenir son diplôme. Lors des trente secondes restantes, il chercha un autre étudiant penché sur son ordinateur et qui ne soit pas en train de jouer à Candy Crush pour pouvoir lui emprunter son cours, parce qu'il en avait bien besoin.
_ Je vous dis donc à la semaine prochaine. Nous serons déménagé, la salle sera indiquée sur la porte de mon bureau. Bonne fin de semaine à tous.
A peine le professeur avait entamé sa phrase d'adieu que plus de la moitié des étudiants étaient déjà partis, les rares restants pliaient encore bagage. Mais aucun d'eux n'avait un ordinateur, ce qui fit soupirer le jeune homme une nouvelle fois. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il aura un cours complet. Il ramassa donc ses affaires, las, essayant de trouver mentalement une solution à son problème afin de ne pas fournir de copie blanche à l'examen.Cinq minutes de pas précipités plus loin, Georg arriva devant les portes du bâtiment, derrière lesquelles un véritable rideau de pluie sévissait. Impossible d'y voir à plus de cinquante mètres, et il devait rentrer chez lui à pied, sans parapluie. Il ne lui restait plus que deux solutions : soit abandonner son projet d'après midi avec sa guitare et attendre que ça passe à la bibliothèque , soit prendre son courage à deux mains, prier pour ne pas être fait en sucre, et rentrer chez lui le pas rapide. Il ne prit pas la peine de se poser la question plus longtemps, et poussa les portes du bâtiment, tête entre les épaules, et commença à se diriger vers le duplex de ses parents à pas précipités.
Après quelques secondes dehors, il se retrouva trempé comme une éponge, à son plus grand inconfort, et alla s'abriter sous un abribus esseulé à proximité de la fac. Il était peut-être plus judicieux d'attendre la fin de l'averse, notamment que son ordinateur allait se noyer vu ce qui tombait à l'instant, et il n'avait clairement pas les moyens de s'en payer un nouveau. Sans parler des cours qu'il serait obligé de récupérer ! Les secondes et minutes passèrent, sans que la pluie ne cesse pour autant, à son plus grand désarroi. Et, après une petite dizaine de minutes, une berline noire s'arrêta devant l'abribus. Ses fenêtres étaient teintées, et Georg ne pouvait pas distinguer le conducteur de la voiture. Alors qu'il se pencha un peu pour voir qui était le propriétaire du véhicule, la portière passagère s'ouvrit automatiquement, faisant sursauter Georg qui recula d'un mètre.
_ Entre, je te ramène chez toi.
Bien qu'il n'avait plus l'âge de réciter les recommandations de ses parents, le très célèbre « Ne monte pas dans la voiture d'un inconnu » lui revint en tête, et il esquissa un mouvement hésitant pour s'approcher de la portière, afin de distinguer le conducteur.Ses yeux s'écarquillèrent quand il le reconnut, puis son visage se teinta d'une rage non dissimulée.
_ Merci, mais je préfère attendre que la pluie cesse, dit-il, sèchement._ Voyons Georg, tu n'as rien à craindre de moi, je te ramène juste chez toi.
Georg regarda Harry, essayant de déterminer ce que cachait ce visage en apparence bon et paternel. Mais rien ne filtra, et l'homme âgé conserva son expression sereine, tout en insistant du regard pour que le jeune homme grimpe dans le véhicule. Le brunet leva la tête, jaugeant le ciel qui s'était noircit d'autant plus, et accepta finalement l'invitation de son géniteur sans un mot, en entrant dans la voiture pour s'installer sur le siège passager. Il ferma la portière et posa son sac à ses pieds.
_ Bien, dit Harry en démarrant.
Georg se contenta de regarder la pluie glisser sur la fenêtre, pariant comme un enfant sur la goutte qui finira la première en bas de la vitre. Il ne voulait en aucun cas adresser la parole à cet homme, et s'il avait accepté d'entrer dans sa voiture, c'est avant tout pour ne pas choper la crève, et rentrer chez lui au plus vite pour jouer sur sa guitare.
_ Tu as bien grandi, entama la conversation Harry. C'est dommage, tu ne me ressembles plus autant qu'il y a quatre ans.
Georg resta muet, continuant de regarder les gouttes faire la course sur la vitre.
_ Tu étudies l'histoire de l'art, c'est ça ? Troisième année, tu passes donc ton diplôme cette année. Tu as eu de bons résultats au premier semestre, je suis assez fier de toi.
_ Je vois que vous avez mené votre enquête, siffla Georg entre ses dents tout en continuant de regarder la vitre.
_ En effet, et il n'est pas à nier que nous avons du temps à rattraper toi et moi.
_ Il n'y a que vous qui ne le niez pas. Je n'ai rien à rattraper avec vous.
_ Ne dis donc pas de telles sornettes. Tu n'es pas curieux d'en connaître un peu plus au sujet de ton père ? Je suis curieux pour ma part d'en apprendre plus sur mon fils, c'est pour ça que j'ai fait toutes ces recherches.
_ J'en connais déjà assez sur vous, et je ne vous considère pas comme mon père. Votre vie ne m'intéresse pas.
_ Pourquoi es-tu donc entré dans cette voiture alors ? Questionna Harry.
Georg se tourna finalement vers l'homme. Il était concentré sur la route, et ne tournait pas la tête vers sa direction. Rien chez lui ne semblait être mauvais, il respirait plutôt l'humeur du bon patriarche, qui aimait ses enfants et sa famille. Et Georg savait pertinemment qu'il ne fallait pas se fier à cette première bonne impression.
_ Parce qu'il pleut et que j'ai pas envie de choper la crève.
La voiture s'arrêta, coincée entre quatre autres voitures. Les voilà donc embouteillés, à cause de l'heure de pointe. Georg soupira, et retourna à sa contemplation aqueuse.
_ On va être coincés pour quelques minutes encore, pourquoi ne pas discuter comme deux êtres civilisés ?
_ Je n'ai pas envie d'avoir une conversation civilisée avec vous.
_ Quel dommage. J'avais pourtant espoir que tu aies plus de conversation que ton imbécile de frère. Toi, au moins, tu fais des études, contrairement à lui ...
_ William n'est pas un imbécile, et il n'est pas mon frère, le coupa sèchement Georg. Il faudrait que nous ayons un père ou une mère en commun, ce qui n'est pas le cas.
_ Je vois que tu refuses toujours la réalité, Georg.
_ Non, pas la réalité. J'ai plutôt bien assimilé l'idée. Mais ça ne m'oblige pas à faire de vous mon père.
A ces mots, Georg ouvrit largement la portière de la voiture, frappant le véhicule qui se trouvait à la droite de la voiture de Harry, y laissant une belle marque de rayures. Il prit son sac et entreprit de sortir à pied de cet embouteillage, bien décidé à rentrer chez lui, et à ne plus avoir à faire à Harry. Ce dernier d'ailleurs, essayait en vain de l'appeler, tandis que le conducteur de la voiture voisine hurlait à plein poumons après Georg pour avoir abîmé son précieux véhicule, qui sortait tout juste de l'usine. Mais il n'en avait rien à fiche. Il se contenta de tracer droit devant lui, pour arriver à son domicile, dix minutes plus tard, trempé comme une soupe, et grelottant.