• (117)

     

    - Non mais tu as fait quoi à tes cheveux ?!

    Georg grimaça, passa sa main dans lesdits cheveux. Effectivement, ça faisait un choc à une bonne partie de ses proches, mais il n’était pas plus mal comme ça, non ? Et puis, c’est vraiment la première chose qu’elle ait à lui dire ? Il n’avait pas parlé à sa sœur depuis son départ pour la France, et elle ne lui disait même pas bonjour.

    Bon. Il l’avait peut-être mérité. Zhoo n’avait absolument pas accepté le départ de son frère pour un pays plus qu’éloigné, et il n’avait pas non plus fait d’efforts pour arranger la situation car il n’avait ni cherché à l’appeler ou à lui envoyer des textos. Mais quand même, il trouvait ça assez cher payé.

    - Bon, qu’est-ce que tu veux ? lui demanda sa sœur en bougonnant. Tu ne m’appelles pas pour me parler du beau temps.

    - Je venais aux nouvelles, lui rétorqua son frère. Je n’ai pas le droit ?

    - Tu n’appelles pas pendant des mois, permets-moi d’en douter. Et sinon je vais bien, merci. Et toi ? Tu n’as pas froid à la nuque ?

    - Ça va, et il fait plus chaud ici que chez nous, donc je n’ai pas à me plaindre.

     

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    Zhoo haussa les épaules, sans répondre. Elle n’avait pas vraiment envie de lui parler. Elle voulait lui faire comprendre à quel point il leur avait fait du mal à tous, à se barrer comme ça du jour au lendemain, sans même donner d’adresse. Si Camille ne la leur avait pas donnée au début de l’été, ils auraient tous été dans l’ignorance et l’inquiétude. Ça lui fera les pieds, comprendre qu’il avait causé pas mal de soucis depuis son départ.

    Georg n’était pas très fan des silences pesants comme celui que lui imposait sa sœur. Effectivement, il avait quelque chose à lui demander, mais il ne pouvait pas le faire de but en blanc. Il devait se rattraper avant.

     

    (117)

     

    - Maman et Pa… William, ils vont bien ?

    - Papa. Pas William.

    - Sans avoir besoin de te le rappeler Zhoo, tu sais bien qu’il n’est pas mon père, lui dit GK blasé.

    - C’est ton père, gronda-t-elle. C’est lui qui t’a élevé ! Pas Harry !

    - Mon père est Mikael Egarh. C’est tout. C’est comme ça que ça aurait dû être.

    - Personne ne l’a connu Mikael, arrête donc de faire ta tête de pioche. Il ne t’a même pas reconnu, alors que Papa oui. Alors, arrête. S’il te plaît.

    Les derniers mots de Zhoo furent prononcés faiblement. Elle avait les larmes aux yeux. Revoir son frère l’avait évidemment mise dans tous ses états. Au moins, elle était rassurée qu’il était en vie, entier (enfin, sans sa queue de rat et ça compte !) et pas trop mal psychologiquement. Elle se redressa, secoua la tête pour faire passer ses larmes.

    - Tu ne veux pas me répondre … ? demanda GK.

    - Non. Je vais faire mieux.

    GK haussa un sourcil, se demandant bien ce qui pouvait traverser la tête de sa petite sœur à cet instant précis, et il n’eut pas besoin de réfléchir longtemps qu’un « Maman ! » sonore se fit entendre de l’autre côté de l’écran. GK n’eut même pas trop le temps de réagir que sa mère apparut à l’écran.

    Il se ratatina sur sa chaise, baissa la tête. Oh, il pouvait fuir bien sûr, il n’avait qu’à cliquer sur le téléphone rouge et la discussion serait terminée. Mais , et même si c’était dur de se l’avouer, sa mère lui avait manqué.

     

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    - Georg ? fit une petite voix de l’autre côté de l’écran.

    La tête toujours baissée, il n’affichait à la webcam que le sommet de son crâne, ce qui pouvait faire douter son interlocutrice. Il posa une main sur son front, la passa dans ses cheveux pour les ramener en arrière et releva la tête.

    - Bonjour Maman, finit-il par dire.

    Julia plaqua sa main sur sa bouche, les yeux embués de larmes. Evidemment, elle s’était doutée, suite au hurlement de Zhoo, que c’était Georg-Kaitlin derrière cette masse de cheveux sombres. Et en ajoutant à cela que c’était la première fois depuis des semaines que Zhoo lui adressait de nouveau la parole, elle ne pouvait pas être plus heureuse.

    Elle renifla élégamment – c’était Julia après tout – et passa une main sous ses yeux avant de fixer son regard sur l’écran.

    - Comment tu vas ? lui demanda-t-elle. J’aime beaucoup ta nouvelle coupe de cheveux. Elle te va bien. Tu es très beau.

     

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    Georg rougit, détournant le regard. Il était carrément mal devant sa mère. Elle ne l’engueulait même pas. Elle s’inquiétait pour sa santé, lui parlait de ses cheveux, mais ni de son départ, ni de son attitude déraisonnable.

    - Je suis désolé Maman, dit-il finalement tout penaud. Je t’ai causé de l’inquiétude, et tu ne méritais pas. Papa non plus ne méritait pas ça.

    Devant sa mère, Zhoo sourit. GK avait parlé de William comme « papa » sans hésiter une seule seconde. Il pouvait dire ce qu’il voulait, son désintérêt filial pour William n’était qu’une façade. Et ça la rassura.

    - Ne t’inquiète pas. Je suis contente de voir que tu vas bien, c’est le principal. Tu es où ? En France ?

    - Oui, dans le Sud-Ouest de la France, où ils font le vin rouge et le foie gras. C’est très joli, dit-il après un instant de silence. Et toi, comment tu vas ? Et Papa ? Zhoo n’a rien voulu me dire. Il travaille ?

    Julia se pinça les lèvres, et tourna la tête vers Zhoo. Le visage de cette dernière s’était fermé comme une huître. Elle n’approuvait toujours pas le choix de ses parents, et il était hors de question qu’elle soutienne sa mère dans cette épreuve. C’est elle qui avait fichu William dehors, qu’elle s’en débrouille.

    - Ton père ne vit plus ici. On s’est séparé.

    - Hein ?

     

    (117)

     

    Georg écarquilla les yeux, ne s’étant absolument pas attendu à cette nouvelle. Jamais, malgré les disputes, il n’aurait cru que ses parents puissent un jour en arriver à de telles directives.

    - Vous n’allez pas divorcer !? reprit-il, la voix un peu plus teintée par la panique. C’est de ma faute ? C’est parce que je suis parti ?

    - Ce n’est pas de ta faute Georg, ni celle de ta sœur.

    - C’est Harry hein ? dit-il, la voix froide. C’est depuis qu’il est revenu que ça ne va plus. Il est venu vous voir vous aussi ?

    - Comment ça « nous aussi » ? demanda Julia. Il est venu te voir ?

    Elle toisa le mieux qu’elle put l’écran devant elle. Son fils était en train de lui cacher quelque chose depuis des mois, quelque chose qui avait un lien avec son père naturel, et elle ne l’apprenait que maintenant ?

    Georg ne répondit pas. Il n’aurait peut-être pas du en parler. Sa mère allait se mettre dans tous ses états, et son père ne serait pas là pour l’aider à s’en remettre. Mais il en avait déjà trop dit, il ne pouvait pas s’arrêter là, impossible.

    - Je l’ai revu, au printemps dernier. Il est venu me chercher, à la fac.

    Zhoo, derrière sa mère, écarquilla les yeux. Il ne lui en avait même pas parlé. Les parents, ça passait encore, mais pas elle. Elle était non seulement sa sœur, mais aussi sa meilleure amie. Elle se sentait trahie et blessée, et ce sentiment s’accentua quant à la tête de Zhoo, GK expliqua que seuls Emma et Camille étaient au courant. Elle repensa à la révélation que leur avait faite Camille quelques mois plus tôt. Il parlait de ce moment-là ….

     

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    - Et moi ? beugla Zhoo, fâchée même si finalement elle le savait par Camille. Et nous ?!

    - Je sais. J’aurais dû vous le dire, à tous les trois, mais … Maman, tu te disputais avec papa dans la cuisine et je ne voulais pas en rajouter une couche, et tu n’étais pas encore rentrée de cours Zhoo. Je me suis dit qu’il valait mieux pour tout le monde que personne ne sache que Harry était dans les parages.

    - Qu’est-ce qu’il te voulait ? demanda Julia, désormais bien inquiète.

    - Me parler. Il voulait qu’on fasse connaissance, connaître « son fils ». Je lui ai dit qu’il n’était au mieux que mon grand-père et je me suis barré. C’est tout, rien d’autre.

    Julia continua de le fixer. Il y avait eu forcément autre chose si GK avait jugé préférable de ne parler de cette histoire à personne. Et foi de maman, elle aurait la réponse à sa question. L’attente ne dura d’ailleurs pas longtemps puisque GK finit par comprendre le manège de sa mère, et il abdiqua.

    - Il a fait des recherches sur moi, ok ? Et c’était hyper flippant ! Et je ne l’ai pas senti. Il attendait quelque chose de moi, et j’ai préféré m’en aller avant qu’il ne me courre après pour me traîner dans je ne sais pas trop quelle affaire.

     

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    Cette fois, le visage de GK se ferma, et se teinta même d’une ombre. Il était à la fois en colère, mais aussi mort d’inquiétude. Il n’avait jamais eu besoin que ses parents parlent de l’ancêtre, il suffisait de lire un journal ou de s’intéresser un peu à la vie locale pour savoir qui était Harry Mayers. Et Georg refusait d’avoir un quelconque lien avec lui. Même dire qu’il était son grand père lui arrachait la langue.

    - Je suis désolé d’être parti M’man, je t’assure, répéta-t-il. J’aurais fait autrement si j’avais eu une autre solution. Mais je reviendrai, c’est promis. En attendant, ne le laisse pas te faire souffrir. Je sais que c’est à cause de lui si ça ne va pas à la maison. Donc, on l’oublie, on l’évite et on l’emmerde. Il ne s’appelle pas « Pet de Satan » sans raison.

    Julia esquissa un rire, et baissa la tête pour cacher son début de fou-rire. Zhoo, quant à elle, riait à gorge déployée. Le stress était tel qu’un rien les faisait craquer, au moins c’était dans le bon sens.

    La discussion passa finalement sur des légèretés. Julia devenait évasive sur sa vie, Zhoo chantait les louanges de son tout nouveau et merveilleux petit ami, sans en dire plus, présence de Maman oblige. Et ça faisait sourire GK. Il parla pour sa part de sa vie là-bas, du boulot qu’il faisait, des habitudes très étranges des français en matière de gastronomie. Et finalement, la conversation arriva sur le sujet des battles, Julia laissa alors ses enfants discuter musique et métronome.

     

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    - Tu veux chanter là-bas ? s’étonna Zhoo presque aussitôt. T’as juste une guitare, et ta voix. C’est mince pour faire quelque chose de potable.

    - Justement, j’ai besoin d’une batterie et d’une basse. Et il y a tout ce qu’il faut en face de moi.

    - Moi ? Batterie ok, mais la basse je ne gère pas si bien. Et puis comment tu veux me déporter là-bas ? Je ne viens pas en France, je n’ai ni les moyens, ni l’envie.

    - Je pensais te filmer, et créer un duplex. Tu interagis avec le public, même si tu es absente. En direct, la connexion va merder. Si je te projette en duplex, ça va marcher. Et j’ai trouvé une sample-box. Ça va marcher Zhoo, répéta-t-il.

    La jeune femme réfléchit un instant. L’idée de son frère n’était pas mauvaise. Bien au contraire. Ça lui éviterait de démarcher des musiciens, sans être sûr que ceux-ci aient le niveau pour interpréter les titres de GK à l’accord près. Et si c’était bien tourné et bien amené, ça procurerait l’effet wouahou qu’il cherchait. Restaient deux problèmes : la basse, et les titres.

    - Bon, je marche. Et je vais te trouver une basse. Je ne pourrais pas être à la batterie et à la basse si tu veux que ça semble réel.

    - Peut-être, mais je ne connais personne qui soit de ton niveau, affirma-t-il.

    Il ne flattait pas sa sœur. Il le pensait. Ce n’était peut-être pas son instrument de naissance, mais elle se débrouillait extrêmement bien dans ce domaine, et elle connaissait ses titres. Mais si elle lui trouvait une basse, il lui faisait confiance.

     

    (117)

     

    - Autre chose ? demanda-t-il tandis que sa sœur se torturait les méninges devant lui.

    - Oui, il me faut des titres si je veux qu’il les gère, et que je m’entraîne.

    - Facile. Torch et My Way que tu connais. Mais y’en a une nouvelle.

    - KEWA ?! Non, là c’est mort Kaitlin. Je ne fais pas de nouveauté, on a aucun moyen de se caler en direct. Niet ! Pourquoi tu ne mets pas Westwood Road dans ta setlist ?

    (- Parce qu’on ne peut pas mettre deux fois la même chanson dans Deezer Zhoo ♥)

    GK fronça le nez. Il n’aimait vraiment pas qu’on l’appelle par la seconde moitié de son prénom, d’autant plus qu’en général, c’était pour le rappeler à l’ordre, comme d’autres nomment les réfractaires par l’ensemble des prénoms suivi des noms de famille.

    - C’est parce que je sais que tu vas y arriver que je te le demande. J’ai déjà les samples, je te file l’assemblage avec voix et guitare, et ça va le faire.

     

    (117)

     

    Zhoo souffla. Très fort. Le coude appuyé sur le bureau et le menton dans sa main. Elle avait déjà accepté, mais elle voulait faire comprendre à GK que ce qu’il demande, ça requiert pas mal de travail.

    - Allez Zhoo, s’il te plaît. Sinon je ne te crédite pas sur mon futur album.

    - Eh ! T’as pas le droit de faire ça !! La moitié de tes chansons sont mes compos. Alors va chier en enfer si tu fais ça.

    - Alors, tu marches ? demanda Georg, toujours aussi sérieux.

    Il avait besoin de l’accord oral de sa sœur avant de se lancer dans ce projet. Zhoo acquiesça avec un sourire, ce qui fit aussitôt s’en étirer un sur la face d’illuminé de Georg. Il aurait embrassé son écran si cela avait été possible. Mais ne le pouvant, il lui dit heureux comme un roi :

    - Merci Zhoo, je t’adore ! Tu seras créditée au générique.

     

     

     

     


  • (118)

     

    Mathieu avait passé une bonne partie de sa journée à l’extérieur, essayant de se familiariser avec Burlington, ses rues, ses quartiers et sa population. Pour l’occasion, il s’était grimé comme il le faisait déjà quand il était plus jeune pour suivre Harry. Mais de peur de se faire repérer, il avait changé son identité, et son costume. Son objectif in fine, serait de réussir à entrer dans les cercles de Harry à Burlington. Entrer en client, et se faire une petite place auprès revendeurs, indics et autres. Mais pour en arriver là, il devait se fondre dans le décor. A tout point de vue.

    Les services de la crim’ lui avait trouvé un logement de fonction, en limite des quartiers chauds de la frontière. Cela lui permettait de faire des allers et venues, sans susciter de méfiance, et apparaître comme un nouvel habitant. Il n’avait rien fait avec discrétion : son état des lieux, sa signature de bail, son emménagement. Ni son boulot fictif

    On avait fait de lui un ouvrier à l’usine automobile du coin. Et il faisait les 3/8. Il les faisait vraiment. Il entrait à l’usine, bossait, tendait l’oreille à ce qu’il se passait. Il avait déjà capté quelques informations qui lui prouvaient que quelque chose de peu recommandable s’appliquait en ville.

    Il n’était là que depuis quelques jours, mais il avait réussi à en capter beaucoup plus qu’il ne l’aurait espéré. Hyde. Il en avait entendu parler. Deux hommes avaient échangé sur la venue future de Hyde dans les environs, et qu’il valait mieux se tenir à carreaux. Mathieu comprit assez vite que ce Hyde était bien l’homme à tuer de Mayers, tout comme Spencer le fut. Hyde était-il un nom de code donné à tous ceux qui endossent le rôle de tueur à gage ? Ou une coïncidence que ces deux hommes aient choisi le même surnom pour évoluer dans ce milieu sans risquer de mettre à mal leur vie de famille ? Mais il avait entendu à deux reprises parler de Hyde comme d’un proche de Mayers, il devait donc réussir à en obtenir plus d’informations.

     

    (118)

     

    Un matin, quand il rentrait de sa journée de travail, il vit un attroupement à la sortie de l’usine. Il releva la tête pour voir ce qu’il se passait. Un homme, un peu plus grand que les autres se détachait de la foule. Mathieu était incapable de le voir ou d’imaginer un visage. Il ne put qu'en déduire qu’il était brun, blanc de peau et avec les cheveux qui lui cachaient son visage qui semblait abîmé. Un de ses collègues passa à proximité de lui, et Mathieu l’attrapa par le col pour l’empêcher de filer.

    - Qui est-ce ? demanda Mathieu de but en blanc.

    - De qui ? répondit innocemment son collègue. Terrence de mémoire.

    - L’homme au milieu de la foule.

    - Hyde. Il ne vaut mieux pas t’en approcher si tu souhaites vivre Peter, ni qu’il sache qui tu es. Ta vie en sera bien plus tranquille.

    - Pourquoi tu y vas toi ?

    - Je n’y vais pas. Je pars. Je ne veux pas qu’il sache que je suis là. Lâche-moi.

    Mathieu obéit. Il n’avait pas envie que son collègue ait des problèmes à cause de lui. Il resta cependant à distance raisonnable de Hyde, essayant de suivre ce qu’il faisait. Il parlait à certains des ouvriers sur place, mais Mathieu ne capta aucun son.

     

    (118)

     

    Ce petit ménage dura un moment, jusqu’à ce que la foule se dissipe progressivement. Mathieu prit la direction de sa voiture quand ses collègues partirent, mais essaya de suivre Hyde du regard. Il avait envie de se faire repérer, de rentrer dans l’équipe. Il passa alors à proximité de l'homme, cinq mètres de lui, pour récupérer son véhicule. Il essayait d’avoir la mine la plus dépitée qu’il put. Il savait très bien que ces personnes cherchaient de pauvres âmes à exploiter, et il devait se faire exploiter.

    Une fois à sa voiture, une ruine de l’antiquité, il démarra quand on toqua à sa vitre. Il releva la tête, espérant que ce soit Hyde, mais il n’en était rien. Il ne s’agissait que de Terrence. Mathieu soupira, et baissa sa vitre.

    - Eh Pete, tu peux me ramener ?

    - Pourquoi je ferais ça ?

    - Ma voiture. On lui a crevé les pneus.

    - On ? demanda Mathieu. C’est Hyde qui t’a fait ça ?

    Il nia de la tête. Mathieu soupira puis acquiesça pour que Terrence entre dans la voiture. Mathieu prit donc le chemin de chez Terrence, écoutant ses directives.

     

    (118)

     

    - Si ce n’est pas Hyde, c’est qui ? reprit Mathieu.

    - Hyde ne fait pas le sale boulot. Mais ça vient de lui …

    Il plaqua sa main sur sa bouche. Il n’aurait jamais dû en parler. Peut-être que l’homme à côté de lui travaillait pour Hyde, et il risquait sa peau. Mathieu essaya de paraître le plus amical possible, afin que Terrence puisse lui parler, et donc en apprendre plus sur ce qu’il se passait. Ainsi, il apprit que Hyde en avait après lui car il refusait de sortir des pièces mécaniques des usines.

    - Je suis aux composants électroniques. Ça vaut de l’argent, je ne veux pas risquer mon poste, j’ai besoin de cet argent. Même si Hyde paye bien il paraît. Mais j’ai mon intégrité !

     

    (118)

     

    Mathieu soupira. Il ne s’attendait pas à ce que soit aussi facile de le faire parler. Il ne devait pas être très malin de raconter autant de choses à un inconnu. Encore heureux que c’était à lui qu’il en parlait.

    - Pourquoi des composants électroniques ?

    - Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ? Ces trucs, ça sert à faire démarrer des voitures. Je n’en sais pas plus.

    - Il y en a d’autres qui bossent pour eux ?

    Il acquiesça.

     

    (118)

     

    - Ils font sortir du métal, des démarreurs. J’en ai même vu qui sortaient des pompes à injection.

    Mathieu déglutit difficilement. Toutes ses pièces tombaient dans les mains de Harry, et ce n’était pas n’importe quoi comme éléments. Heureusement que son comparse soit aussi naïf, ça lui évitait de réaliser qu’on lui demandait de faire passer de quoi fabriquer une bombe. Ou du moins, des bombes. Terrence se tourna vers Mathieu, surprit que celui-ci se raidisse. Mathieu garda son visage et sa mine ébranlée, et répondit en fixant la route.

    - Et ça paye bien ? dit-il, faisant mine d'être très intéressé par l’argent.

    - Oui.

    - Il n’y a que toi pour les composants ?

    - Oui.

    - Alors je vais changer de ligne. J’ai besoin de ce fric.

    Et d’entrer en contact avec Hyde.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (118)

     

    Bonsoir tout le monde ♥

     

    J'espère que vous allez bien, que votre début d'année commence bien, et tout ça, en dépit de l'actualité qui est plus que cauchemardesque.

    Pour ceux qui n'auraient pas vu mon petit mot fin janvier sur la page d'accueil de mon blog, je vais ralentir les publications. Je publie cette histoire en old fashion, une technique qui remonte à un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Bref, j'écris, je tourne, je retouche, je MaJe, et je recommence. Or, côté perso, je suis dans un chantier innommable qui touche à sa fin, mais qui ne me laisse plus vraiment de week-end de libre.

    Donc, pour que vous ayez des MaJs régulières, je publierais chaque dernier week-end du mois, et en général le vendredi. Ce qui nous donne la prochaine MaJ le 25 mars. Je sais qu'un mois, ça peut faire beaucoup, mais ce temps en rab me permet vraiment de prendre de l'avance sur la MaJ suivante, etc. Et ce sera plus serein pour moi que de me fiche la pression pour deux lecteurs :D (Bah oui, y'en a que deux qui se manifestent :p )

    Dans tous les cas, je vous fais des bisous, et on se revoit dans un mois ♥

     

     

     

    (118)

     

     


    4 commentaires
  • Unlovable - DIAMANTE

     

    ▪ 119 ▪

     

    Another love taken to the grave || Encore une histoire d’amour enterrée
    Another one goes right down the drain || Et une autre qui va droit aux égoûts

     

    ▪ 119 ▪


    I keep making all the same mistakes || Je continue de faire les mêmes erreurs
    Running out of reasons I can blame || Sans explications que je peux blâmer

     

    ▪ 119 ▪

     

    Thought I had a heart of gold || Alors que je pensais que j’avais un coeur en or
    Everything I touch turns to stone || Je pétrifie tout ce que je touche

    Is it my fault I always end up alone ? || Est-ce que c’est de ma faute si je finis toujours seule ?

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm just difficult || Je suis peut-être juste difficile
    Maybe I'm impossible || Je suis peut-être impossible

    Maybe I'm just one step over the edge || Je ne suis peut-être qu’à un pas du précipice
    You're one foot out the door || Tandis que tu es à deux pas de la porte

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm emotional || Je suis peut-être émotive
    Too much to handle || Trop difficile à gérer

     

    ▪ 119 ▪

     

    Or || Ou alors
    Maybe I'm unlovable || Peut-être que personne ne peut m’aimer

     

    ▪ 119 ▪

     

    Is there anyone left to believe ? || Est-ce qu’il y reste quelqu’un en qui croire ?
    Is there any good still left in me ? || Est-ce qu’il y a encore du bon en moi ?

     

    ▪ 119 ▪


    I keep slipping further underneath || Je continue de m’enfoncer si loin
    I just want a love that never leaves || Je veux juste un amour qui ne partira jamais

     

    ▪ 119 ▪

     

    Thought I had a heart of gold || Alors que je pensais que j’avais un coeur en or
    Everything I touch turns to stone || Je pétrifie tout ce que je touche

     

    ▪ 119 ▪

     

    Is it my fault I always end up alone? || Est-ce que c’est de ma faute si je finis toujours seule ?

     

    ▪ 119 ▪

     

    Well maybe I'm just difficult|| Et donc, je suis peut-être juste difficile
    Maybe I'm impossible || Je suis peut-être impossible

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm just one step over the edge || Je ne suis peut-être qu’à un pas du précipice
    You're one foot out the door || Tandis que tu es à deux pas de la porte

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm emotional || Je suis peut-être émotive
    Too much to handle || Trop difficile à gérer

     

    ▪ 119 ▪

     

    Or || Ou alors
    Maybe I'm unlovable || Peut-être que personne ne peut m’aimer

    Unlovable || Personne ne peut m’aimer

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm just difficult || Je suis peut-être juste difficile
    Maybe I'm impossible || Je suis peut-être impossible

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm just one step over the edge || Je ne suis peut-être qu’à un pas du précipice
    You're one foot out the door || Tandis que tu es à deux pas de la porte

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm emotional || Je suis peut-être émotive
    Too much to handle || Trop difficile à gérer

     

    ▪ 119 ▪

     

    Or, or || Ou alors, ou alors
    Maybe I'm unlovable || Peut-être que personne ne peut m’aimer

    Unlovable || Personne ne peut m’aimer

     

    ▪ 119 ▪

     

    Maybe I'm unlovable || Peut-être que personne ne peut m’aimer