•  

    Le lendemain matin ...

     

     

     _ Elle est passée ? S'étonna Julian en s'asseyant en face de son ami.

    _ Oui, lui répondit Spencer. Hier. Elle te cherchait, enfin, façon de parler...

    Julian écarquilla les yeux, fier d'avoir attiré l'attention de la jeune femme, c'est qu'il ne l'espérait plus, plus de trois semaines sans nouvelles quand même.

    _ Elle va repasser ? S'enquit aussitôt le blondinet.

    Spencer donna un coup de tête vers la porte qui séparait la cuisine de la salle où ils se trouvaient.

     

     

     _ Bonjour Spencer ! Salua Andy, joyeuse.

    _ Hello Andy. Tu as reconnu Julian bien sûr …

    La jeune femme fit la moue, elle avait vraiment pas envie de croiser sa face d'acteur dans les parages.

    _ Bien sûr … merci pour la dernière fois au fait.

    _ De rien, c'est normal.

     

     

     La gêne se fit ressentir dans la pièce, un froid digne de l'Alaska venait d'engloutir les trois protagonistes. Ca risquait d'être très, très, long.

     

     

     Andy s'avança un peu plus pour se poser près de Spencer, espérant mettre un terme à n'importe quelle pseudo tentative de Julian pour la draguer, avec un peu de chance, il verra qu'elle est nullement intéressée, avec un peu de chance … Mais généralement, c'est quand on la demande qu'on ne l'a pas … Andy en était persuadée.

     

     

     _ Il paraît que tu voulais me voir, débuta Julian de sa voix doucereuse.

    _ Euh … nan, pas vraiment, se défendit Andy, rougissante. Je voulais juste savoir ce que tu pouvais faire dans un coin pareil, hé hé !

    La gêne de la jeune femme était palpable, ce que Julian remarqua.

     

     

     _ C'est quoi cette façon de parler ? Demanda Julian. Eh Spenc' ? Tu nous laisses cinq minutes ?

    Andy se figea. Ah non ! Spenc', il part pas ! Taratata ! La jeune femme agrippa au bras de son nouvel ami, nouvel ami qui comprit tout de suite.

    _ J'ai pas l'impression que ça la tente, siffla Spencer. Et puis, je suis très bien là tu sais !

     

     

     Il afficha un immense sourire de winner à son ami, qui en disait long sur ce qu'il pensait : premier râteau de Julian Jewel, et il était là pour l'admirer dans toute sa splendeur, sa dégringolade en live, par une simple étudiante de dix neuf ans, quoi de plus drôle non ? Julian venait de perdre toute crédibilité.

     

     

     _ Je … j'ai des choses à faire, dit-il en s'éclipsant. A plus tard Spenc', au plaisir de te revoir un jour Andy.

    Andy lui répondit par un simple rictus et quand « face de babouin » disparut, les deux jeunes gens éclatèrent de rire.

     

     

     _ Géant ! S'exclama Spencer. Tu vois que tu pouvais le recaler dans ses quatre mètres carrés.

    _ Ha ha, merci. J'ai eu un peu d'aide, j'avoue.

    _ Peut-être, mais au point, il te fichera la paix. Ce n'est pas négociable.

     

     

     _ Merci encore d'être resté, souffla Andy.

    _ De rien.

    Nouveau blanc, et la gêne n'allait qu'en s'accentuant. Andy lâcha finalement le bras de Spencer, sentant ce geste plutôt mal placé, vu les circonstances. Elle ne comprenait pas cette gêne qui venait de s'installer, gêne inexistante il y a quelques jours encore.

     

     

     _ Ah … je … débuta Andy. Je vais partir, désolée …

    _ Bah nan, eh ! Pars pas ! Qu'est-ce qu'il y a ? Eh Andy ! L'appela-t-il alors qu'elle tournait les talons.

     

     

     Il se rapprocha d'elle, lui agrippa le poignet pour la retourner vivement. Les yeux d'Andy brillaient, sentant poindre de nouvelles larmes au coin de ceux-ci.

    _ Qu'est-ce que j'ai fait de mal pour que tu m'évites ? Réponds Andy !

    La jeune femme se terra dans son mutisme, baissa la tête.

     

     

     _ C'est ça ? Demanda-t-il en bougeant sa main qui tenait fermement le poignet d'Andy.

    _ Je … Je ne veux plus dépendre de qui que ce soit, soupira Andy. Ca fait trop mal, ça finit toujours mal …

    _ Pourquoi tu me dis ça ? S'interloqua Spencer.

    _ Car je sais très bien ce qui est en train de se passer ! Je suis pas idiote !

    _ J'ai jamais dit que tu étais idiote Andrée, jamais.

    _ Je sais, soupira-t-elle, et d'autant plus parce qu'il l'appelait Andrée. Et c'est pour ça que je veux partir …

    _ Dis moi pourquoi, insista Spencer …

    _Comme si tu le savais pas déjà !

     

     

     La jeune femme resta muette quelques instants, sous le regard de Spencer qui se voulait insistant, et il ne serait pas prêt à la lâcher prise.

    _ Dis moi, s'il te plaît …

    _ Je ne veux pas tomber amoureuse de toi Spencer, souffla-t-elle en un murmure. Je préfère partir avant que ça finisse mal …

     

     

     Et sur ces mots, Andy se dégagea de la prise de Spencer avant de s'enfuir, chose qu'elle prenait l'habitude de faire depuis qu'il s'était enfui.

    _ Pardonne-moi Nate, souffla-t-elle, pardonne-moi …

     


  •  

     

     Emilie était installée dans la salle à manger, nez dans ses bouquins, travaillant sa psychologie à première vue, oui, seulement à première vue, puisque dès qu'on se rapprochait de cette feuille blanche, dissimulée entre deux cours barbants, on pouvait distinguer tout autre chose … Des paroles de chanson.

     

     

     « Ce que je veux de toi,

    Je le garde au fond de moi,

    Comme le plus grand des secrets,

    Qu'on ne dévoile jamais.

    Ce que je veux pour nous,

    Le sauras-tu un beau jour ?

    De la tendresse à l'amour,

    C'est tout ce que j'attends de toi. »

     

     

     C'est sûr qu'avec ça, elle va réussir sa première interrogation qui aura lieu le lendemain. Mais Emilie a tout sauf envie de travailler cet après midi, ces seules et uniques pensées vont vers un certain jeune homme, non pas ce médecin comme elle le devrait, ayant renoué avec son Emiel, mais un certain brun du nom de Nate, qui devient de plus en plus amical avec elle au fil de jours, comme si tout ce qui s'était passé dernièrement ne le concernait plus.

     

     

     _ Eh Emi ! Lâcha justement Nate en descendant les escaliers.

    La jeune femme se rua sur sa feuille pour la cacher dans ses cours, et les cacher à Nate, bien que celui-ci s rende compte du geste de son amie, geste qu'il ne releva pas pour autant.

    _ Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Emilie.

     

     

     _ Je vais voir Coleen cet après midi, débuta Nate.

    Emilie soupira, depuis quelques jours, il n'avait que ce mot là à la bouche. Coleen par ici, Coleen par là, Coleen partout ! Emilie ne connaissait pas encore cette jeune fille qui osait s'accaparer son Nate, enfin, c'était pas le sien, mais c'est tout comme.

    _ Tu veux manger quelque chose de spécial ce soir ? Je passerais à la supérette en rentrant.

     

     

     _ Hein ? Émergea aussitôt la jeune femme.

    _ Je te proposerais bien de l'ours sur un nid d'écorce, ça te va ?

    _ Oui …

    _ Emilie ?! Allô la planète Mars, la Terre vous parle !

    _ Euh … italiano ! Proposa aussitôt Emilie avec un grand sourire.

    _ Ca roule ! A ce soir ! N'en profite pas pour inviter Emiel, ton examen ne va pas se passer tout seul.

     

     

     Elle lui sourit timidement avant de retourner, enfin, de mimer de retourner, à ses cours de psycho, et lorsque Nate claqua la porte d'entrée, elle ressortit son esquisse de chanson, sifflotant, le regard perdu dans le vide.

     

     

     « Je n'en peux plus de t'aimer comme ça »

    Un amour à sens unique, ça fait toujours mal. On ose rien dire, de peur de se faire rejeter et après, on finit dans un coin de sa chambre, serrant une peluche dans ses bras, la chaîne hi-fi en mode déprime et on imagine ce qu'il pourrait se passer, si on avait la force de tout avouer, que lui aussi partageait les même sentiments.

    Mais Emilie ne se faisait pas d'illusion. Ce doux rêve d'un après midi, où il lui avait murmuré des mots doux tout en l'embrassant, la touchant, ce n'était que du vent, rien du tout pour lui, mais tellement tout pour elle.

     

     

     Une nouvelle crise de larmes débuta, des grosses gouttes salées s'écrasaient sur son lyric, noyant les mots sous de lourdes taches d'encre, effaçant tristement cet amour qu'elle s'étaient juré d'oublier, pour son propre bien à elle. Et puis, même si elle avait Emiel, finalement, elle le prenait pour un ersatz, un outil de remplacement de Nate, histoire d'oublier, lui montrer qu'elle s'en sort.

    C'est inhumain d'aimer comme ça.

    Cette Andy en a bien de la chance, d'être aimé par celui qu'elle ne veut que pour elle.

     


  •  

     

     Un jeune homme brun sonnait à la porte d'une magnifique villa blanche, bien entretenue et attendait depuis près de cinq minutes que quelqu'un vienne lui ouvrir, ce n'est pas qu'il fait froid, mais le gros nuage qui gris qui pointe à l'horizon est tout sauf rassurant.

     

     

     Finalement, Harry Mayers vint ouvrir à son visiteur, et ne put offrir qu'un visage rayonnant à celui-ci, cela faisait tout de même plusieurs années qu'il ne l'avait pas revu, ce petit sacripant ayant décidé du jour au lendemain de disparaître de la circulation.

     

     

     _ Arthur ! S'exclama Harry en prenant l'homme dans ses bras. J'en reviens pas ! Ça fait combien de temps que tu es en ville ?

    _ Quelques mois, mais j'avais trois tonnes de boulot, le milieu n'est pas des plus simples, tu le sais aussi bien que moi.

    _ T'as quand même réussi à disparaître, chapeau ! Heureusement pour moi que je n'étais pas là ce jour là.

    _ Oui, heureusement. Comment va la famille alors ?

     

     

     _ Allez, on va pas parler de mes gosses, je t'en prie Artie, rentre. Comme au bon vieux temps.

    Le dénommé Arthur entra dans la maison, suivant les pas de son interlocuteur. Il jeta un coup d'œil alentour, admirant la décoration du salon, avant de suivre l'heureux propriétaire des lieux vers le salon, installé en contre bas.

     

     

     _ Tout le monde te réclame, on parlait encore de toi hier ?

    _ Sérieux ? Je ne pensais pas que je marquerais les esprits … dit-il en riant.

    _ Ne te sous estime pas. Tu nous as sorti de la mélasse plus d'une fois, comme quoi l'âge ne veut rien dire. Tu comptes revenir ?

    _Pas pour l'instant, j'ai les autorités qui me tannent. J'ai pas envie de vous foutre dans la merde.

    _ T'as pas tout à fait tort. Tu as toujours le même numéro de portable ?

    _ Bien sûr …

     

     

     _ Je t'appellerais pour te faire part des « nouveautés ».

    _ Sans problème Harry, et je suis vraiment content de t'avoir retrouvé, ça me manquait tout de même !

    _ Bon retour parmi nous …

     

     

     _ … Arthur !

     


  •  

    ♫ Ce que je veux de toi - L5

     

     

    Une semaine plus tard ...

     

     

     De légères notes vrillaient dans l'air, dansaient avec les papillons, flirtaient avec les feuilles tombantes de cet automne difficile. Les passants se faisaient rares, préférant la chaleur de leur maison. Tout comme cette jeune femme mélancolique, installée sur sa guitare sèche, grattant ces quelques notes, fredonnant quelques paroles.

     

     

     On se dit tout

    De nos rêves fous

    On en vient à se connaître par cœur

     

     

     Nate n'est pas là, c'est une chance à saisir, d'extérioriser sa peine, de crier haut et fort cet amour à sens unique dont elle souffre de jour en jour. Emiel ne suffit pas à calmer sa peine, bien qu'il soit présent avec elle, qu'il soit attentionné, bien plus qu'avant

     

     

     A vivre ensemble

    On se ressemble

    On est dans notre monde ailleurs

     

     

     Nate lui a présenté sa nouvelle petite amie, la fameuse Coleen, le tout officialisé il y a de ça trois jours. Emilie n'a rien contre la jeune étudiante, la trouve adorable qui plus est. Non, le mal est bien trop profond pour qu'elle le rejette sur cette blondinette.

     

     

     Mais je ne veux plus cacher

    Cette autre envie

    Qui ne fait qu'enflammer

    Mes nuits

     

     

     Non, tout remonte à cette après midi, il y a un peu plus d'un mois, où leurs corps n'avaient faits plus qu'un. Où elle s'était persuadée que ce n'était qu'une partie de jambes en l'air, comme lui s'en est persuadé assez facilement. Ils étaient soûls, ça avait suffit à Nate pour qu'ils oublient ce dérapage.

     

     

     Ce que je veux de toi

    Je le garde au fond de moi

    Comme le plus grand des secrets

    Qu'on ne dévoile jamais

     

     

     Ce que je veux pour nous

    Le sauras tu un beau jour

    De la tendresse à l'amour

    C'est aussi ce que j'attends de toi

     

     

     Mais est-ce que l'alcool excuse tout ? *

    N'est-ce pas une juste un facteur comme un autre, une excuse bidon pour ne pas se rejeter la faute ?

    Et puis, à quoi bon continuer à se faire du mal ? A ressasser ? Ce n'est pas ça qui va ramener Nate dans ses bras.

     

     

     Et puis après tout

    Si je casse tout

    C'est pour mieux te faire entendre ma voix

     

     

     Finalement, sa musique, c'est bien sa seule et unique échappatoire.

    Son seul et unique exutoire. Traduire en chanson ce qu'elle ne pourra jamais avouer, ni à lui, ni même à elle-même.

     

     

     Quand vient le jour

    Que brûle l'amour

    Je ressens l'envie de t'avoir près de moi

     

     

     Les larmes finirent par couler sur son visage de poupée, noyant ses yeux, humidifiant sa guitare.

     

     

     Ses doigts glissaient sur les cordes, les fausses notes se glissèrent sournoisement avant que la jeune femme ne s'écrase au sol, sous le poids de ses larmes.

     

     

     Dis

    Est-ce que tu connaîtras

    Un jour prochain

    Dde nouveaux sentiments

    Plus forts

     

     

     Elle se recroquevilla sur elle même, posant sa guitare sur son socle, cachant ses larmes dans ses genoux. Ça a du bon de pleurer, il faut pleurer.

     

    Ce que je veux de toi

    Je le garde au fond de moi

    Comme le plus grand des secrets

    Qu'on ne dévoile jamais

     

     

     Ce que je veux pour nous

    Le sauras tu un beau jour

    De la tendresse à l'amour

    C'est aussi ce que j'attends de toi

     

    Et tant pis pour moi

    Et tant pis pour nous

    Si je dois gâcher

    Notre amitié

     

     

     Mais je n'en peux plus de t'aimer comme ça !

     

     

     Ce que je veux de toi

    Je le garde au fond de moi

    Comme le plus grand des secrets

    Qu'on ne dévoile jamais

     

    Ce que je veux pour nous

    Le sauras tu un beau jour

    De la tendresse à l'amour

    C'est aussi ce que j'attends de toi

     

    * Copyright ma femme <3


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     Sur le nouveau continent, William avançait à pas lourd vers son ancienne maison. Il avait bien choisi l'heure, pour que Julia ne soit pas là, mais à son travail. Il ne voulait surtout pas que sa petite Julia voit son frère déchaîné contre leur géniteur, elle est trop fragile émotionnellement, il ne veut pas l'affaiblir davantage. En approchant de la porte, il remarqua que son père n'était pas seul, tant mieux, rien ne vaut une humiliation en public. Il allait voir de quel bois se chauffait William Mayers dès que l'on touche à sa petite sœur.

     

     

     Sans s'annoncer au préalable, le jeune homme entra, enfin, se rua serait plus exact, vers son père et vers la femme brune qui l'accompagnait, apparemment en pleine discussion d'affaire.

     

     

     _ William ? Se retourna Harry faussement enjoué.

    _ Faut qu'on cause, toi et moi, en urgence. Madame peut participer !

    La femme dévisagea tantôt le fils, tantôt le père.

    _ Je vais partir … osa la femme.

     

     

     _ Pas la peine de vous lever, lui dit Will. Ca ne sera pas très long de toute façon.

    Harry regarda son fils, visiblement interloqué, mais que lui arrivait-il donc ? Il connaissait William impulsif, mais à ce point là.

    _ Voyons William, calme-toi, ce n'est pas une attitude appropriée …

     

     

     _ Mais je m'en fiche de l'attitude appropriée, je ne suis plus ton fils au dernières nouvelles, tu sais, la dernière fois que j'ai passé cette fichue porte, avec l'intention ferme et nette de te faire payer la mort de Maman.

    _ La mort de ta mère n'a rien à voir avec moi, enfin, William.

     

     

     _ Au contraire ! Tu as TUE Maman ! Sous les yeux de Julia ! Hurla le jeune homme. Tout ça pour une histoire de divorce, d'argent, de drogue ! Elle n'aurais jamais dû savoir tout ça, la meilleure façon, c'était bien encore de la tuer ! Les flics font rien, il y a longtemps que j'aurais dû la venger …

    William se rapprocha de son père vivement, avant de lui assener un coup dans les côtes.

     

     

     _ Eh ! Si tu me tues, tu la sauveras comment ? Ta précieuse Julia. Il y a un témoin en face de toi, ce sera ta parole contre la sienne, fiston.

    Harry insista nettement sur le dernier mot, un rictus étiré sur ses lèvres.

    _ De plus, je ne pense pas que Brook prenne ta défense … Un jeune qui attaque un homme plutôt faible physiquement, ça peut aller loin !

    _ Toi ? Faible physiquement ? Mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Continua William. Dire qu'il y a quelques moi à peine, tu me foutais au tapis pour une histoire de passe temps !

     

     

     Et vlan, un nouveau coup de la part du jeune homme. Cette fois ci, ce fut le talon de Will qui atterrit dans la mâchoire de son père, la déboitant très probablement. La femme portant ses mains à sa bouche, étouffant un cri de terreur.

     

     

      Harry se leva difficilement, dévisageant son fils.

    _ Tu as fait des progrès, mais tu ne resteras qu'un avorton.

    Et sur ces derniers mots prononcés, Harry assena un coup beaucoup plus violent que les précédents du jeune homme à Harry, qui s'écroula aussitôt au sol.

    _ Et maintenant, tu sors de chez moi !

     

     

     Sur ces mots, Harry disparu dans le coeur de la maison, suivit de Brook qu'il avait rappelé avec lui, tandis que Will se relevait difficilement, le visage en sang, avant de disparaître lui aussi, mais dans le jardin cette fois-ci.

     

     

     Quel homme était donc Harry Mayers, pour qu'à cinquante cinq ans passés, il se batte encore avec autant de force et vigueur. Mais dans quoi pouvait bien baigner Harry ? Qui est cette Brook à l'air sûre d'elle, en parfaite comédienne ? Tant de questions se bousculaient dans la tête du jeune homme, et plus elles se multipliaient, plus la peur pour la vie de sa sœur augmentait elle aussi. Finalement, il devait tout faire pour sortir Julia de là, quitte à la kidnapper, à s'enfuir à Tombouctou ….