• (27)

     

    Cette nuit non plus, il n'avait pas trouvé le sommeil. Ses pensées lui tourbillonnaient dans le crâne dès qu'il essayait de se vider la tête de ce qu'il avait vécu dans la journée. Hélas, à chaque fois qu'il espérait trouver le sommeil de cette manière, qu'il pensait avoir enfin la possibilité de s'endormir, ces mauvaises idées se faufilaient et dansaient derrière ses yeux, l'empêchant de trouver le sommeil de manière sereine. Il tourna la tête sur le côté droit pour attraper son téléphone, afin de regarder l'heure. Plus de trois heures du matin. Il soupira, lassé. Une petite lumière clignota, lui indiquant un nouveau message, il fit alors glisser ses doigts sur l'écran pour découvrir cette éventuelle nouvelle publicité de la part de la Foir'Fouille pour habiller sa maison de lapins de Pâques. Charmant.
    Cependant, aucun message de Léa de la Foir'Fouille en vue, mais bien celui de quelqu'un qui n'entamait la discussion que bien rarement mais se faisait un plaisir de la poursuivre quand c'était lui qui recevait le premier message de la journée.
    Il l'ouvrit.
    « Je crois que j'y arriverais jamais avec ce décalage horaire. Tu dors ? Je suis sur Skype. »

     

    (27)

     

    Il s'assit dans son lit, son regard filant vers l'ordinateur de la pièce, au pied de sa fenêtre. Il était bien sûr éteint à cette heure de la nuit. Il tendit l'oreille, la maison était calme. Ses parents dormaient, et il n'avait absolument aucune envie de réveiller son père à l'autre bout du couloir par une tentative hasardeuse pour s'occuper pour le reste de la nuit.
    Sans allumer la lumière de la pièce, il se leva cependant. Pris bien soin de débrancher les enceintes de son ordinateur pour le remplacer par un casque, avant d'allumer celui-ci, tout en guettant d'un œil avisé vers la porte de sa chambre, que personne ne viendrait le déranger … ou le sermonner.

     

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    Après quelques minutes de dur labeur pour l'engin, celui-ci afficha le bureau criblé d'icônes multicolores. Sa main droite s'empara de la souris, et il cliqua sur l'icône du logiciel de discussion, si frénétiquement que l'on pourrait deviner de la hâte et de l'impatience dans son geste. Et à peine fut-il connecté qu'il fut attaqué par une discussion vidéo à laquelle il répondit, tout en prenant soin de ne pas activer la caméra, ne laissant que le micro, pour les éventuels quelques mots qu'il pouvait échanger avec lui.
    _ Hey you ! Lança son interlocuteur de l'autre côté de l'écran le temps que sa caméra ne se charge. T'as pas mis ta caméra, tu pourrais au moins faire un effort.
    _ Y'a pas de lumière dans ma chambre, tu verrais rien, murmura-t-il en faisant attention au volume de sa voix.
    _ Il doit être méga tard putain !
    _ Plus de trois heures du matin.

     

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    La vidéo de son interlocuteur s'afficha enfin et quelle ne fut pas sa surprise quand il remarqua qu'il n'était pas seul chez lui ce soir là, mais qu'un blond au visage fade et aux yeux verts était assis juste à côté de lui. Son petit ami. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait sur Skype, mais à chaque fois, ça n'annonçait rien de très sain.
    _ Vous vouliez un spectateur ?
    _ Un spectateur ? Je te rappelle que là, je suis chez mes parents, ma sœur est dans la pièce à côté, ma mère au bout du couloir et qu'il est que vingt et une heures ici. Pas très envie de rameuter tout le monde pour le spectacle.
    Le jeune homme gronda. Sa justification ne tenait pas la route. Il a déjà été spectateur de scènes bien moins tardives, avec les mêmes personnes aux alentours. Il savait très bien ce qui allait se faire devant ses yeux cette nuit, et bien que cette idée le répugne, il sait aussi qu'il ne pourra pas décrocher son regard de l'écran de son ordinateur durant cette démonstration.
    Mais il est vrai que cette fois-ci, la caméra était restée sur l'écran, filmant les protagonistes installés au bureau, alors que d'habitude, quand il était là, la caméra était posée sur le bureau, du moins selon ses propres déductions, et faisait face au lit de la pièce, où les deux jeunes gens s'en donnait à cœur joie.

     

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    _ Pourquoi alors ?
    _ Pourquoi quoi ? Que je t'ai demandé si tu étais sur Skype ? Parce que j'y étais et que j'avais envie que tu te connectes. Parler n'est pas concevable ?
    _ Je préfère quand vous vous branlez devant mes yeux plutôt. Ça a au moins l'intérêt d'être distrayant.
    _ Montre au moins ton visage.
    C'était le blond qui venait de parler alors qu'il le pensait carrément muet à cause de son très clair manque de conversation quand ils se retrouvaient en « discussion » tous les trois. Aujourd'hui, il prouvait qu'il avait une langue, et qu'il était capable de s'en servir autrement que pour ramoner le gosier de son petit ami. Pas trop mal comme constatation.
    _ Mais il peut pas Cloud ! S'amusa le brunet. Il a une tête, tu verrais. Absolument pas bandant ! Je te jure, vaut mieux pas qu'il nous montre sa tête où il aura pas de spectacle.
    _ Ouais voilà, c'est ça. J'ai une sale gueule.
    Sous son bureau, il serra les poings. Il avait fait un jour la terrible erreur de lui montrer son visage, il y a plusieurs années de cela. Bien que cela n'ait en rien terni leur « amitié », cela ne l'empêchait de se moquer de lui et de « sa sale gueule d'intello ».
    _ Alors, vous vous activez ? Gronda-t-il un peu plus fort.
    Ses deux interlocuteurs, et surtout le plus bavard des deux qui n'était autre que Camille Phillips, lui lancèrent un sourire. Son regard resta figé sur celui presque carnassier du brun, comme hypnotisé par l'aura qu'il pouvait dégager.

     

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    Camille attrapa alors le jeune homme blond par la taille, avant de fondre sur ses lèvres, avidement et sans aucune retenue, lui dévorant la bouche et la mâchoire, et lui faisant profiter d'un ballet de langues fougueux. Ses mains ne restèrent pas en place très longtemps, et comme un mécanisme bien huilé, elles trouvèrent très vite la boucle de la ceinture de Cloud ainsi que les pans de son tee-shirt pour le déshabiller totalement, et laisser à la vue de l'insomniaque le corps fiévreux de celui-ci, contre lequel se colla celui de Camille dès qu'il se fut lui même dévêtu avec impatience.
    Et durant les longues minutes qui suivirent, où les deux hommes se touchèrent, s'embrassèrent puis couchèrent, les yeux du jeune homme ne suivirent que le corps et les gestes de Camille, allant jusqu'à espérer, d'un certain côté, que cet écran n'existât pas entre eux.

     

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    Cependant, cela, il le garda pour lui tout le long de cet acte gratuit, riant de la maladresse du blond, lançant des vannes et allant de sa petite critique pour espérer en faire quelque chose de comique. « Bah alors, t'es pas une gorge profonde toi ! » « Déjà ? Quelle précocité mon gars ! ». Il était tellement facile de se foutre de la gueule de cet incompétent, incapable de se servir de sa bouche correctement ou de son bassin de manière efficace.
    Après l'acte, le blond, quelque peu boudeur de cette critique purement gratuite, se leva pour aller se coucher sous la couette de son amant. Camille quant à lui, resta encore devant l'écran de l'ordinateur, nu comme un ver.

     

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    _ Alors ? Me dis pas que t'as pas aimé, je te croirais pas.
    _ Comme d'hab, vu la gueule de ton cul, va te faire prendre mec.
    _ Tu peux t'abstenir de ce genre de remarque puisque je n'ai toujours pas vu ton cul blanc d'intello à lunettes. La prochaine fois, montre moi de quoi tu es capable plutôt que de critiquer dans le vent. Si ça se trouve, t'es encore puceau !
    _ Je n'ai pas besoin d'afficher ma queue en haute définition sur Skype pour prouver que je sais m'en servir. Suis mon conseil, va te faire foutre.
    Il raccrocha la discussion à ces mots et éteignit son ordinateur. Alors qu'il reposa le casque sur son bureau, se levant pour reprendre le chemin de son lit, il remarqua que la lumière du couloir était allumée et filtrait sous la porte de sa chambre. A pas de velours, il se pressa pour rejoindre ses couvertures, et à l'instant où il posa sa tête sur l'oreiller, la porte de sa chambre s'ouvrit et une voix s'éleva.
    _ Cameron !

     

     

     

     

    Merci à mon merveilleux Waly pour les photos de Cameron dans son élément naturel <3


  • (28)

     

    La nuit était tombé depuis plusieurs heures déjà quand Mathieu poussa doucement la porte de son logement. Il avait plus de six heures de retard sur l'heure habituelle à laquelle il rentrait chez lui quand il était en « formation ». La maison était silencieuse, engloutie par l'obscurité, ce qui empêchait même l'homme de distinguer ne serait-ce que la silhouette des meubles du salon. Il retira ses chaussures pour faire le moins de bruit possible sur le parquet et referma la porte le plus soigneusement possible afin de ne pas réveiller la maisonnée.
    Un pas, deux pas vers le salon. Le parquet crissait sous ses pieds et il regrettait presque d'avoir refusé à sa femme l'achat de plusieurs tapis pour égayer leur salon. Ça lui serait bien utile actuellement. Il se dirigea vers la cuisine qui se trouvait après le salon, longeant les meubles pour garder son équilibre, quand la lumière qu'il avait laissé éteinte s'alluma subitement. Instinctivement, il se retourna, portant sa main droite à sa ceinture, à la recherche de son revolver, qui était bien évidemment absent. Et il la vit, ses longs cheveux roux sur ses épaules, vêtue d'une simple chemise, et le regardant, croisant les bras sous sa poitrine.

     

    (28)

     

    _ Sienna ? Tu m'as fait peur, soupira-t-il en reconnaissant son épouse. Tu as vu l'heure, tu devrais dormir.
    _ Comment tu veux que je dorme quand tu as plus de six heures de retard alors que tu étais en formation pour tes bleus ? Un prof ça rentre pas avec six heures de retard de ses cours. Je me suis fait un sang d'encre !
    _ C'est pour ça que tu m'attendais assise dans le noir ?
    _ Je m'étais endormie dans le canapé, mais le parquet a grincé. Tu vois qu'on aurait dû acheter des tapis supplémentaires.
    Sienna termina sa phrase dans un bâillement qu'elle s'empressa d'étouffer en portant sa main contre sa bouche. Mathieu profita de cet instant de faiblesse de la part de sa femme pour s'approcher d'elle et de poser une main contre sa taille.

     

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    _ Je suis désolé, j'aurais du te prévenir par message que j'aurais eu du retard. Tu ferais mieux d'aller t'allonger, tu as des valises sous les yeux.
    Elle opina distraitement du chef et leva les yeux vers lui, quand son regard fut attiré par une plaie importante sur sa joue, qu'elle n'avait pas immédiatement remarqué, cachée derrière les mèches de cheveux qui lui balayaient le visage constamment.
    _ Tu es blessé ?! S'indigna-t-elle en lui soulevant les cheveux. Mon Dieu Matt, qu'est-ce que c'est que cette formation pour que tu t'en sortes avec ça ?

     

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    _ Trois fois rien … Un con qui s'est retourné trop vite, arme au poing. J'ai même plus mal tu sais.
    _ Mal ou pas, je vais te soigner ça immédiatement.
    Elle l'attrapa par la main et grimpa à l'étage, prenant bien soin d'éteindre toutes les lumières derrière elle, et elle entra dans la chambre conjugale, poussant de force son époux sur le lit afin qu'il s'asseye, et surtout qu'il ne bouge plus. Manquerait plus qu'il ait une commotion cérébrale aussi ! Elle fila dans la salle de bain attenante à la chambre, revenant deux minutes après avec compresses et cotons dans chaque main, pour découvrir qu'il venait d'ôter sa chemise et qu'il l'attendait bien sagement.

     

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    _ Vu ta maladresse, tu vas mettre du sang sur ma jolie chemise … On va éviter, ça part mal au lavage le sang …
    _ C'est pour ça que c'est pas moi qui fait la lessive. Allez, bouge plus.
    Elle imbiba un coton avec de l'alcool, et le lui tamponna doucement sur sa plaie pour la lui désinfecter. Insensible depuis bien longtemps à tout désinfectant, Matt ne broncha pas, se laissant faire bien sagement. Une fois sa besogne terminée, elle lui appliqua une compresse pour cacher sa plaie.
    _ Et voilà, va te coucher maintenant, lui ordonna-t-elle en remettant tout en place.
    _ Oui madame.
    Mathieu s'étira longuement avant de se vêtir pour la nuit et de se glisser sous les couvertures, bras derrière la tête, tout en regardant le plafond. Sienna vint le rejoindre quelques minutes plus tard, allongée sur le côté, un bras replié sous sa tête, le regardant.

     

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    _ Pourquoi ta formation a fini si tard ? Demanda-t-elle en le détaillant.
    _ Oh tu sais, l'équipe d'aujourd'hui valait pas grand chose, et j'ai mis plus de temps que prévu à faire les exercices en intérieur avant de passer aux nocturnes … Mais je serais payé en heure sup' pour ma nuit. C'est cool non ?
    _ J'aurais préféré que tu fusses à la maison ce soir, plus que les heures supplémentaires, soupira-t-elle en fermant les yeux.
    _ Je suis vraiment désolé, c'est exceptionnel cette situation, tu n'as pas besoin de t'inquiéter, je recommencerai pas.
    _ Tu sais quel jour on était hier ? Demanda-t-elle après plusieurs secondes de silence.

     

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    Interloqué, Matt tourna la tête vers la jolie rousse. Quel jour était-on hier ? La question ne se posait pas, hier on était samedi, premier jour du week end. Rien d'extraordinaire là dedans. Il nia de la tête, la regardant, ne comprenant pas où elle voulait en venir.
    _ Ça fait dix neuf ans hier que nous nous sommes mariés. Joyeux anniversaire de mariage.

     

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    Elle se tourna, dos à lui, les yeux embués de réaliser qu'il avait oublié une des dates les plus importantes de l'année, après la naissance de leurs jumeaux. Mathieu fixa le dos de son épouse, roulant à son tour sur le côté. Il s'en voulait, d'avoir loupé leur dîner d'anniversaire. Elle en faisait un tous les ans, encore meilleur chaque année. Et parce qu'il avait préféré travailler plus tard ce soir là, il avait réussit tout gâcher.
    Le dos de Sienna ne bougeait pas. Elle ne pleurait pas. Peut-être s'était-elle endormie. Il glissa doucement vers elle, avant de passer ses bras autour de sa taille pour la blottir dos contre son torse. Par réflexe, et bien qu'elle lui en veuille, Sienna qui ne dormait pas, alla se réfugier contre son cou, les yeux fermés pour qu'il ne cherche pas à discuter. Elle ne voulait pas entendre ses nouvelles excuses, pas ce soir. Elle était fatiguée de tout ça. De toutes ses excuses et de tous ses mensonges. Parce que quoi qu'il lui dise, quoi qu'il fasse pour l'en persuader, elle doutait toujours de son « travail » de retraité qui consistait à former des débutants. Il sortait de plus en plus depuis quatre ans, alors que ses précédentes formations ne l'occupaient que quelques heures par semaines. Aujourd'hui, c'est l'équivalent d'une semaine de travail il y a quelques années qu'il fait par jour.

     

    (28)

     

    Mais d'un autre côté, était-elle peut-être tout simplement trop habituée à le savoir à la maison tous les jours, et ce dès qu'elle rentrait. Elle s'était peut-être trop habituée à le voir sortir de la cuisine, affublé d'un tablier ridicule tandis que la maison embaumait la tarte aux pommes. Elle s'était peut-être trop habituée à le voir assis à la table de la cuisine, aidant leurs jumeaux à faire leurs devoirs. Trop habituée à ses attentions qu'il lui portait tous les jours, du premier baiser de la journée pour la réveiller, jusqu'à leur étreinte du soir pour s'endormir au creux de ses bras.
    Sa vie de famille changeait. Ses enfants avaient bientôt dix huit ans. Elle ne les verraient plus assis devant la télé avec le visage couvert de glace au chocolat en accusant leur père d'avoir tout mangé. Elle n'aurait plus le plaisir de les voir faire des pitreries dans le jardin. Elle n'avait même pas eu la joie de voir leurs premiers pas, ou d'entendre leur premier mot. Ses enfants, elle ne les avaient pas vu grandir. Mais Mathieu avait toujours été là. Il lui racontait tout, lui rapportait leurs exploits ou leur bêtises. Il avait toujours été là. Et maintenant, il s'éloignait, et avec lui, le lien qu'elle avait pu tisser avec ses enfants.

     

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    Un sanglot la fit trembler un court instant, et elle se redressa, voulant faire face à son mari, qui dormait déjà, du sommeil du juste, du moins, il en avait l'air. Elle esquissa un sourire en le regardant endormi, le trouvant plus beau que jamais malgré l'immense compresse qui lui barrait la joue. Tout doucement, elle approcha ses doigts fin de la joue de son amant, et lui caressa le visage, rêveuse.
    Après tout, lui aussi a le droit de vivre ailleurs qu'à la maison, se perdit-elle à penser, avant de fermer les yeux, et de le rejoindre au pays des rêves.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Bonswar les gens !

    Et non, vous ne rêvez pas, il y a bel et bien la troisième Mise à Jour de DTA sous votre nez, juste là. Un miracle ? Oui, je le crois bien ! Et encore, j'ai du retirer deux scènes pour vous la servir ce week end, sinon, il aurait fallut attendre fin juin ! *croule sous le travail* Mais le principal, c'est qu'elle soit là, qu'elle fasse 91 photos et tout et tout !

    Ils sont beaux mes chéris n'est-ce pas ? *bave devant Emilien et Georg* Ils ont tellement grandi ! *petite larme à l'oeil* Et malgré cette MaJ assez tranquille, je peux vous dire que la majeure partie des emmerdes de l'histoire s'y cache ! Et oui, mais vous ne vous en doutez pas, vous êtes encore dans l'innocence et dans la mignonetterie ;) Et pour résumer cette MàJ ? (Hormis leur fantastique croissance) Et bien, Georg aurait bien envie de partir, en même temps, se faire stalker par Harry, ça peut foutre les boules, n'est-ce pas ? William et Julia, c'est le grand amour, ils vont nous faire le troisième à ce rythme *kof kof*, Mathieu fait le mur et Sienna tient énormément à son rôle de Maman manqué alors elle engueule son époux à défaut des gamins :/ Xander a un léger problème de copine, mais c'est pas grave, car il a récupéré le collier de son paternel, alors il est heureux ! MELIE EST ENCEINTE ! Et oui, un petit Aron est e préparation (non non, pas de faute, il n'y a bien qu'un seul A :p) Voilà pour la suite de TIW *sbaaaaf* Camille tourne des sextapes en live, devant un bien anonyme et bien tatoué ami ... Allez, vous connaissez pas déjà Cameron ? Il est pourtant placardé partout ~> ici <~ Et An est un peu ... "étrange". Passez ses après midi dans un cimetière à surveiller sa génitrice, repousser ce pauvre Gabe (qui ne lui veut rien de mal) tout en se réfugiant sur un forum avec son Ewan... Intriguant tout ça, non ?

    Je sais, vous allez tout ruminer, chercher les embrouilles tout ça. Ne vous faîtes pas de mal hein, la suite va arriver ... dans six ans ! *sbaaaaaf* Bah, au rythme où je vais, ça serait bien possible. Mais c'est pour la bonne cause que je suis encore plus lente qu'un mollusque retraité et en béquilles ! Je bosse *O* Dans un château, au poste de guide-stagiaire-exploitée. Le bonheur en quelques mots ! Et j'en ai encore pour tout l'été comme ça, en plus des exams à préparer ... C'était vraiment maintenant ou jamais :( Fin bon bref, je suis crevée de ma journée (à ne rien faire .__.) alors je vais aller me rouler dans ma très jolie couette :p

    Je vous souhaite donc une bonne soirée / nuit / matinée / après midi, et on se revoit bientôt ! J'vous aime foooooooooooort (Ah que si si si ! :D)

     

     

    (28)

    Moi ? Mais non, je n'ai rien fait voyons ...

     

    Edit du 12 juillet 2015

     

    Bonjour tout le monde ! Comment allez-vous ?

    Des petites nouvelles, comme toujours quand je remarque je suis un véritable mollusque quand il est question de Majer (ce qui arrive souvent ces temps-ci). J'espère que tout le monde va bien, et que vous profitez de vos vacances ;) Je sors tout juste de ma semaine d'exam, j'ai donc beaucoup moins de boulot, et je vais pouvoir retourner à bosser pour DTA ;) N'est-ce pas merveilleux !! Quant à mes exams, sur les trois, hormis le premier (où j'ai tout fait de travers tellement j'étais stressée), je pense avoir bien géré (yn). Je suis d'autant plus heureuse que j'ai appris que toute ma promo avait la moyenne en exam d'économie, exam que 'javais lamentablement foiré. Donc, j'ai la moyenne !! *sautille partout comme une dératée* 

    A bientôt tout le monde, je vous fait d'énormissimes bisous ! ♥

     

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    (Zhu' qui apprend qu'elle a réussi son économie)


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    Elle ne l'avait pas encore vu de la matinée, si on excluait le petit déjeuner, qu'ils prenaient toujours tous ensemble le samedi matin. Il avait sifflé son bol de café d'une traite, avait embrassé ses deux filles sur chaque joue, puis sa femme tendrement mais très furtivement, avant d'aller s'isoler dans la chambre conjugale, pour ne plus en sortir de la matinée. Journée déprimante en perspective.
    Ses deux filles étaient parties en ville pour la journée, aller acheter une robe pour l'aînée. Et elles ne rentreraient sûrement qu'en début de soirée, pour le dîner. Marine soupira. Son regard balaya la pièce principale de sa maison, vide de toute présence humaine, hormis la sienne. Et elle était encore trop saine d'esprit pour se faire la discussion à elle-même. L'état des lieux ? Fait en deux minutes : sa maison était nickelle. Elle pouvait rayer le ménage de ses occupations. Le repassage : même conclusion. Jardinage : annulé, il pleut sans discontinuer depuis des jours, impossible de faire quoi que ce soit. La télévision, rien de passionnant. Sortir pour aller voir ses amis, impossible : Julia travaille le samedi, Sienna a des copies à corriger qui lui arrivent au dessus de la tête. Sa journée ne sera pas des plus excitantes aujourd'hui. Nouveau soupir.

     

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    Son regard s'arrêta sur l'ordinateur. Lui non plus ne sembla vraiment pas intéressant. Non, ce qu'elle voulait, c'était profiter de l'absence de ses enfants pour passer un peu de temps avec lui, son mari, Nate. Plusieurs semaines qu'il rentre tard le soir, et part tôt le matin. Elle ne sentait sa présence que quand il venait se coucher, mais s'endormait rapidement, sans même lui adresser un mot. Bien sûr que le travail de son époux est important. Il était directeur de sa propre entreprise après tout, qu'il avait monté lui même et fait grandir patiemment. Et maintenant qu'elle avait pris de l'ampleur, cette fichue entreprise devenait pire que n'importe quelle maîtresse, à lui kidnapper son cher et tendre sous son nez, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Elle avait même dû dire adieu à certains projets qu'ils voulaient depuis le début : déménager dans une maison plus grande, partir en vacances en Europe, ou avoir un petit garçon. Et hop ! Tout était balayé, d'une seule traite.

     

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    Elle se contenta alors de s'asseoir sur son canapé. Voilà comment elle passera son samedi : vautrée sur son canapé, une télécommande dans la main et des rediffusions de vieilles séries à la télévision. Et il n'était que onze heures ! Il fallait tenir jusqu'à vingt-trois heures demain soir, ce qui fait donc trente-six heures d'ennui total. Rien que réaliser l'ampleur de son week-end lui donnait déjà envie d'aller au boulot et s'occuper de ces petits bouts de chou.
    Et pourtant, après quelques minutes, qui lui semblèrent interminables, elle entendit la porte de la chambre conjugale s'ouvrir dans un grincement, et le parquet crisser sous les roues d'un fauteuil roulant. D'instinct, elle se redressa, posa la télécommande sur la table basse du salon et se peigna très rapidement à l'aide de ses doigts. Elle fit semblant de s'intéresser à la télévision et aux images qu'elle diffusait sous son nez pour ne pas ressembler à une pauvre âme en perdition, et en mal d'amour, ce serait très mal joué de se montrer délaissée par son époux.

     

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    _ Marine ? Demanda finalement Nate en passant l'arche qui menait au salon rouge.
    Elle ne moufta pas, non, elle était absorbée par sa série. Le nom de la série ? Kyle XY il lui semble, première saison ou un truc dans le genre. En réalité, elle ne sait pas trop, elle ne suit même pas l'intrigue. Non, elle veut se faire désirer, elle veut avoir une once d'importance là maintenant.
    _ Marine, répéta-t-il une nouvelle fois en s'approchant encore plus d'elle.
    Il tendit alors la main pour lui toucher le bras, et à cet instant seulement, elle esquissa un sursaut et se tourna vers lui, feignant la surprise.
    _ Oh, excuse moi, je ne t'avais pas entendu. Tu veux quelque chose ? Demanda-t-elle.
    _ Je sais très bien que tu le faisais exprès, rit-il.
    _ Mais pas du tout, bouda-t-elle légèrement. J'étais très à fond dans ma série, c'est tout.
    Il la regarda, insistant, pendant quelques instants, avant qu'elle ne capitule, n’attrape la télécommande et éteigne la télé. Nate sourit légèrement et vint s'asseoir à côté d'elle sur le canapé.

     

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    _ Bon, d'accord, avoua-t-elle finalement, je m'emmerde, tu es content ? Les filles sont parties faire les boutiques toutes les deux, la maison est nickelle, j'ai plus aucune corvée en cours et tu es devant tes dossiers qui te kidnappent déjà cinq jours par semaine, alors que j'avais espéré profité de ta présence pendant que nous n'étions que tous les deux.
    Nate leva un sourcil, interrogatif, avant de prendre la parole.
    _ « Profiter de ma présence » ? Je peux savoir à quoi tu pensais ?
    _ Fais pas le naïf, Nate, tu sais très bien de quoi je parle. Je dis juste que tu t'occupes plus de ta boîte que de nous ou des filles. Je suis un peu frustrée, surtout qu'on a annulé tous nos projets à cause de ça.
    _ Si tu parles du troisième enfant, tu sais très bien que ce n'est pas la boîte qui nous a empêché de l'avoir, expliqua-t-il.

     

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    _ Comment ça ? Tu insinues quoi ? Que c'est de ma faute ? Attention à ce que tu vas dire Nate. Ce n'est pas parce qu'on a mis quatre ans à avoir Jayn que tout doit être de ma faute.
    _ Est-ce que j'ai dit ça Marine ? Calme-toi …
    Il s'approcha un peu plus d'elle et l'attira contre lui, avant de l'embrasser brièvement sur le front. Elle se calma légèrement, apaisée par cette étreinte qu'elle attendait depuis des mois, et n'aurait quitté les bras de son époux pour rien au monde.
    _ Mais tu as vu notre âge maintenant ? Supporter l'adolescence à plus de cinquante ans, je suis pas sûr d'être capable de le supporter, on a déjà du mal à supporter celle de Jayn qui commence à peine …

      

    (29)

     

    _ Mais on n'est pas si vieux que ça Nate. J'y pense toujours à ce troisième enfant, et puis, imagine si c'est un petit garçon, ce serait bien non ? Je trouve que tu te braques beaucoup trop vite. Ce n'est pas parce qu'on a un peu de mal avec Jayn qu'on aura du mal avec un autre enfant.
    _ Admettons que je dise oui, tu te doutes bien que ce sera à nouveau le parcours du combattant. Il faudra à nouveau courir chez les spécialistes, essayer tout un tas de remèdes miracles, je ne sais combien de fausse couches … Je ne me sens vraiment pas prêt à subir ce calvaire une deuxième fois. On a eu Jayn alors que les médecins nous disaient que ce serait impossible, tu ne peux pas t'en contenter ?
    _ Bien sûr que non.

     

    (29)

     

    Elle se redressa, pour le regarder droit dans les yeux. Comment pouvait-il dire tout ça ? Lui il se la coulait tranquille pendant qu'elle subissait les examens, les traitements et surtout les fausses couches. C'était elle qui souffrait, mais qui avait été la femme la plus heureuse du monde quand elle avait pu voir la bouille de sa fille pour la toute première fois. Et tout ça, même si les médecins l'avaient jugée stérile. Alors non, elle ne perdra pas espoir pour avoir son petit garçon, même si elle doit à nouveau subir tout ça. Ça en valait la peine.
    _ Je n'ai pas envie de me contenter de ça, tant qu'on peut avoir des enfants, je n'ai pas envie d'arrêter d'y croire. Et ne dis surtout pas qu'on est vieux Nate, hors de question ! Si tu n'en veux pas de ce troisième, et bien soit, je te le ferais pas dans le dos si ça peut te rassurer. Mais sache que je n'abandonne pas ce projet pour autant.
    Elle se leva d'un bond, laissant Nate sur le canapé. Elle se dirigea vers le fauteuil adossé à la cheminée pour prendre son sac à main qu'elle posa sur son épaule.

     

    (29)

     

    _ Marine, ne te vexe pas. Reste ici enfin, je m'excuse si j'ai dit quelque chose qui te déplaît.
    _ Ne te donne pas cette peine, je vais aller voir Sienna, je suis sûre qu'elle aura bien un ou deux potins à me raconter entre deux corrections de copies.
    Elle enfila sa veste et sortit de la maison en claquant la porte, bien décidée à cracher tout son venin contre Nate devant une bonne tasse de chocolat chaud chez son amie. Après tout, elle était la seule qui la comprenait quand Nate n'en faisait qu'à sa tête.